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Il y a des jours... - Su Yeon

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Jeu 16 Mar - 11:38


❝ Jours Avec. Jours  Sans.  ❞


Su Yeon & Jung Wan
Il y a des jours, il y a des jours sans. Allez savoir pourquoi. Même moi, je n'ai pas toujours la réponse. Aujourd'hui c'est une journée sans. Sans tranquillité. Sans envie. Sans patience. Oh non. Je ne suis pas patient aujourd'hui. Je suis irrité. Sur les nerfs. L'inactivité me rend nerveux. Et ici je suis inactif. Je suis incapable. Je tourne en rond. Je suis dans une cage. Une petite cage dans une grande cage. Aujourd'hui c'est un jour où je ne supporte plus les souterrains. La prison. Ce minuscule espace que je partage avec quelqu'un. Aujourd'hui c'est aussi un jour avec. Avec de la frustration. Avec des questions; pourquoi est-ce que je suis ici ? Pourquoi je me suis laissé prendre à la place de quelqu'un d'autre. C'est un jour avec l'envie de frapper contre ce type. Celui qui, deux cellules plus loin fait ses pompes en grognant comme un porc. Mais il n'est pas dans ma petite cage. Alors je me contente de lui dire de fermer sa gueule. En bref, c'est un jour où je suis irritable.

Aujourd'hui jours sans patience. Jour avec la nécessité qu'on me foute la paix. Pendant notre "sortie" journalière des cellules, pour qu'on puisse échanger avec d'autre que nos murs et notre compagnon de chambre, pour qu'on puisse travailler nos jambes et nous empêcher de devenir fou, je suis allé me foutre dans un coin. Un coin "tranquille". Je ne veux pas me mélanger aux autres. Je ne le fais pas là-haut, je ne vois pas pourquoi je le ferais ici. On devrait pourtant. Entre condamnés à mort avec sursit, on est censé se comprendre. Mais... les gens sont déjà tous des cons inutiles en semi liberté, alors en privation totale de liberté, vaux mieux pas en parler. Donc je disais, il est hors de question que j'aille vers eux. Et qu'ils ne viennent pas. Aujourd'hui, je n'aurais pas la patience de supporter quoi que ce soit. C'est pourquoi, debout, en appui contre mon mur, les doigts portés à la bouche en rongeant le peu d'ongle que j'ai à force de les bouffer, j'observe les "criminels" que nous formons. Il y en a de tout âge. Mais le plus nerveux de tous, c'est un des gars, qui a la vingtaine. Il me fait un peu pensé à Kazuma, c'est un gamin. En moins classe, plus crade, plus con aussi. En fait non il n'a rien de Kazuma. D'ailleurs c'est aujourd'hui que je vais peut-être recevoir de la visite. Peut-et...

Mon regard a accroché celui de ce petit nerveux. Il me veut quoi ? Il a dû sentir que ce n'était pas le jour. Parce que d'habitude il me fou la paix. Il vient vers moi. Il débite ses mots. Crache son venin. Mais mon vieux, si seulement tu savais ce que j'en ai rien à foutre. Je me contente de soupirer et de me redresser après avoir retiré de ma bouche mes doigts. Il n'a pas apprécié que plus tôt, je lui ai dis de fermer sa gueule. Je ne sais pas... Je suppose.

Mon regard reste posé dans le sien. Mauvais. Lâchant un avertissement clair et simple. Depuis que je suis ici, je n'ai jamais été celui qui porte le premier coup. Je fais de la semi bonne conduite. Semi, car je ne suis pas le premier à frapper. Mais je ferais toujours en sorte de porter le dernier coup. Hors de question de me laisser marcher sur les pieds. Hors de question de me laisser faire. Je n'ai pas toujours le dessus. Ça fait neuf mois que je suis enfermé, neuf mois que je ne reçois qu'un repas par jour. Il est là depuis quoi.... Deux semaines... Son corps n'a pas rempli comme le mien. Perdu de sa force. Cette fois, je n'ai pas le dessus. Cette fois-ci je finis au sol. On vient me ramasser.... Si aujourd'hui n'était pas un bon jour, ça ne va pas mieux. Je suis encore plus colère et frustration.

La pause est finie, retour aux cellules. Sauf pour moi. Quelle chance! Je vais devoir laisser un con me soigner et me parler. J'aurais limite préféré que cet abrutis m'assomme. Au moins mon passage hors cellule aurait pu au moins être un peu reposant. On m'allonge et on me dit de ne pas bouger, enfin je crois, j'ai une oreille qui siffle. Où est-ce qu'ils veuillent que j'aille de toute façon ? Tout est verrouillé ici. Puis j'ai mal à une côte. Et ici au moins je suis tranquille. Il n'y a que moi pour le moment. Je reste étendu sur le lit cherchant ou est-ce que j'ai subit des dégâts... Ma tête me fait mal. Ma lèvre me fait male. La main gauche aussi. Mais pas assez. Pas assez, car ça veut dire que je n'ai pas frappé assez fort. Et je vais avoir de beaux hématomes sur le corps aussi... Je ferme les yeux. Essayant de profiter de la tranquillité que le lieu m'accorde. Ils doivent appeler quelqu'un. Le temps que cette personne descende du troisième est trop court. Et quand la porte s'ouvre je soupire déjà, sans ouvrir les yeux.
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Seo Jung Wan

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Dim 19 Mar - 15:19
Des jours...
Jung Wan & Su Yeon

En pénétrant dans le sous-sol, Su Yeon savait pourtant à quoi elle s'exposait. Mais ni les livres ni les documentaires – très supervisés, elle s'en rendait compte maintenant – ne l'avaient préparé à tout ça. Les sifflements sur son passage, les quelques mots obscènes par-ci par là... tout ça avait De quoi vous surprendre. Non pas qu'elle soit une vierge effarouchée, loin de là même, elle avait juste l'habitude de plus de civisme. Le garde qui l'accompagnait lui jetait des regards pleins de pitié et elle avait horreur de ça. Elle pouvait aisément deviner ce qui lui trottait dans la tête. "Pauvre petite fille riche en manque d'aventure. Elle ne sait pas dans quoi elle s'embarque... elle aurait mieux fait de rester en haut avec les gens de son groupe..." Alors comme pour mieux lui montrer ô combien il se trompait, Su Yeon carra les épaules et pointa le menton en l’air. Mais la réaction du garde lui rappelait celle d’une autre personne. Voix douloureusement familière. Voix qui ne devrait pas compter. Mais voix qui compter encore trop à son goût…

« Que vas-tu faire là-bas ? Pour l’amour du ciel Su Yeon, ne peux-tu pas te contenter de rester à l’hôpital ? Avec le nom de ton père, tu n’as vraiment pas besoin de faire ce genre de chose ! »

Ce genre de réflexion n’avait fait que de renforcer la détermination de la jeune femme. Elle avait horreur qu’on critique ses décisions mais plus encore, elle avait horreur quand sa mère se cachait derrière le nom de son mari. Non, elle n’avait peut-être pas besoin de faire ce genre de choses à ses yeux mais à ses yeux à ELLE, oui. Su Yeon voulait qu’on la reconnaisse elle et non son nom comme médecin. Elle voulait avoir ses propres expériences et pour devenir un meilleur médecin, elle ne pouvait pas se cantonner à un seul service. Certes, elle adorait les enfants. Elle se sentait bien avec eux mais elle voulait autre chose. Comment être un bon médecin tant qu’on n’a pas vu tout ce que l’on devait voir ?
Au cours de ces dernières années, elle avait visité nombre de services. Étudié beaucoup de spécialités. De l’oncologie à la gériatrie en passant par la pédiatrie et à l’obstétrique. En proposant ses services à la prison de l’Héritage, Su Yeon ne faisait que tenir sa ligne de conduite. Et elle savait que ses confrères n’étaient pas pressés de venir dans les profondeurs pour soigner les bagnats comme ils les appelaient.

L’ambiance pesante, ces cris, ces regards… La brunette avait un peu de mal à s’y faire. Et dire qu’elle n’était là que pour un après-midi. Que devaient ressentir ces personnes ? Enfermées comme des animaux dans des cages minuscules ? Un élan de compassion traversa le médecin. Elle comprit qu’elle ne ferait pas qu’une seule séance en ces lieux. Si au départ, elle avait choisi la médecine pour faire plaisir à son père, elle s’était très vite découverte une vocation pour soigner et soulager la douleur des autres. La jeune étudiante qu’elle était alors, avait compris le pouvoir qu’une seule personne pouvait détenir entre ses mains. Bien plus que les gens du Conseil, c’étaient les soignants qui détenaient le pouvoir de vie ou de mort sur les gens. Elle avait eu la chance de pouvoir compter sur son mentor pour lui donner les bases d’un métier. Il lui avait surtout appris que pour être un bon médecin, il ne fallait pas seulement de solides compétences techniques mais être capable de se dévouer corps et âme à ses patients quelques soit leur origine.

Le médecin était en train de refaire le bandage d’une femme lorsqu’on vint la chercher en vitesse pour un prisonnier qui apparemment s’était bagarré. Elle suivit le gardien et entra dans la salle où était allongé un homme en sang. Il avait les yeux fermés et un instant la jeune femme craignit qu’il s’était évanoui jusqu’à ce qu’elle l’entende soupirer. Elle souffla soulagée. S’approchant de la table, elle lui dit d’une voix douce

« Bonjour, je suis le Docteur Kim. Pourriez-vous me dire où vous avez mal svp ? »

Aucune réaction.

Su Yeon attendit un peu avant de répéter un peu plus fort

« Monsieur… Est-ce que vous m’entendez ? Pouvez-vous me dire si vous avez mal quelque part ? »

Emi Burton
Kim Su Yeon

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Mar 21 Mar - 13:49


❝ Jours Avec. Jours  Sans.  ❞


Su Yeon & Jung Wan
Le moment de répit que je pensais avoir durement mérité ne fut que de courte durée. Le docteur était arrivé. C'était une femme cette fois. Je ne la connais pas. Docteur Kim... Docteur Kim... Non. Ça me dit rien. En fait, j'en ai pas grand chose à faire. Tant qu'elle fait son boulot. Ça me suffit largement. Enfin, qu'elle le fasse bien ça serait bien aussi. Et elle n'a pas l'air très compétente. Enfin j'en sais rien, j'ai pas besoin d'avoir des connaissances en biologie humaine pour remarquer les blessures d'un homme quand il est face à moi, surtout s'il a la lèvre vendu et la tempe qui saigne. Ce n'est pas une grosse blessure. Je ne suis pas entrain de me vider de mon sang. Je n'en creverai pas. Mais c'est quand même évident. Tellement que je ne prend pas la peine de lui répondre. Qu'elle s'occupe déjà de ce qu'elle voit, et après je lui dirais ce qu'elle veut, a savoir, où j'ai mal.

Le docteur Kim, même si sa voix n'est pas aussi désagréable que la voix de mon camarade de cellule, s'entête à me poser des questions idiotes. Ça me fatigue. En fait, je réalise a ce moment là, que la paix, je ne l'aurais que quand je serais mort. Je n'ai pas envie de lui répondre. Combien de temps elle mettrai avant de perdre patience vous croyez ? Non... Si c'est pour qu'elle me casse les pieds par la suite... J'ouvre les yeux et tourne la tête vers elle. Un médecin ? Elle ? Mh...

Le regard maintenant posé sur elle, je suis un peu plus blasé. Il faut vraiment que je lui explique ? Il faut que je bouge mes lèvres douloureuses ? Je retiens un soupire. Mais qu'est-ce qu'il me démange celui là.

- L'oreille gauche siffle. Torse. Et main droite.

Je lève la main concernée avant de la reposer sur le matelas a côté de moi, doucement. Pas de geste brusque, je suis trop fatigué pour me permettre de le faire. Les mots sortent de ma bouche sans avoir l'air d'être un effort physique. Non c'est simplement un effort social... D'ailleurs en parlant de ça... J'avais toujours les yeux levés vers son visage, mais il me suffisait de les descendre un peu pour voir le tatouage sur son poignet. Un trèfle ou un soleil. Ça ne sera jamais un flocon ou un nuage. Non; nous sommes trop bête depuis des générations pour pouvoir devenir médecin nous aussi. Pour espérer de vivre mieux quoi. Enfin peu importe en fait, qu'elle me soigne et qu'elle s'en aille, ce n'est vraiment pas le moment pour moi de voir un de ces gens qui vivent mieux. Oui, ils vivent mieux. Ils ne se battent pas sur le marché pour des fringues déjà usés si nous ne voulons pas perdre trop de point, eux ils les font sur mersur. Et quand on regarde, qu'elle est la majorité de saison qui m'accompagne dans les bas fond du Bunker ?

Je referme les yeux en tournant de nouveau la tête vers le plafond. Puis je les rouvrent d'un coup. Non, je ne fais pas confiance. D'ailleurs, sa main venait vers mon visage et j'ai comme un mouvement de recule. C'est une habitude. Il y a très peu d'exception. Personne ne me touche sauf dans les situations voulu. Là je ne veux pas, mais elle doit le faire. Alors ce soupire que je retenais plus tôt fini par sortir. Et même si C'est moi qui venait d'avoir un mouvement de recule, J'ai finalement demander avec toute la politesse dont je suis capable en ce jour :

- Vous pouvez vous dépêcher ?

Qu'on en finisse et que je puisse me reposer un peu. J'attend les demandes du médecins, tourner la tête, lever le bras, je le ferais s'il le faut. Mais que ça aille vite. En plus de vouloir me reposer, C'est le jour des visites... Je veux voir un visage familier.
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Seo Jung Wan

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Dim 26 Mar - 0:24
Des jours...
Jung Wan & Su Yeon

Etait-il sourd ? Su Yeon se posait vraiment la question. Elle n’avait pas encore le dossier du patient sous les yeux et ne connaissait donc pas ses antécédents. Le médecin allait donc devoir procéder à l’aveuglette. Elle n’avait pas encore appris le langage des sourds-muets. Peut-être bien une chose à rajouter sur sa liste. Par contre, elle essayerait de pousser quelqu’un à apprendre avec elle. Cela risquait d’être plus amusant à deux que toute seule. Elle sourit toute seule en imaginant Taïka être son binôme. Son cher ami serait bien marri de ne pas pouvoir utiliser ses mains pour se recoiffer durant les leçons ! Elle imaginait bien mieux Ryu dans ce rôle. Et puis dans la salle des machines avec tout ce bruit, le langage des signes pourrait surement lui être utile. Bref, ce n’était pas le moment ! La jeune femme se ressaisit et revint auprès de son patient. Par acquis de conscience, elle répéta la question une seconde fois un peu plus fort. Certes, ses blessures étaient visibles mais elle ne pouvait exclure la possibilité de dommages internes.

Elle jeta un coup d’œil à la porte en espérant voir quelqu’un lui apportait une bassine d’eau chaude ainsi que le dossier médicale du blessé. Elle détestait avancer sans filet. Ce n’était pas comme si ils étaient dans une situation d’urgence…

Le patient finit par tourner la tête vers elle. Su Yeon rencontra des prunelles noires. Regard aussi troublant que profond qui fit légèrement frissonner la jeune femme. . Il semblait si... indifférent... comme si plus rien n'avait d'importance... Étaient-ils tous ainsi ? Elle n'avait Pour l'instant soigné en tout et pour tout que trois femmes. Trois femmes assez volubiles qui lui avaient raconté avec moult détails comment elles ont été incarcérées par erreur et combien elles avaient hâte de retrouver leur liberté et leurs enfants. Mis à part le laïus sur l'incarcération, cela avait été plutôt habituel pour le médecin que d'entendre ses patientes lui parler de leur progéniture. Mais ce prisonnier... Reprenant contenance, Su Yeon lui fit un sourire qui se voulait rassurant même si elle n'était pas sure qu'il avait besoin d'être rassuré.

« D'accord. On va examiner tout ça alors ! »

Elle allait s'approcher un peu plus de la table lorsque le garde revint avec ce qu'elle lui avait demandé et le dossier du brun. Apres l'avoir remercié, Su Yeon jeta un rapide coup d'œil au nom inscrit dessus. Seo Jung Wan. Bien. Le médecin détestait ne pas connaître le nom de ses patients. Cela faisait si… impersonnel. Tout le contraire de la conception qu’elle se faisait de son métier. Avant de revenir vers lui, elle prit le temps de vérifier si il avait des allergies.

« Bien Monsieur Seo, je vais d’abord nettoyer vos blessures avant de faire une radio d’accord ? »

a brunette s’approcha de la table un linge chaud à la main. Elle se devait de nettoyer un peu le sang avant d’appliquer un antiseptique.

« Attention, cela risque de piquer un peu. Je vais essayer de faire ça doucement »

Etait-ce bien nécessaire ? Pour survivre ici, le prisonnier avait intérêt à être dur au mal. Mais on ne se refaisait pas. Les gestes de la jeune femme se firent très doux. Elle palpa un peu sa tête et fronça légèrement les sourcils en sentant la bosse sous ses doigts.

« Vous avez perdu connaissance Monsieur Seo ? »

Elle ne pouvait écarter la possibilité d’une commotion cérébrale. Tout en parlant, Su Yeon s’était arrêtée et le regardait droit dans les yeux. Elle avait appris depuis longtemps que les gens avaient plus de mal lorsqu’on les regardait droit dans les yeux en leur posant des questions. Et elle entendait bien le faire parler.

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Lun 27 Mar - 15:20


❝Jour avec. Jour sans.❞


Su Yeon & Jung Wan
Le regard posé sur la jeune femme, je fus d'abord surpris de voir que C'était une jeune femme et pas une vielle à lunettes. Mais passons... Qu'est-ce qu'il lui arrive à me fixer comme ça ? Est-ce si laid à voir mes blessures ? Si elle ne supporte pas ce genre de vision, pourquoi est-elle médecin ? Ah, elle détourne enfin le regard, pour regarder la porte. Espère t-elle s'être trompé de patient ? Si c'est ça, moi j'espère que le prochain qui va débarquer sera plus rapide qu'elle. Comme je le disais, j'ai pas que ça à faire aujourd'hui. Bordel, ça aurait ou tomber un autre jour que celui des visites. Ce mec fait chier. Il mériterait que je lui refasse le portrait aussi. Que je me venge. Mais, même en prison, se battre reste interdit. Même ici, nous sommes tous susceptible de mourir pour pratiquer ce genre de chose. Blesser autrui est interdit. Alors même si je ne rêve que de ça, le blesser comme il m'a blessé, je vais rester dans le rang... rester dans le rang hein... Comme un chien bien dressé, ou un mouton. A vous de voir.

- On hein....

"On va examiner tout ça." On... pourquoi est-ce qu'elle me parle comme a un enfant. Ou a un vieux sénil ? Ne leur dit-on pas "on va changer la couche?" "On va prendre le bain ?" On... Non, on ne va rien faire ensemble. Il n'y a pas de on qui tienne ici. C'est seulement elle qui va examiner, elle qui va panser mes blessures, elle qui va faire son travail. Moi, je ne suis que le corps blessé. Moi je ne fais que patienter. Attendant sagement, puisque je ne vois pas d'autre option, qu'elle s'y mette et finisse tout ça. Je crois que c'est ce qu'elle allait faire... Mais elle a été interrompu par un gardien. Génial... Je la vois prendre un dossier. Ça doit être à moi. Je sais que c'est le mien. Qu'est-ce qu'il y a dedans ? Que petit, j'étais souvent malade ? Rien de plus. Je ne suis allergique à rien; j'ai jamais rien eu de grave, mon dossier doit être comme la vie ici, dans la prison, inintéressant.

Le docteur Kim... Elle me donne cette horrible impression d'être redevenu un enfant avec sa voix douce, posée, calme. Je suis sur que ça pourrait être agréable, si j'avais envie d'entendre parler. Le docteur approche un tissus humide près de mon visage, annonçant que ça risque de piquer. Vous voyez? Quand je dis que j'ai l'impression d'être un gosse. Je tourne les yeux en inclinant légèrement la tête pour lui facilité la tâche. Je fixe l'étiquette accroché à sa blouse, rien d'autre n'est intéressant à voir, les médecins se couvrent trop. Le docteur a parlé de faire des radios ? Est-ce qu'il y a une machine ici bas ? Ou alors vais-je avoir le droit à une balade ?

- On doit monter ? Pour la radio ?

Le linge humide est chaud et limite apaisant... Comme elle l'avait dit, ça pique un peu. Mais c'pas vraiment sorcier, par contre, ses doigts qui cherche sûrement l'étendu de la blessure eux, font mal. Je releve de nouveaux la tête vers ses yeux. Un regard pas aimable, j'aime pas qu'on me touche comme ça. Alors en plus que je suis blessé. Elle en profite pour me demander si j'ai perdu connaissance et accroche son regard au mien. Encore ? C'est quoi ? Elle a peur que je ne réponde pas ? Ou que je mente ? M'enfin, si elle veut jouer à ce petit jeu, je suis doué la dedans. Je ne baisserai pas les yeux. Et je suis certain qu'elle, elle le fera vite. C'est rien d'autre qu'une haute saison de toute façon... Je fini par desceller mes lèvres pour répondre à sa question, plissant un peu les yeux.

- Malheureusement, non.

Au moins ça m'aurait évité tout ça. Je me serais fait soigner sans même m'en rendre compte. Un bon gros sommeil bien mérité.

- Ça m'aurait au moins permis d'avoir la paix.


Finalement la regarder m'ennui, alors tourne de nouveau la tête pour regarder ailleurs. Peut être que le message est passé comme ça. Ne plaignez pas ce pauvre docteur, j'ai pris des gants là. J'aurais clairement pu lui dire simplement qu'elle pouvait bosser en silence, que c'etait tout aussi bien. Mais non. Je suis... gentil.
Je sens comme quelque chose de dérangeant. Comme si j'avais le nez qui coule et par réflexe, je lève ma main qui ne me fait pas mal vers mon nez et y passe le revers de ma main doucement. Du sang. Je ne me suis pas pris de coup au nez pourtant. Juste en haut de la tête ou le docteur a commencé à nettoyé et en plein dans la bouche. Je suis content que mes dents soient toutes en place... Mais ça, j'ignore D'où ça peu venir... Il m'est déjà arrivé de saigner du nez, surtout quand je suis épuisé, mais là.. . Ça doit venir du coup... Ou alors je suis vraiment crevé.
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Dim 9 Avr - 17:36
Des jours...
Jung Wan & Su Yeon

Loin de se laisser décontenancer par le ton du prisonnier, Su Yeon lui fit un grand sourire. Sourire qui détonnait dans cet univers gris, sourire dont elle n’était même pas sure que le destinataire le verrait et pourtant sourire était sa façon à elle de faire face à toute sorte de situation. Un sourire pouvait désamorcer bien des conflits latents, les personnes hostiles se trouvant souvent désarmées par un sourire. On pourrait croire que c’était une tactique de la part de la brune mais non. Pour Su Yeon sourire était naturel. Elle avait le sourire et le rire facile. Enfant privilégié, la jeune femme n’avait eu que peu d’occasion de pleurer. Et encore ce n’était que lorsque son côté sensible refaisait surface. Elle n’était pas du genre à se laisser atteindre par les autres et les critiques. Non ce qui pouvait al faire pleurer était de petites choses comme la douleur de parents face à leur impuissance pour sauver leur enfant unique ou bien le chagrin d’enfants…

« Oui on, lança-t-elle avec son sourire. Car vous allez m’aider ! Déjà en me disant si vous avez mal quelque part quand je vous examinerai. »

Après un rapide regard sur le dossier, elle s’était avancée près du détenu et commencé à lui nettoyer ses plaies visibles. Malgré toute sa douceur, elle le voyait se crisper de temps en temps mais elle ne pipa mot. Elle avait très vite compris que c’était quelqu’un de fier et pointer là où ça faisait mal ne ferait que le renfrogner encore plus. Valait mieux laisser son ego masculin déjà malmené comme il était. Les hommes et leur ego ! Elle avait très vite compris avec son père d’abord puis avec Taï qu’il ne fallait pas trop les brusquer et surtout ne pas leur faire chier avec leurs erreurs. Si Taï, elle prenait un malin plaisir à le rendre chèvre, son père, elle le ménageait autant qu’elle pouvait. Et ce même si elle s’amusait à le défier de temps à autre, Su Yeon avait trop de respect envers ce père tant aimé pour le mettre à mal. Et les autres… Tout dépendait de son degré de sympathie envers la personne. Car Su Yeon pouvait se montrer la personne la plus adorable comme la plus détestable des pestes.

« Je ne sais pas encore. Je vous avoue que c’est la première fois que je viens ici donc je ne connais pas encore tout le matériel dont ils disposent… »

Il marquait un point. Que se passait-il dans le cas où un prisonnier avait besoin de soins spéciaux ? La prison avait-elle une radio portative ? Ou bien une pièce spéciale avait été aménagée pour ce genre de situation ? Elle poserait la question en temps voulu, de toute façon, elle devrait se plier aux règles…

Lors de l’examen, Su Yeon avait beau essayer de se montrer la plus douce possible mais elle ne pouvait pas faire de miracle. Elle n’avait pas de morphine ou autres dans les doigts. Aussi dut-elle subir les regards noirs de Jung Wan quand elle s’approchait trop près des zones douloureuses. Au moins ne l’insultait-il pas. Cela n’aurait pas été la première fois et certainement pas la dernière. Mais si ce dernier était assez laconique et lui faisait bien comprendre qu’elle n’était pas la bienvenue dans son cercle actuel, il n’était en aucun cas grossier. Ce qui lui était étrangement agréable compte tenu des circonstances. Le langage familier des prisonnières l’avait quelque peu impressionnée avant qu’elle ne s’y habitue doucement.

« Je n’en suis pas si sure…, lui répondit-elle en riant doucement. Une perte de connaissance aurait signalé un problème plus… grave. On aurait dû vous faire passer des examens beaucoup plus poussés et je ne pense pas que vous auriez aimé ça. »

Au moins, la brune avait-elle compris que son patient du jour n’avait nullement envie de se faire alpagué par des inconnus et qu’il était obligé de subir sa présence. Loin de l’agacer, cela amusait le médecin. Pourquoi ? Elle ne saurait le dire. Peut-être parce qu’il ne ressemblait à aucun de ses patients habituels ? Ou bien cette attitude titillait son esprit de contradiction ? Quoiqu’il en soit Su Yeon ne prenait pas la mouche devant le comportement du jeune homme.

Le médecin était toujours en train de l’examiner lorsqu’elle sentit un liquide chaud qui vint lui caresser la main. Fronçant les sourcils, elle chercha l’origine de ce saignement et vit que l’arcade sourcilière du prisonnier s’était remise à saigner. Pressant vivement une compresse sur la blessure, Su Yeon fit en sorte d’arrêter l’hémorragie. Ne se souciant aucunement de savoir si la pression gênait ou faisait souffrir Jung Wan, elle souleva doucement la compresse pour être sure que le saignement s’était arrêté. La blessure n’était pas belle à voir mais après quelques points cela devrait le faire. La jeune femme nettoya la blessure avec un peu de sérum physiologique avant de se saisir d’une seringue et de piquer un peu le pourtour de la blessure. En attendant que l’anesthésie fasse effet, elle regarda Jung Wan

« Alors dites-moi Monsieur Seo, pourquoi vous vous êtes battu ? »

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Lun 8 Mai - 13:43


❝Jour avec. Jour sans.❞


Su Yeon & Jung Wan
Le prisonnier sentait une pointe d'agacement grandir en lui. Pourquoi est-ce que ce docteur souriait ? Pourquoi elle avait ce sourire alors qu'il n'y avait rien qui portait à sourire ? Tout était terne. Tous ici étaient en sursit. Et surtout, il ne lui parlait pas vraiment avec sympathie. Alors pourquoi est-ce qu'elle souriait ainsi. Et puis sa façon de dire « on », comme si Jung Wan pouvait faire quoi que ce soit. De une, de par son état, et de deux, il n'y connaît tout simplement rien en médecine. Donc il ne peut pas vraiment aider. Mais elle insiste. Si, il l'aiderait en lui disant ou il avait mal. L'homme se retient alors de lever les yeux vers le ciel et de pousser un soupire. Ne l'avait-il pas déjà fait ? Bien sûr que si. Et c'était d'une logique implacable qu'il dirait encore ou il avait mal. Il était là pour guérir. Pas pour se faire palper le corps par des mains perdues ou hésitante. Même par une aussi jolie demoiselle soit elle. Oui elle était belle. Il fallait être aveugle pour ne pas le voir, mais elle restait un petit soleil brillant que Jung Wan n'arrivait pas a apprécier. Puis elle avait ce truc qu'il n'appréciait pas. Cette arrogance a garder le sourire. Ne pouvait-elle pas faire la tronche , ne pas chercher à parler et faire son travail vite et bien ? Jung Wan soupira. C'était sa seule réponse face à ce « on ».

Le docteur qui s'occupait de lui, venait-il d'avoir son diplôme ? Comment cela se fait-il qu'elle ne sache pas le matériel dont elle dispose en prison ? Et en cas d'urgence ? Ça dépassait un peu le mécanicien. Mais il ne relève pas. La situation est évidente après tout. Même s'ils sont dorénavant en sursit, qu'ils ont une dernière chance, ce sont maintenant des criminels. Et aux yeux des grandes classes, et du conseil, ils le seront à vie. Jusqu'à maintenant personne n'a été pardonné de ses crimes. Personne n'a était aussi pardonné. Aucune dette n'a été oubliée. Personne a perdu son sursit. Les prisonnier n'ont qu'a bien se tenir. Parce que la mort à déjà posé un œil sur eux.

Et puis c'est reparti pour un tour. Maintenant, le médecin se met carrément à rire. Il n'était pas médecin, il ne connaissait rien du tout aux soins. Mais il n'aime pas qu'une étrangère lui dise aussi ouvertement qu'il avait tort. L'homme lui lança un regard glacial. Il valait mieux qu'elle se taise avant de perdre tout contacte avec lui. Jung Wan était capable de garder le silence. Ça il en avait fait les preuves déjà. Mais il pouvait aussi devenir muet. Ne pas dire un mot. Ça arrivait souvent quand il était au plus haut point de son agacement. Il se taisait parce que dans ces cas-là, il pouvait devenir verbalement agressif.

Le corps du jeune homme s'est remit à saigner. La plaie à sa tempe avait besoin d'être soigné. Ça serait bête qu'il se vide de son sang. Était-ce possible de se vider de son sang par une ouverture à l'arcade ? Il y eu une forte pression à ce niveau là de son visage.

Aïe !

C'était sorti tout seul. Jung Wan s'était écarté d'un coup à cause de la pression qu'elle faisait sur sa tête. Elle lui faisait mal. Sauf qu'en bougeant aussi rapidement, ce sont ses côtes qui l'ont fait souffrir. Il dirige sa main tremblante à cause de la douleur intense vers ses côtes. Il n'ose même pas les toucher. Il se rallonge fermant les yeux.

Faites quelques chose. Travaillez...

Il ferma les yeux,mais ses sourcils restent pourtant froncé. Il ne serait pas contre un bonne dose de calmant. Lui qui ne voulait plus parler avec ce docteur. Qui pensait que garder le silence le laisserait se reposer, finalement, il accepta le fait d'entendre sa voix. De ce fait il pensait pouvoir penser a autre chose que la douleur que son corps lui envoyait. Ça pourrait presque marcher. Elle posait une question stupide.

- Je ne me battais pas... Je faisais un câlin à un vieux camarade.

Elle posait des questions cons. Il fallait bien qu'il lui donne des réponses aussi conne. Se battre, même en prison est interdit. Alors même si le corps de Jung Wan porte des marques évidentes de combat. Il ne pouvait pas l'admettre. Pour deux raisons bien évidente. La vie... Que ce soit la sienne ou celle d'un autre, même un connard de première comme celui qui à réussi à le mettre au sol, la vie est précieuse. Et pour une simple bagarre, il ne veut pas causer la perte de quelqu'un. Cet homme est déjà en sursit. Et plus haut, il a sûrement, une famille. Des parents, des amis, peut-être une femme, un enfant aussi. Alors non, il ne peut tout simplement pas parler. C'est plus fort que lui. C'est contre sa nature. Il ne peut pas faire ça. Tout comme il n'a pas pu laisser cet homme partir a la mort devant lui et qu'il a pris sa place.

- Vous avez d'autres questions stupides comme celle-ci ?

Était-ce une invitation à se taire en disant ça ? Ou bien une provocation pour l'inciter a parler plus ? Il ne voulait plus l'entendre, certes, mais il avait mal. Et si l'entendre parler l’énervait, ça détournait au moins son attention de ses côtes.

-Je sais que les gardes vous ont demandez que je donne un nom. Ils ont mal fait leur boulot. Ils ne surveillaient pas bien. Les petits soleils ont peur de représailles. Ce n'est pas la première fois qu'ils essaient de me faire parler. Dites leur que... Jamais je ne donnerai de nom.

Le jeune homme tourna la tête de l'autre côté en fermant les yeux.

- Leur nom... Ils l'auront juste dans le cul.
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Seo Jung Wan

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