Journée de merde. Ça arrivait parfois. Mais n’empêche qu’Erin en avait sacrément eu marre pour le coup. Au travail, tout le monde avait la pression, comme chaque fois à l’approche des fêtes de Noël, dans un mois. Elle n’avait jamais compris pourquoi d’ailleurs. C’était quoi ce délire avec les Merry Christmas et tout le tralala ? Ils croyaient quoi, que le petit Jésus se souciait encore qu’on pense à lui après tout ce temps ? Il devait bien se marrer lui, en les voyant vivre comme des fourmis sous terre. Il avait été où d’ailleurs lorsqu’on avait eu besoin de lui ? Sérieusement… cela la faisait bien rire. Quoi qu’il en soit, si quelqu’un osait lui demander encore une fois si elle comptait participer au cache-cache annuel, elle promettait de crever les yeux de cette personne dans la seconde qui s'en suivrait. Qu’on la lâche avec ce jeu stupide, elle n’était plus une gosse. Et elle n’aimait pas les gens non plus. Au moins, ça c’était réglé. En fait, elle détestait tout sauf les fleurs et les plantes, c’était clair et précis. Fermant passivement la porte de son bureau - la fameuse porte que ce bougre de Ling avait osé décrocher – Erin se contenta de hocher la tête tout en baillant, tandis que certains lui disait à demain. Cependant, elle s’arrêta net lorsque l’un des salariés osa lui demander, dans son dos : « Ah ! Au fait Erin, tu comptes participer au cache-cache de Noël le mois prochain ?? » Oh bordel Ryan, tu avais pourtant passé une si bonne journée…
« Ouais ouais, je sais... Je t’avais dis que j’allais réfléchir. » Murmura t-elle passivement à travers son téléphone portable, avant de faire les gros yeux, gonfler ses joues et soupirer sans discrétion. Bon sangs. Il n’allait pas lui lâcher la grappe celui-là hein. Pourquoi les mecs devenaient-ils si sentimentaux à l’approche des fêtes aussi ? RAH. Pitié, qu’on la laisse tranquille, rien qu’un peu. Faisant raisonner le bruit de ses talons dans l’allée, l’irlandaise marcha rapidement en direction de chez elle, perdant de plus en plus patience. « Écoutes, euh… » C’était quoi déjà son nom ? Parce que sur son répertoire, ce gars avait seulement pour surnom de contact « Cuisine, cafet’ » avec l’émoji d’une bière en plus. Hum. Pas besoin de vous faire un dessin, hein ? Quoi qu’il en soit, il était collant. Beaucoup trop collant. Si elle ne lui brisait pas son cœur maintenant, il allait à coup sur la demander en mariage pour la Saint Valentin. « En réalité, j’ai bien réfléchi et ça va pas le faire nous deux. Tu es très sympa mais… Hein ? Mais non tu n’es pas un mauvais coup voyons ! Le truc avec le four, c’était plutôt audacieux. » Quoi qu’un peu dangereux… « Mais comment te dire… » Trouver un truc, vite. « Je suis amoureuse de quelqu'un d'autre ! » Ah carrément ? Bon bah… « Ouais… grave amoureuse. Je m’en suis rendue compte il y a une semaine. On reste copains quand même ? » Il avait raccroché. Merci mon dieu, enfin ! Mais… Eh ! On ne lui raccroche pas au nez comme ça ! Elle allait le rappeler et il allait voir un peu de quel bois elle se chauffait.
Mais alors qu’elle recomposait le numéro de «Cuisine » en approchant de son appartement, la présence de quelqu’un la stoppa aussitôt. « Jakobe ? » Dit-elle, avec un petit air surpris rendant son visage rempli de tâches de rousseurs encore plus joli. Elle avait l'impression qu'ils ne s'étaient plus vus depuis une éternité. A quand ça remontait déjà? Elle ne savait plus. Mais la dernière fois, ça avait été explosif. Magique presque... M'enfin bref. Que faisait-il ici, adossé près de la porte d’entrée ? Il semblait l’attendre… « Euh… Est-ce-que ça va? » Il semblait un peu en pétard.
Passe-temps : Jardinage, compositions florales, râler, envoyer prêtre les gens, avoir son walkman sur les oreilles, apprendre le chinois ♥
Jeu 23 Fév - 22:47
your lips... salty sweet
C'était une journée comme il n'en avait pas eu depuis des siècles. Il était fatigué de tous ces incapables, fatigué de crier pour se faire entendre, fatiguer de tenter de leur faire rentrer un minimum de choses dans l'esprit. Comment avaient-ils était sélectionnés ? Les membres du conseil jouaient-ils là-dessus ? Le chef de la sécurité en avait plus qu'assez de se retrouver avec des bambins de seize ans qui ne comprenaient rien à rien et qui ne possédaient pas la moindre envie de s'en tirer. Et si un jour il n'était pas là ? Et si un jour ils étaient amenés à se battre sans leur mentor ? Jakobe était un homme bon, patient et qui aimait prendre soin des autres, néanmoins ces autres-là devaient manifester un minimum de bonne volonté pour qu'il s'y attarde. Méritaient-ils sincèrement son regard ? Et pour ajouter un agacement supplémentaire sur tout cela, l'un de ces idiots avait manqué de l'assommer de peu ! En passant une main dans ses cheveux, le russo-japonais ne put s'empêcher d'esquisser une drôle de grimace. Il rangeait ses affaires dans son sac, ayant congédié ces incapables au moins jusqu'au lendemain, quand il reçut un coup de fil sur son téléphone portable. Il y répondit et entendit le doux son de la voix de sa petite fille. Mari lui demandait si elle pouvait passer la soirée chez l'une de ses camarades de classe, exceptionnellement, parce que c'était son anniversaire. Le père de famille y réfléchit quelques secondes avant d'accepter et de lui demander de prévenir qu'il passerait la chercher le lendemain dans la matinée. La petite fille raccrocha en lui hurlant qu'il était le meilleur papa du monde. Mais ça, Jakobe le savait déjà. Il eut un doux sourire avant de se rendre compte qu'il passerait sa soirée tout seul... Ou peut-être pas tout à fait. Il termina de s'habiller, troquant ses vêtements de chef de la sécurité pour ses habits un peu plus décontractés de tous les jours. Enfournant le tout dans son sac, il le jeta sur son épaule avant de quitter l'endroit afin de se diriger dans sa chambre. Il n'avait pas vraiment envie de passer cette soirée tout seul, à se morfondre et à ressasser les événements de cette longue journée alors, immédiatement, ses pensées se tournèrent vers Erin. Ils entretenaient tous les deux une drôle de relation qu'ils étaient les seuls à pouvoir définir, ou presque. Il se hâta de rentrer chez lui pour balancer son sac quelque part par-là avant de se rendre devant la porte de la chambre de la demoiselle. Il avait besoin de se changer les idées, de penser à autre chose et elle était l'un de ses moyens. Il cogna à la porte, une fois, deux fois, trois fois, avant de se rendre compte qu'elle ne devait pas être encore revenue de son travail. Agacé, il soupira, croisa les bras sur sa poitrine et décida de patienter un instant - mais pas trop longtemps. Il ne souhaitait pas que des rumeurs circulent à son sujet, ce n'était pas nécessaire et encore moins aujourd'hui. Fort heureusement, il aperçut la chevelure de feu de la jeune femme à peine quelques minutes plus tard.
« ça ira bien mieux une fois que je me serais calmé », annonça-t-il tandis qu'elle ouvrait la porte de son petit appartement.
Jakobe ne se fit pas prier pour y entrer et dès lors que la porte fut fermée, il abandonna toute sa colère, racontant à Erin tout ce qui le tracassait depuis le début de la journée - sans oublier Mari qui ne serait pas là ce soir, malgré le fait que la rousse ne portait pas les enfants dans son cœur.
« Ce ne sont que des imbéciles, conclua-t-il, des imbéciles de bons à rien ! »
Et tout en disant cela, il s'était rapproché de son interlocutrice pour la plaquer un peu violemment contre le mur le plus proche. L'une de ses mains s'était glissée dans ses magnifiques cheveux tandis que l'autre s'attelait déjà à se faufiler sous son haut, sur son ventre.
« Et toi, Erin, comment vas-tu ? » vint-il lui susurrer au creux de l'oreille. Un sourire amusé venait de se tracer sur les lèvres, avide de connaître le dénouement de cette situation.
lumos maxima
Invité
Ven 24 Fév - 2:47
Your lips... Salty Sweet. × Jakobe & Erin
« ça ira bien mieux une fois que je me serais calmé » Oh… Voilà qui était plutôt intéressant ! Souriant en coin, Erin se contenta d’ouvrir la porte de son appartement et de l’inviter à entrer, simplement. Ce n’était pas la première fois qu’il venait, au final. Leur relation était plutôt bizarre en réalité. Ils n’étaient pas amis, loin de là. Elle n’avait aucune affection envers lui et il semblait plutôt la mépriser en temps normal. Seulement voilà : un regard avait suffit pour les pousser à effectuer des gestes complètement contradictoires. Des gestes aussi doux que langoureux, autant fort que délicieusement violents, qu’ils s’amusaient à se faire ressentir. Et ce petit manège durait depuis quelques temps à présent. Personne ne savait et c’était mieux comme ça. Voilà pourquoi, en public, ils ne laissaient rien paraître et ne s’adressaient pas non plus la parole. Parfois, un regard s’attardait sur l’un… tandis que l’autre souriait, discrètement. Un sourire que voulait tout dire. Ils avaient beau ne pas avoir d’attaches… dès que leurs corps s’épousaient et s’unissait, c’était un véritable feu ardent. De la lave brulante, qui pourrait dissoudre tout le métal de l’Héritage en quelques minutes.
Elle l’écouta donc parler. Encore… et encore… levant secrètement ses yeux au ciel tandis qu’il déferlait sa colère comme si elle était son punching-ball attitré... avant de finalement sourire. Erin n’était pas idiote. S’il était là pour se 'calmer'… ce n’était que d’une seule façon. A quoi bon parler de ces imbéciles et même de sa fille ? Elle n’était pas la meilleure personne à qui se confier… par contre, elle était sans aucun doute la plus experte pour lui faire oublier tous les soucis, le temps d’un moment plus qu'agréable. Jakobe savait. Il savait à quel point elle pouvait être folle alliée et cruelle par moment. Le simple fait qu’elle le snobe lui et ses problèmes, ce n’était uniquement pour lui montrer qu’elle avait envie de lui. C’était tordu, complètement illogique, mais curieusement, cela semblait satisfaire le leader. Et puis, subitement, elle se retrouva plaquée non sans douceur contre le mur le plus proche. Arquant l’un de ses jolis sourcils, la botaniste n’hésita pas à sourire, langoureusement, les mains innocemment levées en position de faiblesse. Son souffle laissa échapper quelques soupirs de bien être tandis que les mains de l’eurasien se posaient sur elle, caressant son ventre et ses cheveux avec sensualité.
Alors… ça y est ? Leur petit jeu recommençait ? Un petit rire agréable s’échappa de sa bouche suite à la question qu’il murmura tout contre son oreille. Un agréable sentiment de chaleur se nicha entre leurs deux corps, lui donnant envie de tout simplement arracher les vêtements que Jakobe portait. « Dis donc, pour un vieux, je te trouve encore bien fougueux. » Fit-elle remarquer avec un sourire narquois et moqueur. Le taquiner sur leur huit ans de différence était devenue une petite habitude qui les faisaient rire tous les deux. Et puis, il savait fort bien qu’elle ne pensait pas un traitre mot de ce qu’il disait. Jamais un homme jusqu’à présent lui avait fait ressentir autant de plaisir que lui. Cela prouvait forcément que du haut de sa belle trentaine, le russo-japonais savait y faire. Croisant son regard noir et envoutant, Erin se mordit la lèvre en le jugeant de ses belles prunelles ambrées, avide de connaître la suite des festivités. Tout de même polie, elle répondit alors à la question amusante du leader, avec un petit air ravis et désinvolte « J’ai passé une journée horrible ! J’ai réellement eu envie de meurtre par moment… » Ses mains se faufilèrent sous le T-shirt du jeune homme, caressant avec fébrilité les abdominaux de son torse si fin et gracile, presque aussi mince que le sien. Certains de ses doigts s’amusèrent à pénétrer la commissure de son jean, tandis que les soupirs d’envie venant de leurs deux bouches se faisaient peu à peu entendre.
Puis, sans prévenir, la belle irlandaise profita de ce moment de faiblesse pour empoigner les épaules du plus âgé, le retournant avant de le plaquer à son tour contre le mur. Prenant ainsi le rôle de dominante pour quelques instants, elle feignit de s’approcher pour venir l’embrasser sans pour autant le faire, frôlant simplement ses lèvres des siennes, comme la caresse d’une plume. Une esquisse charmante naquit sur son visage joliment rempli de tâches de rousseurs et elle ne quitta plus le leader des yeux, plongeant son regard dans le sien avec langueur et provocation. « Vous devriez faire attention, Monsieur le chef de la sécurité… vous avez peut être en face de vous une véritable criminelle. » Susurra t-elle sensuellement tandis que ses lèvres finirent par se nicher dans la nuque du garçon. Suçotant sa peau parfumée, masculine et agréable, elle ne se priva pas pour enfoncer sa cuisse entre les siennes, appuyant alors sans honte contre son entrejambe. « Vous êtes probablement ma prochaine victime… » Expliqua t-elle dans un souffle langoureux, insolente et sexy à souhait.
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