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You've been growing old so fast... ft. Camille

 :: l'héritage :: flashback Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Dim 12 Fév - 10:16
- Camille..., m'exclamai-je pris sur le vif m'arrêtant spontanément, je ne sais pas si tu te rappelles de moi... Joshua, Joshua Ling, le petit garçon qui s'amusait avec toi quand ta mère venait boire le thé chez mes parents, me présentai-je lui laissant tout de même le temps de remettre le souvenir passé qui nous liait, tu travailles ici, questionnai-je la personne que je venais de croiser dans le couloir de l'hôpital.

Devant me rendre à mon check-up médical du fait de mes problèmes de santé qui remontaient à ma naissance, je l'avais croisé subitement dans une allée de l'hôpital de l'Héritage, par hasard. Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas croisés. Si je me rappelais bien, la dernière fois que nous avions passé du temps ensemble il n'était encore qu'un enfant qui n'allait pas encore à l'école, toujours accompagné de ses parents, quant à moi, j'étais encore un petit étudiant de primaire qui loupait inlassablement les différentes classes proposées à cause de mes nombreuses opérations programmées. Mais ma mémoire avait surtout emprisonné cet instant : il venait d'apprendre à marcher, tout du moins, cela ne faisait pas longtemps qu'il s'intéressait au monde qui l'entourait, de quatre ans passés son aîné, ma mère m'avait demandé de le prendre avec moi dans le salon le temps que nos maternelles puissent papoter tranquillement autour d'une tasse chaude et de petits gâteaux faits maison.

* * * FLASH - BACK 25 ans auparavant * * *


- Josh', installe-toi sur le tapis près de la table et prends Camille afin de lui montrer ta collection de voitures, avait dit ma mère déjà installée dans la pièce adjacente avec Madame Nakajima.

Sans demander mon reste, j'avais attrapé mes béquilles qui me servaient de support, ma jambe opérée étant en pleine guérison difficile, et j'avais appelé Camille de nombreuses fois avant qu'il ne vienne à moi, un peu hésitant tout de même, et me suive jusqu'au salon où je m'étais posé les fesses sur le tapis et les béquilles contre un meuble à terre. Près de ma caisse à jouets, j'avais soigneusement choisi les objets qui pourraient nous servir à tous deux d'amusement faisant en sorte de ne pas sortir ceux qui semblaient être dangereux pour mon nouvel ami, ami que j'avais vu bébé et grandir jusqu'à devenir un bambin timide mais drôlement agile sur ses pattes. De mes bras, je l'avais incité à venir s'installer à mes côtés, l'ayant aidé à s'asseoir sur son petit fessier et lui présentait de gros jouets qu'il semblait apprécier, si bien qu'il les mettait à la bouche.

- Non, avais-je soudainement dit en secouant ma tête de gauche à droite, ça ne se mange pas Camille, je lui avais souri, tiens, regarde comment on joue avec.

Prenant mon rôle très à coeur, je lui avais donc montré tel un grand frère très pédagogue la manière dont on se servait de ces beaux joujous que je lui avais présenté peu de temps avant. Bien évidemment, le petit bonhomme ne comprenait pas tout mais je restais patient quant à sa soif d'apprendre et de toucher à tout, autant avec les mains qu'avec la bouche. De l'autre côté de la porte, les discussions étaient toujours les mêmes : plaintes et médisances quant aux saisons inférieures, ce qui semblait être une habitude pour ces deux familles Spring mais ne l'était pas forcément pour les autres du même groupe. Cela devait sûrement être d'accoutumée chez les Ling et les Nakajima de descendre sans scrupules les Automnaux et Hivernaux. De temps en temps, je portais mon attention sur leurs conversations sans en comprendre réellement le sens et me penchai, de nouveau, sur mon ami si innocent, chose qui me plaisait beaucoup, puisqu'à l'école j'avais de nombreuses fois fait l'objet de moqueries, ici, en sa compagnie, j'avais l'impression d'être un enfant normal. Ca faisait du bien au moral.

- Camille, tu ne t'en rends pas encore compte, mais tu es si gentil avec moi, j'espère que ça sera toujours le cas et que nous serons toujours de très bons amis, tu veux bien, demandai-je au bambin qui me répondit par un petit rire.

Je me mis alors à rire également de gaieté, moi, l'enfant que l'on prenait pour un monstre, avais enfin trouvé une personne qui ne jugeait pas par l'apparence et je trouvais ça agréable. J'imaginais bien que le petit bonhomme à mes côtés ne comprenait absolument pas tous les mots qui sortaient de ma bouche, mais sa façon d'agir avec moi, sans se poser de question, de manière si naturelle, me faisait du bien. Très renfermé comme enfant, à ses côtés j'avais pu enfin être moi-même sans me percevoir comme un monstre.

* * * END FLASH - BACK * * *

Ce rappel de nos années innocentes me fit sourire. Il avait tellement grandi depuis... Tellement vieilli que, soudainement, mon faciès se referma, prenant alors en compte que ses pensées envers moi avaient peut-être changé depuis de si nombreuses années sans se voir. Je baissais alors les yeux et ma gorge se serra un tout petit peu avant que je ne prenne le temps de me la racler. Je me permis, par la suite, de regarder les personnes, autant les malades que le service médical, qui s'affairaient autour de nous puis reposai mon regard sur la personne qu'était devenu le petit Camille que j'avais connu.

- Tu as bien changé en tout cas, mais ça ne fait aucun doute que tu aies trouvé ta voie dans le milieu hospitalier, petit tu étais déjà très compréhensif et empathique,... je lui souris avant de reprendre la parole, quand tu étais plus jeune, tu faisais sûrement partie de la minorité qui ne me prenait pas pour un alien, j'évoquai un petit rire assez introverti. Je n'ai jamais eu l'occasion de te remercier d'avoir été un enfant généreux sans préjugés à mon égard, alors je pense que c'est le bon moment pour te dire merci. D'ailleurs, comment vas-tu ?
Ling Joshua

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Ling Joshua
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Ven 24 Fév - 13:35
You've been growing odl so fast...

C'était l'heure d'une petite pause et Camille sortit de son cabinet pour aller dans la pièce de repos du personnel. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque quelqu'un l'interpella et que cela s'avéra être Joshua.

« Ça alors..., murmura-t-il, Joshua. »

Flashback

C'était la fin de la journée et Camille s'était mis sur ses petites pattes pour montrer à sa mère qu'il pouvait aller de lui-même jusque chez leurs invités chez qui ils avaient été invité à passer un petit moment avant le dîner. Le chemin ne fut pas long mais il finit malgré tout par demander les bras de sa mère. Celle-ci le prit avec soin contre elle et frappa à la porte quand ils furent arrivés. On leur ouvrit rapidement et, après quelques salutations, ils entrèrent.
Camille fut posé à terre et regarda avec de grands yeux le nouvel environnement qui l'entourait, bien qu'il ressemblait drôlement au sien. Il se mit sur ses quatre pattes et entreprit une investigation avant qu'il ne soit appelé par un garçon plus grand que lui. Il s'arrêta, le fixa avant de sourire bêtement et de se mettre sur ses jambes pour le rejoindre. Il s'installa près de lui grâce à lui et commença à s'amuser avec les jouets qui se présentaient à lui... Mais qu'il ne fallait pas manger.
Ils jouèrent ensemble et Camille se prit d'affection pour ce garçon qui lui apprenait le monde d'une autre façon que ses parents pouvaient le faire. C'était agréable et que l'enfant plus âgé que lui soit estropié ne le dérangeait pas le moins du monde.

« Amis !, s'exclama-t-il après avoir ri à ce qu'il avait pu lui dire, Amis ! Toujours ! », ajouta-t-il en agitant un jouet devant lui un sourire scotché aux lèvres.

Il aimait beaucoup Joshua. Il était comme le grand-frère qu'il n'était pas autorisé d'avoir ici sur l'Héritage.

Fin du Flashback

Ils n'avaient pas passé énormément de temps ensemble durant leur enfance mais il y eut quand même tous un tas de souvenirs qui affluèrent dans son esprit. Joshua avait été si gentil avec lui et lui avait appris quelques petites choses bonnes à savoir quant à l'avenir. Ils auraient pu continuer à se côtoyer mais beaucoup de choses s'étaient passées, comme la mort de sa mère et son père qui s'était mis à le battre avant de finir en prison. Dès lors, il n'en avait plus entendu parler.
C'était une grande surprise de le retrouver après tant d'années et qui plus était, ici, à l'hôpital. Le membre du conseil devait être ici pour une énième visite quant à sa santé. D'ailleurs, cela était étonnant qu'ils ne se soient pas croisés auparavant parce que cela faisait déjà sept ans que Camille travaillait ici. Joshua n'avait malheureusement pas eu de chance et avait une jambe en moins, ce qui l'avait obligé à subir bon nombre d'opérations et bon nombre de visites médicales. Mais, le pire n'avait-il pas été toutes les brimades qu'il avait dû encaisser ? Ou encore le fait que des rumeurs circulent à son sujet comme étant le monstre de l'Héritage. Camille en avait, bien entendu, parlé et avait su qu'on parlait de son ancien ami d'enfance. Que de puérilité. Au fond, ils avaient juste peur de la différence sans savoir que même avec une jambe en moins, Joshua était sûrement l'une des personnes les plus adorables de l'Héritage.
Il l'écouta parler, se mit à sourire en mettant ses mains dans les poches de sa blouse. Joshua avait, certes, changé physiquement mais, intérieurement, il était toujours le même. Il regrettait tellement que les événements aient fait en sorte qu'ils arrêtent de se voir, probablement à cause de leur famille.

« Tu n'as pas besoin de me remercier, dit-il, Pour moi, tu as toujours été comme les autres, Joshua. Et sache qu'en plus je n'ai jamais été influencé par personne. J'aurais pu l'être après tout, tu as vu comment était nos parents, continua-t-il, Mais, je ne voyais pas en quoi tu étais un alien. Pour moi, tu as toujours même plutôt eu l'allure d'un héros. »

Il se gratta l'arrière du crâne, gêné. Joshua était un héros parce qu'il avait réussi à se hisser si haut malgré ses problèmes. Il était passé outre tout ce qu'il avait pu subir et était devenu autant une bonne personne que lui avait pu devenir. Il possédait plus de courage que n'importe qui.

« Mh, reprit-il, Je travaille bien ici. Je suis devenu psychologue, sourit-il, Et je vais bien. J'ai mon propre appartement maintenant et... »

Devait-il parler de sa famille ? Il déglutit et regarda ailleurs.

« Et toi, est-ce que tu vas bien ? Félicitations pour être devenu membre du conseil. J'en ai forcément entendu parler et je n'en ai pas été très surpris. À toi aussi ce genre de métier te convient bien. »
lumos maxima
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Ven 24 Fév - 14:26
Quand le jeune homme s'arrêta de parler, je compris forcément que ce qu'il voulait ajouter avait un rapport avec la mort de sa mère qui m'avait horriblement attristé malgré que nos parents n'avaient pas toutes les qualités essentielles des autres printaniers, son absence à la maison avait laissé un vide qui ne put être comblé. D'ailleurs, c'est à ce moment-là que ma mère avait pris conscience que la vie était si précieuse qu'elle en profita pour faire ce qui lui plaisait : entre autres, mais surtout, travailler. Encore à l'âge de soixante-six ans, elle vaquait à des occupations qui n'étaient plus de son âge mais qui l'épanouissait beaucoup, lui faisant penser à autre chose et, aussi, contenter les moments que Madame Nakajima ne pouvait plus compenser comme auparavant suite à sa mort. De plus, étant membre du Conseil, j'avais également eu vent de ce qui avait touché l'Héritage, et notamment le gamin qu'était Camille à l'époque. Mes parents avaient été très choqués quand ils apprirent la nouvelle, lui, cet homme, qui ne semblait pas si violent que ça d'apparence. Incompréhensible d'imaginer le petit Camille subir de telles atrocités. Heureusement d'ailleurs que l'homme avait été emprisonné. On ne pouvait laisser un violent échapper aux règles de vie acceptées par tous de l'Héritage seulement parce qu'il s'appelait Nakajima.

- Merci, à dire vrai, je ne pensais vraiment pas vouloir m'aventurer dans cette aventure auparavant, je m'en sentais même incapable... A croire que j'ai bien fait d'écouter cette petite voix magique au fond de mon crâne, je ris un petit instant avant de reprendre. Après, c'est le train-train habituel, comme tu peux le voir, j'ai toujours des check-up mensuels. Parfois tout va bien, parfois y'a quelques petites choses à régler mais c'est tellement courant depuis que j'suis gamin que ça ne m'effraie même plus, je souris paisiblement. Je n'ai pas laissé mon métier d'architecte de côté, en tout cas, toujours obligé de m'occuper de toute façon... Alors quitte à ce que ce soit par passion...

Camille, psychologue... Ca lui allait tellement bien au final que, comme dit précédemment, ça ne me surprit pas plus que ça de le voir traîner à l'hôpital. Ce qui paraissait le plus étonnant c'était de n'avoir jamais eu l'occasion de le croiser avant aujourd'hui. D'un côté, entre les morts, les récalcitrants, les mutilés psychologiquement comme je l'avais été, les alcooliques, les drogués... Nul doute qu'il avait du boulot au sein du Bunker, et ceci expliquait possiblement le fait qu'il restait occupé à son bureau à écouter les soucis des autres à tout bout d'champs sans s'accorder de pauses. D'ailleurs, cela devait être l'une de celles qu'il s'autorisait très rarement, peut-être un peu moins de patients ces derniers temps vu le nombre de préparatifs à mettre en place pour les fêtes de fin d'année.

- Je te dérange peut-être d'ailleurs, demandai-je par curiosité ne voulant pas l'empêcher de faire son boulot. Après sa réponse m'indiquant qu'il allait justement prendre un moment de repos, je regardais ma montre tout naturellement, j'ai encore vingt minutes avant mon rendez-vous avec l'infirmière, Su Yeon, j'sais pas si tu connais..., l'interrogeai-je sans que ça ne soit non plus une question existentielle, tu veux que je t'accompagne ou t'as peut-être peur que je me confie à toi sans payer..., je finis par rire de ma bêtise, non, sérieusement, j'ai aucun problème psychologique pour l'instant, je veux tout de même le numéro où se trouve ton cabinet, sait-on jamais, plaisantant plus qu'étant sérieux, l'un des coins de ma bouche se suréleva. J'arrête avec mes conneries, tu vas vraiment me prendre aux mots sinon.
Ling Joshua

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Ling Joshua
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Lun 6 Mar - 0:11
You've been growing odl so fast...

Joshua était un héros. Il avait longtemps répété ça à sa mère quand ils étaient rentrés après la visite chez Joshua. Il se souvenait de ça. Il se souvenait également avoir dit à sa mère ce qu'avait pu lui apprendre son nouvel ami en long, en large et en travers. Sa mère avait ri avant même de lui dire de ne pas non-plus trop s'attacher à lui. Ici, sur l'Héritage, chacun pouvait être un ami un jour et un ennemi le lendemain. C'était les mots favoris de sa mère jusqu'à sa mère. Son père, lui, ce fut les coups qu'il lui porta. À croire qu'ils n'étaient clairement pas fait pour passer le reste de leur vie ensemble tous les deux.

Puis, sa mère était morte et son père aujourd'hui emprisonné. Joshua avait dû forcément en entendre parler alors il ne se sentit pas lâche de ne pas avoir pu lui en parler. Il avait dû faire partie du conseil pour prendre les décisions quant au cas de son père alors il pourrait au moins le remercier. Cependant, c'était un sujet un peu tabou encore aujourd'hui pour Camille. Parler de son père, c'était quelque chose qu'il arrivait mieux à faire grâce à son suivi psychologique et tout le travail qu'il avait lui-même accompli en tant psychologue. Mais, les blessures autant mentales que physiques étaient toujours aussi présente sur son corps.
Pas plus tard qu'hier, il était parti le voir. C'était plus fort que lui, c'était là pour lui une preuve qu'il lui faisait face. Qu'il n'avait plus peur de lui. Sincèrement, il ne savait pas si c'était le cas mais peut-être avait-il au moins moins peur que lui qu'auparavant. Il l'avait regardé et avait eu cet habituel petit rictus mauvais qui signifiait toujours la même chose : « Es-tu aussi masochiste pour venir me voir malgré tout le mal que j'ai pu te faire ? ».

Joshua lui confia qu'il n'avait à la base pas vraiment envie de s'engager en tant que membre du conseil. Il sourit légèrement : il n'avait pas réellement changé. Il était clair que ses souvenirs restaient vagues à son égard mais, en tant qu'enfant, il avait bien senti le peu de confiance que le jeune homme avait envers lui-même.

« Tu devrais avoir un peu plus confiance en toi-même. En tes compétences, dit-il, La preuve, avant de devenir membre du conseil, tu ne t'en pensais pas capable et pourtant... Regarde où tu en es aujourd'hui. Tu as su prouver à toi-même que tu étais plus fort que ça et à tous ceux qui n'y croyaient pas. »

Il regarda ailleurs le temps d'un instant et reprit :

« Vraiment, je t'admire pour tout ce courage dont tu as fait preuve. »

Il se remit à sourire et fut surpris en voyant Joshua lui demander s'il le dérangeait.

« Non non, tu ne me déranges pas, dit-il, Je suis en pause. Par contre, je vais juste aller chercher un café et de quoi manger dans la salle à côté. Je reviens. »

Il lui enjoignit de l'attendre d'un geste de la main et disparut le temps de cinq minutes. Quand il revint, il avait un café en main et un gâteau. Il en aurait bien ramené à Joshua mais c'était interdit, ici, à l'hôpital. Il reprit là où il s'en était arrêté puisqu'il n'avait pas répondu à tout ce qu'avait pu lui dire son ami.

« Su Yeon, je la connais vite-fait. Je croise beaucoup de gens ici mais je ne connais pas tout le monde, dit-il, Sinon, si tu veux venir me parler, tu sais, tu n'as pas besoin de passer par mon cabinet. Ma porte te sera toujours ouverte. Je suis à l'écoute de tout le monde et davantage auprès de mes ami(e)s. »
lumos maxima
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Jeu 9 Mar - 10:05
J'avais tout simplement hoché de la tête lorsqu'il m'indiqua devoir aller se chercher un bout à manger et, notamment, le fameux café qui nous donnait toujours la force de continuer à travailler malgré la fatigue accumulée. Je l'avais regardé partir dans la direction qui menait à la salle avant de baisser les yeux sur l'une des assises qui était proposée dans le long couloir qui menait aux différentes parcelles hospitalières. L'attendant patiemment, je m'étais assis sur l'un des petits fauteuils mis à disposition de tous, après m'avoir inquiété, autour de moi, si personne n'en avait plus usage que moi et m'installai le dos contre le dossier. Je me permis alors de regarder les personnes qui s'affairaient, courant partout lors d'un appel d'urgence qui résonnait dans un bip sur une boite électronique, posant des dossiers à l'accueil pour en reprendre de nouveaux, agrippant les chariots pour les pousser vers les chambres auxquelles ils étaient destinés. Et les patients... Aussi peu nombreux pouvaient-ils être, il y en avait pour tout domaine, pour toute spécialité, aussi bien des gravement malade que des héritiers atteints d'une faiblesse bénigne. Cela ressemblait presque à une série télévisée que l'on pourrait regarder, diffusée à la télévision.

- Je ne sais même pas où tu habites, dis-je après m'être relevé une fois que Camille apparut dans mon champ de vision, mais je ne me permettrais pas de parler de mes problèmes, je n'en ai pas, du moins... Je pense, avouai-je d'un air peu sûr de moi, tout le monde avait des problèmes, c'était certain, mais les miens n'étaient pas aussi néfastes que l'on pourrait le penser, en tout cas, ça me ferait plaisir que nous puissions passer du temps ensemble. Ca serait un peu prétentieux de dire que l'on devrait rattraper le temps perdu... Mais le temps passé est passé donc... Autant faire tout pour les années suivantes nous ne nous croisions pas tous les trente-six du mois dans un couloir d'hôpital.

Je posai mon regard soudainement sur le café qu'il tenait en main mais également le petit casse-dalle qu'il apprivoisait de l'autre. Bizarrement, sur le coup, je pensais réellement qu'il faudrait faire des efforts concernant la nourriture proposée aux personnes travaillant dans le milieu hospitalier. Ca n'avait rien de sain, encore moins équilibré et le café me semblait être tout de même plus rempli d'eau que de caféine... Je n'avais jamais fait attention à ça, tout simplement parce que je n'avais jamais eu l'opportunité de goûter ce qui était mis à disposition des employés du domaine de la santé publique et je grimaçais un instant avant de prendre la parole.

- C'est... Bon ce que vous mangez ici, finis-je par interroger Camille en pointant du doigt correctement ce qu'il tenait entre ses doigts, personne ne s'est jamais plaint, questionnai-je à nouveau mon interlocuteur en me frottant l'arrière de la nuque, un peu embarrassé. D'ailleurs, je pense que ma mère serait agréablement surprise de te revoir également, je ne sais pas si tu as réussi à la croiser ces temps-ci... Elle ne fait que ça de venir à l'hôpital malgré qu'on lui a assigné une retraite bien méritée, impossible de l'empêcher d'être active, finis-je par ajouter d'un air totalement amusé une fois qu'il m'ait répondu à ma demande concernant la nourriture.
Ling Joshua

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Sam 25 Mar - 21:43
You've been growing odl so fast...

Elijah, Joshua... Qui aurait cru qu'ils reverraient deux personnes qui l'avaient aidé à grandir auparavant ? Elijah était son meilleur ami alors il s'était senti drôlement mal à l'aise en sa compagnie l'autre jour. Il espérait désormais qu'ils feraient en sorte de ne plus s'éloigner l'un de l'autre et qu'ils se verraient assez souvent pour connaître les nouvelles de l'un et de l'autre. Puis, aussi pour rattraper le temps perdu parce qu'il y avait tant à rattraper après avoir passé deux ans sans se voir.
Quant à Joshua... Il y avait davantage à rattraper. Désormais, ils étaient des adultes et avaient grand loisir de se voir sans demander à leurs parents. Qui plus est, Camille vivait seul et pourrait accueillir son ami chez lui. Il pourrait aussi aller chez lui saluer ses parents mais il doutait de réussir à faire face à ses parents après ce qui avait pu arriver à sa mère. La mère de Joshua ne manquerait peut-être pas de lui demander comment il se sentait par rapport à ça et si sa jeunesse s'était-elle bien passée face à ce triste événement. Que pourrait-il y répondre ? D'autant plus qu'elle devait connaître en totalité la vérité comme son fils faisait partie du Conseil.

Il y avait tant à rattraper. Tant à expliquer.

Et il y avait le présent à affronter.


Joshua reprit la parole tandis qu'il buvait silencieusement son café. Il lui sourit et salua un collègue qui passait par là.

« J'habite à l'appartement 196, pas très loin de mon ancien logement, dit-il, Puis, tu sais, tous mes patients ne viennent pas parler que de problèmes. Ils peuvent parler de ce qu'ils ont mangé à midi ou de ce qu'ils ont lu la veille avant d'aller dormir. Je suis une personne à l'écoute et à l'écoute de tout. »

Pas plus tard qu'hier, une demoiselle lui avait fait un joli résumé de son livre préféré en une heure. Il avait écouté attentivement et, bien qu'il en connaissait désormais toute l'histoire, il souhaitait lire ce livre qui avait attisé sa curiosité. D'ailleurs, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été à la bibliothèque alors ce serait l'occasion d'y aller faire un tour quand il en aurait l'occasion.

« Puis, on peut rattraper le temps perdu à notre manière en recommençant à nous voir, reprit-il, Cela me ferait plaisir à moi aussi, dit-il en regardant ailleurs, J'ai revu mon meilleur ami récemment. Cela faisait deux ans que nous nous étions pas côtoyés et j'en suis venu à me dire que je devais être un piètre psychologue. Je dis à mes patients d'ouvrir leur cœur et moi, je continue inlassablement de me renfermer. »

Il avait dit ça. Simplement. Inconsciemment. Quand il en prit conscience, il se surprit lui-même et se gratta l'arrière du crâne, gêné. Cela n'était pas dans ses habitudes de dire de telles choses sur un coup de tête et il vit en reportant son attention sur Joshua qu'il l'avait aussi surpris que lui.

« Ah, je suis désolé, rit-il, toujours mal à l'aise, J'ai trop pensé à voix haute. »

Heureusement, le sujet dévia sur la nourriture de l'hôpital juste après cela et il se remit à rire mais plus légèrement. Il sourit et dit :

« Pourquoi mangerait-on mal ? Beaucoup de monde travaille ici alors on va éviter d'être trop compliqués, ne le crois-tu pas ?, lui demanda-t-il en continuant à sourire, De toute façon, ce n'est pas comme si je mangeais tant que ça. »

Puis, il ne put s'empêcher de se rembrunir quand Joshua lui parla de sa mère et il se dit qu'il ne pouvait pas se permettre de mentir. Il se devait d'être sincère car le mensonge, c'était pour les faibles comme ses parents.

« Je..., commença-t-il, Je ne l'ai vu qu'une seule fois après la mort de ma mère, dit-il, Mais je ne pense pas pour l'instant être prêt à la revoir. Je suis certain que ta mère s'inquiéterait pour moi et... Et j'ai peur qu'elle ne s'aventure sur un terrain sur lequel je n'ai pas envie de m'aventurer. »

D'autant plus qu'il avait peur de sa réaction. Donnerait-elle raison à sa mère pour son acte égoïste ? Ou oserait-elle traiter une ancienne amie comme on se le devait de faire ?
lumos maxima
Invité

Anonymous
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Ven 31 Mar - 14:06
- Ma mère est très... Quel était réellement ce mot que je devais employer pour décrire ma maternelle ? Impulsive. Curieuse. Trop attentive. Envahissante. Émotive. Impatiente. Irréfléchie et..., prévenante envers les personnes qu'elle côtoie. Je l'admets. Impossible de mentir à un Héritier, incapable de mentir tout court, même. Quand elle apprécie, elle ne songe pas à quel point elle peut être blessante en empiétant sur la vie privée des autres. Il ne faut pas lui en vouloir, avouai-je en laissant se dessiner une petite esquisse sur mes lèvres tout en dévisageant l'homme qui se trouvait à mes côtés, remarquant de plus ne plus à quel point il avait physiquement changé depuis la dernière fois. Néanmoins... Je pense que ça pourrait t'être utile de la retrouver. D'avoir rompu les liens aussi brutalement suite aux nombreuses situations familiales difficiles brise certainement une part de la sociabilité. On se sent peut-être un peu plus démuni, pensant que notre entourage s'est rétréci depuis les faits et... Personnellement, je pense qu'il faut faire face aux problèmes dès qu'on en a la possibilité plutôt que de l'éviter.

J'avais longtemps fait en sorte de passer outre les messes basses de couloirs, de défendre par le silence mon état de santé qui était très peu connu par tous les Héritiers présents dans le Bunker, de m'éloigner des personnes néfastes plutôt que de les confronter un par un, de préserver mon âme d'enfant en restant seul dans un coin plutôt que de me mêler aux autres, de me taire sur les circonstances de ma différence plutôt que de l'expliquer, de m'épanouir avec un cercle de proches restreints plutôt que de multiplier les relations amicales l'une après l'autre,... Je savais combien il avait été compliqué de changer cette perception de la vie après avoir connu l'adversité, la confusion, la peur et les conflits. J'avais mis plusieurs années à combattre cette partie de moi-même aussi réservée que timide. De nombreux Nouvel An s'étaient fêtés avant que je ne reprenne possession d'un caractère beaucoup plus marqué, beaucoup plus vaillant, beaucoup plus directeur. Et ça m'avait fait un bien fou. De ce fait, je savais de quoi je parlais. Bizarrement, je n'avais pas eu besoin d'un psychologue pour me sortir de cet embarras, mais j'aurais certainement mis moins de temps afin de me rendre compte à quel point j'étais martyrisé mentalement par toutes ces médisances.

- Après, tu es le professionnel ici, toi seul peux me dire si, oui ou non, j'ai raison, affirmai-je en hochant la tête quelques fois d'affilées avant de passer un coup d'oeil sur la montre que je portais au poignet, j'aimerais beaucoup te revoir dans un cadre un peu moins professionnel. Tu penses que nous pourrons nous croiser un de ces quatre ? Ou bien... Est-ce que je pourrais passer un jour chez toi, maintenant que je connais le numéro de ton appartement, m'exclamai-je en agrandissant mon sourire. Je t'envie beaucoup, finis-je par avouer en regardant la fin du couloir que je devrais emprunter dans quelques minutes, tu as réussi à voler de tes propres ailes... Et moi, je suis encore entrain de partager mes journées avec mes parents.

En effet, et il devait être au courant, à la maison les règles étaient très strictes. Tant que je n'étais pas fiancé ou en relation suivie depuis quelques mois, ou que je n'avais pas l'accord de ma très chère maternelle, nul doute que je ne pourrais jamais quitter le foyer familial. A trente-deux ans bientôt ça commençait à faire long. A trente-deux ans bientôt, n'était-ce pas étrange qu'un logement ne m'avait pas été proposé ? Oh... A moins était-ce peut-être l'un des papiers que ma mère avait déchiré. Elle se permettait de prendre le courrier qui m'était destiné, le lire, le trier ou le jeter. Mes lèvres se pincèrent l'une contre l'autre, un peu dépité sur le coup, mais les coins de mes lèvres s'étirèrent rapidement pour reporter mon attention sur Camille.

- Je pense que tu as bien fait de prendre ton indépendance, ça te va bien, approuvai-je d'un signe de tête avant de poser l'une de mes mains sur son épaule la plus proche de moi. Je vais devoir me rendre à mon examen... Ça m'a fait énormément plaisir de te voir, ça faisait tellement longtemps...
Ling Joshua

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Ling Joshua
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