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Are you so jealous ft. Erin

 :: l'héritage :: troisième étage Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Sam 29 Avr - 12:47
Bon dieu que c'était stressant de la voir munie de mon téléphone portable, prête à riposter à la Summer qui se trouvait au bout du fil. J'imaginais très bien l'embrouille et étais même l'acteur passif de ce carnage qui s'apprêtait à exploser de ce cercle vicieux où aucun équilibre ne pouvait en ressortir. La suivant hâtivement lorsqu'elle marchait dans le salon de façon à ce que je ne puisse m'interposer, son regard en dit long lorsqu'elle tourna sa tête vers ma personne. Ses pupilles, sombres comme elles ne l'avaient jamais été, me glacèrent sur place, congelant mon corps, le pétrifiant et stoppant nette mon attention de l'empêcher de se mettre dans tous ses états. Impossible de la contenir, elle commença alors à prendre la parole sans aucune retenue avant que ma main ne puisse agripper le mobile. Ma gorge se serra, si bien que j'eus du mal à ravaler ma salive, comme si l'on m'avait assassiné à coup de super glue la pomme d'Adam. La suppliant comme je le pouvais de mon regard afin qu'elle ne soit pas trop brusque, rien n'y fit. Je fus donc relayé à spectateur et son intonation, bien que paraissant calme et posée, contredit les paroles qui s'échappaient de sa bouche comme des poignards envoyés directement à la pauvre victime qu'était Swann. Je crus sincèrement faire un malaise. Bien évidemment, je ne pouvais entendre les mots blessants qu'Alexander lui envoyait par le combiné, mais rien que ce sourire méprisant qui s'était installé sur le faciès de ma belle me fit comprendre la grandeur et profondeur de leur conversation. Moi qui ne cherchais pas les embrouilles, préférant les apaiser plutôt que d'y faire face, j'étais particulièrement bien servi. Ayant eu pour seul objectif de passer un bon moment avec ma bien-aimée, voilà que je devais faire face à une guerre téléphonique qui me procurait un mal être que je n'aurais jamais pu être capable d'imaginer, même dans mes cauchemars. Attendant patiemment auprès de Watson, ma bouche se mouvait d'impatience. Dans l'attente que la discussion entre les deux femmes se finisse au plus vite pour calmer ma compagne. Je n'osais pas faire face à ses yeux qui me fixaient d'une manière si brutale. Et bien que j'aurais préféré lui faire comprendre qu'il ne servait à rien de se mettre dans un état pareil, elle n'y comprit rien et continua de s'expliquer avec la demoiselle aux cheveux roux.

Était-ce réellement nécessaire d'en envoyer autant dans la figure à l'émettrice de l'appel ? Lui faire comprendre qu'elle appelait dans un moment qui n'était pas opportuniste ne suffisait-il pas ? Jamais je ne pourrais me mettre en tête que cette manière d'agir était la réelle solution afin d'apaiser les rancoeurs et les mépris. Bon. Apparemment, je n'avais pas mon mot à dire, de ce fait, j'écoutais simplement les menaces qui proliféraient, la laissant faire comme bon il lui semblait sans pour autant être en accord avec cette façon d'être. Les femmes... Toujours dans la possessivité. Lorsqu'elle raccrocha au nez de la chirurgienne, mon regard se porta sur Erin, choqué par ce non savoir-vivre, surpris par ses agissements alors que, probablement, Swann tentait d'expliquer sa façon de voir les choses. Naïf, moi ? Fort heureusement que je l'étais. Quitte à repousser les problèmes, je préférais fermer les yeux sur ce genre de problèmes pour lesquels les solutions étaient moindres. En la voyant pester contre la Summer, je ne m'autorisai pas à la contredire, trop apeuré par les conséquences à venir si je daignais ouvrir la bouche pour lui faire la morale. Après tout, elle était assez grande pour savoir ce qu'elle devait faire, bien que je n'étais pas forcément en accord avec elle. Mon but premier était de passer à côté d'une énième dispute sans queue ni tête. Hochant la tête fébrilement en portant mon attention sur l'un des meubles que renfermait la pièce, mes yeux se posèrent sur le visage de la brune lorsqu'elle tenta de me faire comprendre mon erreur. Erreur que je ne voyais pas si négative que ça. D'ailleurs, je ne voyais pas où était le mal d'être... Gentil et de vouloir satisfaire tout le monde. Fermant encore plus mes lèvres l'une contre l'autre, je haussai simplement les épaules, pensant que l'histoire en finirait ainsi et que nous pourrions passer à autre chose beaucoup plus aisément. Mais il n'en fût rien. Etonné par le fait qu'elle puisse douter de mes sentiments, mais encore plus du fait d'être fier de m'être engagé à ses côtés, mes sourcils se froncèrent instinctivement en secouant la tête pour seule réponse. Jusqu'à ce que le téléphone ne retente de me connecter avec Swann. Mes yeux, plus par habitude que par réelle envie, se portèrent sur le mobile qu'elle tenait encore en mains.

- Arrête, finis-je par murmurer, épuisé par l'absurdité de ses propos. Tu sais très bien que je ne te cache pas au monde entier, déclarai-je en levant mes pupilles, leur faisant faire le tour complet. Est-ce que tu penses réellement que, tel un détective ou un mafieux, je me cache à chaque recoin du couloir qui me permet de venir jusqu'à ta porte. Tu m'imagines courir de mon appartement au tien tel un espion recherché par la Justice... Sincèrement, tu ne penses tout de même pas que je suis gêné lorsque l'on se tient la main lors de nos promenades, affirmai-je, trouvant ça absurde. J'y peux rien si l'on ne croise pas mes proches lors de nos balades, je ne vais tout de même pas leur envoyer une invitation alors que mon seul but c'est de me retrouver en tête-à-tête avec toi, si, demandai-je à la femme qui partageait ma vie, exaspéré. D'accord, quand on se croise je fais toujours en sorte de t'embrasser rapidement, mais ce n'est pas pour cacher notre liaison... Je suis véritablement pressé quand ça arrive.

Je passais forcément outre la remarque dans laquelle elle mentionna mes parents, notamment ma mère. Agrippant le portable de force afin de vérifier le patronyme qui était inscrit, je mis moi-même court à l'appel et me permis d'appuyer longuement sur le bouton qui éteignit complètement l'appareil, en espérant qu'elle en serait au moins un minimum ravie. Tant pis si elle pensait que j'allais décrocher et envoyer paître l'interlocuteur, je n'étais pas le genre de mecs à plonger la tête la première dans les conflits. Je n'étais pas venu ici pour me donner en spectacle, qu'elle le veuille ou non. Je calmerai Swann à un autre moment et m'excuserai pour le comportement de ma copine posément et sincèrement une prochaine fois. A cet instant, j'avais déjà une furie dans mes pattes, inutile de me donner plus de mal avec une deuxième. Tournant les talons en mettant le mobile dans la poche de ma veste que je me pressai de retirer, bien décidé à passer la soirée avec Erin, la nuit et le lendemain à ses côtés comme il était prévu, mes mains passèrent mon blouson sur le porte-manteaux mural qui se tenait près de la porte avant de rejoindre le canapé où je me permis de prendre place, m'étalant complètement dessus d'une manière si décontractée que l'on n'avait pas l'impression que quelque chose d'horrible venait de se produire. La regardant, les bras croisés sur sa poitrine, probablement furieuse de ma prise en considération trop peu significative, mes sourcils se levèrent d'incompréhension.

- Tu ne penses pas que mes parents ont autre chose à faire après ce qui s'est passé, questionnai-je la botaniste totalement serein. Entre la peur des événements, la perte de proches et le fait d'avoir appris qu'ils étaient sur le point de jeter leur fils sur le billard pour une autre opération, je pense qu'on peut leur donner un peu le temps de se confronter à un autre problème,mot que je me permis de mettre entre guillements à l'aide de mes doigts, on est si pressés que ça, interrogeai-je ma compagne, je veux dire... C'est pas comme si le temps était compté. C'est pas demain la veille de notre mort, si, m'obligeai-je à plaisanter en détournant les yeux de sa personne. Je connais mes parents, m'autorisai-je à dire, si je m'emballe, ils vont me pousser à te quitter et j'en ai pas envie, avouai-je brutalement. Tu te rappelles de mon ex que nous avons croisé dans ta serre ? Quand j'ai dit que je l'avais fait souffrir, c'est parce que mes parents m'ont mis la pression pour que je m'en débarrasse, finis-je par dire cruellement. Oui, oui. Que je m'en débarrasse. Tous les jours ils me bassinaient afin que je mette un terme à notre relation. Alors, quitte à te présenter comme ma femme, je préfère que les choses soient bien faites, sans empressement, sans aller plus vite que la musique. Parce que ... Je ne sais pas encore comment rattraper la bêtise que tu as pu faire l'année dernière, lui lançai-je en pleine figure en la fixant d'un regard plus que sérieux concernant l'affaire honteuse et embarrassante dans laquelle elle n'imaginait même pas m'avoir mis. T'as pas juste envie qu'on se cale devant un film, qu'on oublie les soucis et tout ce qui se rapporte à la catastrophe de Noël deux minutes ?

Mes yeux dérivèrent sur ma montre qui affichait une heure bien avancée, ce qui me fit soupirer. Bon, oublions le film. M'affalant contre le dossier de mon assise, mes joues se gonflèrent, n'osant croire que nous avions pu passer à côté d'un moment tranquille devant une bonne série à l'eau de rose. Quitte à se farcir une heure et trente minutes de niaiseries, j'aurais préféré ça au fait de me prendre la tête avec Watson, clairement. La voir pleurer devant un passage simpliste et naïf m'aurait certainement moins déplu que passer mon temps à me justifier sur des faits abrutis comme ceux-ci. Passant mon pouce et mon index sur mes tempes quelques secondes, je me résous à oublier le moment calme et paisible que je comptais passer auprès de ma brune et me levai subitement, tournant mon corps vers le sien.

- On fait quoi, finis-je par réclamer à Watson, je te laisse seule pour que tu réfléchis ô combien ton entêtement ne servira à rien, on se quitte sur un malentendu pour ce soir et je retourne dormir chez moi, ou tu prends en notes ce que je viens de te dire et on oublie, l'interrogeai-je en levant mes mains, paumes vers le plafond, pour lui montrer à quel point elle pouvait être si indécise que ça en devenait négativement troublant, pour les rabattre rapidement contre les côtés de mes cuisses dans un claquement, insoumis. Si je n'ai pas parlé de notre histoire à Swann c'est tout simplement parce que je ne nous trouve pas assez intime, elle et moi, pour lui confier ma vie privée, y'a quoi de mal à ça ?
Ling Joshua

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Ling Joshua
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Mar 2 Mai - 13:55
Are you so jealous x Josh & Erin ♥
« Mon entêtement ? Tu penses sérieusement ce que tu dis ? Je me trouve laxiste sur pas mal de choses pourtant, moi. » Rétorqua t-elle aussitôt, l’ayant carrément mauvaise sur le coup. C’était injuste de lui dire une chose pareille. Ne se rendait-il pas compte de tous les efforts qu’elle faisait ? De toute la motivation qu’elle mettait afin que cette relation marche ? Alors qu’elle n’y connaissait rien, qu’elle s’en voulait de rester parfois maladroite ? Il croyait quoi, que c’était facile pour elle ?? Vraiment, Erin en avait ras-le-bol sur le coup. Pestant quelques mots , elle finit par soupirer bruyamment, montrant bien que cette discussion commençait à vraiment la gaver. Gavée oui, elle l’était. Marre de parler de ses parents, marre d’entendre le prénom d’Alexander revenir toutes les deux secondes dans la conversation. Marre de ne tout simplement pas pouvoir profiter de moments simples avec lui. Lui qui en plus de tout ça, allait subir une opération des plus délicates d’ici quelques mois. Elle venait de l'apprendre et ne savait foutrement pas comment réagir. Au fond, ce serait mentir de dire que Miss Watson n’avait pas peur. Entre tous ces secrets qui étaient dévoilés et l’attitude quasi blasée de Joshua, elle ne savait clairement plus comment réagir. Frustrée, énervée, triste, apeurée.  C’était beaucoup d’émotions à gérer et rester calme dans ce genre de contexte était tout bonnement impossible. Et lui, tout ce qu’il voulait faire, c’était regarder une série sur le canapé. Il s’en foutait. Il ne comprenait même pas ce qu’elle pouvait ressentir. Se prendre des stops à chaque fois devenait de plus en plus irritant. Si ce n’était pas lui mais un ou une autre, Erin aurait déjà véritablement pété un plomb contre cette personne. Et dieu sait combien elle aurait voulu le faire contre lui aussi. Seulement, elle n’en avait pas la force. Pas le courage. Rien que le fait de le dévisager plus de deux minutes lui donnait intensément envie de se jeter sur lui afin de l’embrasser tendrement, ardemment. Ses grands yeux noirs bridés en train de la scruter ne pouvaient que la rendre fébrile. Elle l’aimait. Elle venait enfin de le lui avouer. Pourtant, la réaction du leader n’avait probablement pas été celle à laquelle elle s’attendait. Pas un baiser, pas une étreinte. Juste… l’appel de l’autre connasse de rousse et puis une unième prise de tête. Cela avait gâché leur moment, tout comme l’attitude légère du plus âgé. Ajoutez à cette déception ces barrières qu’il mettait toujours entre elle et les parents Ling, n’oubliez pas le fait qu’il l’ait volontairement mise de coté sur son état de santé grave et puis enfin, la cerise sur le gâteau : appréciez la façon dont il ne la défendait pas face à Swann, elle qui pouvait le toucher tout aussi impunément qu’un vulgaire jouet. Non vraiment, c’en était trop. La botaniste avait beau faire tout son possible pour être un minimum raisonnable, il y avait clairement des limites. C’était ça, être en couple ? Ne pas avoir ne serait-ce qu'un peu de considération ? Devoir passer par des caprices afin de se faire entendre ? Elle n’avait pas signé pour ça. Pas signé pour qu’on lui manque de respect ou qu’on lui cache des choses.  « Donc en clair… T’auras jamais tort sur quoi que ce soit hein ? Je croyais être la seule incapable de se remettre en question, c’est drôle. » Pesta t-elle avec un petit rire amer. « Faut croire que même à trente ans passé, on peut aussi manquer de maturité ! »  Oh, douce ironie. Lorsque tu es de la partie, le venin des gens devient encore plus fou. Blessante ? Oui elle l’était. Mais c’était bien parce qu’il l’avait été en premier.

Frictionnant félinement ses longs cheveux bouclés qui commençaient sérieusement à la gaver eux aussi, elle resta stoïque et complètement fermée lorsque le bel asiatique finit par se lever du canapé et se rapprocher d’elle. Faisant comme si elle l’entendait seulement sans le voir, la belle irlandaise se contenta d’hausser les épaules, trop occupée visiblement à attacher sa masse brune en un chignon adorablement confus. Au bout de quelques secondes, sa voix aussi agréable que tranchante finit par se faire entendre, faiblement.  « Tu veux qu’on arrête de se prendre la tête ? Soit ! Tu fais ce que tu veux, t’es un grand garçon. Si tu estimes que t’as rien à te reprocher quand même un peu ;  que c’est seulement moi qui suis entêtée en ayant du mal à accepter des choses aussi « banales » que : le refus constant de rencontrer mes beaux parents, le fait d’être écartée sur l’état de santé visiblement pas top de mon mec qui va tout simplement se faire ouvrir le cœur, la présence intrusive de ma pire ennemie dans sa vie à qui il est incapable de dire non et enfin son incapacité à comprendre que dire « je t’aime » pour moi est un pas énorme… ben tu sais quoi ? J’suis désolée. T’as raison, c’est moi qui suis trop têtue. Faudrait que j’arrive à accepter tout ça sans rechigner, comme une parfaite petite amie est censée le faire. C’est moi qui abuse, c’est clair. » Tiens Ironie ? Mais… tu es encore là ? T’étais pas partie ? T’en as pas marre de foutre le bordel, oh ! Haha. Elle avait envie de rire. D’éclater de rire mais aussi d’éclater en sanglots. Parce que, là, tout de suite… son cœur avait mal. Faisait-elle réellement un caprice sur le coup ? Elle ne le voyait pas comme ça. Elle se sentait simplement seule et mise de coté sur des sujets aussi importants que ceux énumérés auparavant. Comme une enfant n’ayant pas la faculté de comprendre ni même de se faire entendre. C’était frustrant. Humiliant même, d’une certaine façon. Pourquoi Alexander aurait le droit d’aller chez les Ling et pas elle ? Où était Alexander lorsque les attentats ont eu lieu au tout début ? A-t-elle pensé à aller chercher Monsieur et Madame Ling ? Était-ce elle qui les avait mis en sécurité et en voyant sur eux comme s’ils étaient ses propres géniteurs ?  Maman Joshua ferait mieux de se rappeler de tout ça, au lieu de continuer à toujours lui en vouloir. Elle l’avait fait par instinct, par attachement même… Mais là, que ce soit avec eux ou avec leurs fils, ses sentiments ne semblaient pas être entendus. C’était une manie chinoise ou quoi ? Un autre du genre ? Soufflant de frustration à cause de ce trop plein, Erin finit par poser son puissant regard ambré sur le merveilleux visage typé de sa moitié. Un regard têtu, dur mais aussi… incroyablement triste et offensé. « T’as raison. On arrête de parler de tout ça. Tu me prends la tête de toute façon. » Marmonna t-elle cassante et blessante, tout en croisant ses bras contre sa poitrine. « Je vois même pas pourquoi je me bats autant alors que toi, tout ce qui t'importe, c'est de regarder cette foutue télé. Et le pire, c’est qu’on ne couche toujours pas ensemble, haha… Je suis devenue bien faible. » On pouvait sentir le mal être dans sa voix, la peine et la frustration que Miss Watson ressentait. Elle, la lionne pourtant indomptable et si farouche… comment pouvait-elle se laisser apprivoiser de la sorte ?

« Restes si t’en as envie. Mais moi je vais prendre une douche et me coucher. Je suis fatiguée. »
Annonça t-elle simplement sans rien ajouter de plus, froide et sèche comme jamais. Seulement, dès que son dos fut tourné, les larmes qu’elle avait tâché de jalousement garder ne purent résister plus longtemps et se mirent à rouler violemment sur ses joues, en silence. Mal en point et le cœur souffrant à cause de cette injustice qu’elle ressentait sans relâche, Erin s’empressa de claquer la porte de la salle de bain, avant de se déshabiller sans ménagement ; jetant ses vêtements de façon négligé et furieuse… pour enfin entrer dans la douche à l’italienne qui était la sienne, faisant aussitôt couler l’eau chaude pour se réchauffer. Sa tête se fondant sous le jet agréable et même un peu trop chaud, elle tenta d’étouffer ses sanglots avec désespoir, tenta de ne pas trop se faire entendre, en vain. Elle devenait de moins en moins silencieuse malgré elle, malgré le bruit de l’eau quand même important. Complètement anéantie et en rage, son corps vint violemment s’adosser contre la paroi froide et humide du mur carrelé… avant qu’elle ne laisse son dos glisser pour venir rejoindre le sol… se recroquevillant alors sur elle-même.

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Watson Erin

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Watson Erin
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Mar 2 Mai - 22:15
Le pire, c'est que je savais pertinemment qu'elle avait raison. Elle n'était pas la seule en tort dans cette histoire, j'avais ma part de responsabilités et j'en étais pourtant bien conscient. Quand est-ce que j'avais eu le toupet de me caractériser comme l'homme le plus parfait de l'Héritage ? Jamais. A ce moment précis, je me rendais compte qu'elle m'avait certainement tendu la main, qu'elle avait fait un pas vers moi, sans prendre en considération le fait que je n'étais pas celui que les gens décrivaient dans toutes leurs conversations. Non je n'étais pas toujours censé, il m'arrivait, comme bon nombre d'entres nous, de faire des erreurs, de commettre des absurdités. Non je ne faisais pas face à tous les problèmes de la même façon, d'ailleurs, cela m'arrangeait lorsque je n'avais pas à m'y confronter. La débilité humaine existait et je n'avais pas envie de répondre à ces folies, plonger la tête la première dans des situations sans queue ni tête ce n'était pas pour moi. Je concédais que je n'avais pas la force nécessaire et le charisme adéquat pour m'occuper de toutes les affaires personnelles auxquelles j'étais soumis. J'étais gentil, mais parfois trop. A trop vouloir satisfaire chaque parti, je me retrouvais à faire du mal à chacun d'entre eux et ça pesait lourdement sur ma conscience. Non, malgré ce que l'on pouvait penser de ma personne, je n'étais pas le mec ultra lucide qui a réponse à tout et solution à chaque souci. Aucunement irréprochable.

J'étais resté planté devant elle, ayant préféré fermer ma bouche plutôt que de riposter à toutes ces paroles malsaines qu'elle me lançait dans la figure, mots que j'avais probablement mérité de recevoir de sa part. Soumis à ses positions, j'avais simplement apporté une de mes mains sur la barbe que j'avais rasée plus tôt, touchant ma peau légèrement sèche. Puis je vins poser deux doigts sur ma moustache sur laquelle j'insistai un peu plus en pinçant mes lèvres l'une contre l'autre pour faire volontairement ressortir les poils naissants. Mes yeux s'étaient, de manière decrescendo, abaissés face à l'obstination de Watson, comme si j'étais l'enfant qui se faisait gronder par sa mère. Et, lorsqu'elle tourna les talons, c'est à ce moment-là que je stoppai chaque geste pour reporter mon attention sur le dos de ma muse qui préférait fuir ce monologue que de continuer à se débattre contre un homme beaucoup trop calme vues les circonstances. Mon erreur à cet instant fût de ne pas la retenir, de la laisser s'en aller comme si je lui redonnais sa liberté. Cela faisait partie de ma personnalité et, bien que je me doutais du drame, je restais physiquement impassible à son départ de la pièce. Seul le bruit de la porte lorsqu'elle entra dans la salle de bains me fit cligner les paupières et sursauter très légèrement. Elle était en colère autant que je me retrouvais dans l'incompréhension.

Je ne savais pas réellement combien de temps je n'avais pas bougé de ma place, mais assez pour que mes jambes n'aient la simple envie de flancher. A dire vrai, ce sont forcément les picotements que je ressentais dans mes muscles endoloris qui me réveillèrent, et grâce à eux, je pus me concentrer sur ce qui se passait dans la salle de bains. Ce qui me parvint aux oreilles me gela sur place. Des gémissements plaintifs se faisaient entendre malgré l'eau qui continuait de déferler du pommeau. Serait-ce...? Mes sourcils se froncèrent, peiné d'être celui qui puisse la faire souffrance jusqu'à la faire pleurer de douleur. Ceci était entièrement ma faute, et si j'avais été un homme beaucoup plus empathique que je ne l'étais, je l'aurais profondément, immédiatement, infiniment rejoint. Je ne pus malheureusement rester insensible et immobile face à cette détresse qu'elle ne pouvait contenir et mes pas me guidèrent directement près du battant qui me séparait d'elle. Ma main se leva légèrement pour atterrir sur la poigne, mes doigts l'entourèrent et, pour une fois, je n'hésitai pas à la tourner pris d'un élan regroupant tout le contraire de l'indécision. Entrant spontanément dans la pièce, mes yeux la cherchèrent du regard et sa silhouette me parvint directement. Bien entendu, je ne pouvais que voir les courbes de son corps floutées par la vitre de la douche contre laquelle elle s'était logée, cherchant réconfort et compassion. Laissant un souffle de dépit sortir de mes narines, je ne pus me résoudre à faire demi-tour et trouvai place contre la baie vitrée. Me laissant glisser contre celle-ci, elle fût l'unique barrière à nos dos. Tourné à l'opposé d'elle, parce que je préférais lui laisser toute l'intimité dont elle avait besoin, l'un de mes genoux se plia pour laisser mon avant-bras prendre appui sur ce dernier.

- Tu as raison, tentai-je de commencer après un silence à faire sauver les morts, je suis certainement un bouffon, déclarai-je d'une voix toujours aussi apaisée, de base, je n'ai jamais réellement pensé être le mec idéal alors il est vrai que je ne m'en suis pas rendu compte, continuai-je en haussant mes épaules, plus pour moi que pour elle. Je pense que tu as oublié que j'apprends tout autant que toi. Chaque relation est différente en fonction de la personne avec qui tu t'engages... J'ai besoin d'un temps d'adaptation, moi aussi, avouai-je avant de poser l'arrière de mon crâne contre la vitre chauffée par l'eau qui s'écoulait encore sur le corps féminin qui se tenait de l'autre côté. Trente jours de relation, pour moi c'est rien, mais j'ai complètement zappé de prendre en compte que c'était la toute première pour toi et que ces quelques semaines passées pouvaient être vues d'une autre manière, m'expliquai-je. Je n'ai pas envie de nous cacher aux autres, dis-je après une courte pause de façon à chercher mes mots et ne pas la blesser plus qu'elle ne l'était, je veux juste nous protéger, affirmai-je en tournant légèrement ma tête vers le mur de façon à pouvoir l'entrevoir, rien que sommairement. Je suis désolé d'avoir agi comme un abruti à tes yeux et... De t'avoir caché des choses pour te préserver inutilement, fis-je sincèrement. Mais... Si tu ne veux pas que l'on se quitte, fais-moi confiance et attends encore quelques semaines, lui demandai-je sincèrement d'une voix condamnée, sachant ce qui pourrait se produire si son impatience détrônait sa ténacité. Tu... Tu n'attends réellement que de "coucher" avec moi, questionnai-je énormément blessé, tu trouves ça trop long ?

Ma tête revint à sa position initiale, scrutant ainsi tous les détails que dévoilait la salle de douche auxquels je n'avais jamais fait attention auparavant. Ce n'était pas comme si j'étais passé plusieurs heures dans cet espace, mais parfois, on sait apprécier beaucoup plus des petits objets, logiquement considérés sans importance, lorsque nous avons le temps de s'y attarder et de leur en donner, par la même occasion. Quant à la question qui m'avait brûlé les lèvres depuis qu'elle avait formulé son malaise et sa frustration d'être toujours dans l'attente de cet acte qui représente beaucoup dans une relation entre deux personnes, j'attendais tranquillement des explications. Pour le coup, je ne m'étais pas senti à la hauteur et il est vrai que j'avais été un peu abaissé dans mon estime. Une femme qui s'exprime clairement de son insatisfaction sexuelle auprès de son mec, ce n'était jamais de très bonne augure. Bizarrement, je ne m'en sentais pas vexé, un peu plus chiffonné qu'autre chose mais j'espérais qu'elle puisse me donner quelques détails concernant cette remarque. Au début de notre relation, j'avais surtout retenu qu'elle voulait prendre son temps, chose pour laquelle je lui avais donné approbation. Avait-elle tout simplement changé d'avis ? Était-elle aussi envieuse de rapports physiques pour laisser tomber tout ce que nous nous étions dits jadis ? Était-ce un sacrifice beaucoup trop grand pour elle que de se donner à l'homme dont elle est amoureuse uniquement par amour et non par désir ?

- Sèche tes larmes, la suppliai-je tout d'un coup.

Agrippant mon visage des pulpes d'une de mes mains, frottant celui-ci de bas en haut quelques fois d'affilées, l'entendre renifler encore me faisait souffrir à mon tour. J'étais le principal acteur des tombées de ces perles salées sur son visage pourtant si beau et rayonnant d'accoutumée. Je peinais à croire que je pouvais être ce genre de salopards qui faisaient déferler les gouttes d'eau des yeux des filles comme elle. Personne ne pouvait savoir à quel point mon estomac se tordait de douleur, mon cœur se serrait de supplice. Incapable de rester en place face à cette situation attristante, je décidai de me lever tout en attrapant en même temps la serviette de bain qu'elle avait laissé sur le lavabo en porcelaine. Je me surpris moi-même à contourner la vitre de la douche pour me planter au plus près de l'endroit humide, recevant quelques gouttes d'eau brûlantes à moindre effet. Alors qu'elle se trouvait être recroquevillée contre ses jambes qu'elle avait rapproché de son enveloppe corporelle, j'avais tendu le tissu moelleux comme un linge que l'on tentait de pendre sur un fil pour qu'il sèche plus vite. Ne baissant pas le regard sur elle, de manière à ne pas l'apercevoir nue, encore et toujours par principe d'éducation, je l'invitai à se lever pour venir se fondre dans le drap de bain que je maintenais.

- Tu vas t'abîmer la peau si tu restes trop longtemps sous l'eau, m'inquiétai-je en détournant mon regard lorsqu'elle finit par se lever. Je pense que nous avons tous les deux besoin de repos, déclarai-je, sûr de moi, en l'entourant du linge sans défaire mon emprise, par la suite, de son anatomie. Pardonne ma débilité, tu veux, l'interrogeai-je en laissant une petite esquisse prendre possession de mes lèvres alors que je l'empêchai de se défaire de mon étreinte. Je n'aime pas lorsque nous sommes fâchés, confessai-je en lui donnant un petit coup de hanche pour la déséquilibrer. Et je n'aime pas lorsque nous nous pourrissons l'existence à cause des autres, continuai-je en la dévisageant d'un regard blessé. Quand nous sommes ensemble, laissons-les où ils sont, d'accord ?
Ling Joshua

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Mer 3 Mai - 1:05
Are you so jealous x Josh & Erin ♥
Impossible de ne pas pleurer. Impossible de ne pas sombrer. Au fond, Erin ne s’était jamais sentie aussi vulnérable et fragile qu’à cet instant. Etait-ce si difficile que ça d’aimer quelqu’un ? L’amour n’était pas censé être un sentiment agréable ? Elle ne comprenait plus rien. Elle ne maitrisait plus rien du tout. Elle qui avait toujours été si forte, si imperturbable. En temps normal, c’était elle qui blessait, elle qui troublait. La voici maintenant là, aussi apeurée qu’un agneau sans défense, aussi faible qu’un coquelicot à travers un vent violent. Joshua… Ce prénom n’arrêtait pas de se faire entendre dans son esprit. Pourquoi était-il ainsi avec elle ? N’avait-il pas dit qu’il prendrait soin d’elle ? Que jamais il ne la blesserait ? Pourtant, c’était ce qu’il était entrain de faire. Pas directement non, fort heureusement. Mais sa passivité et sa nonchalance face à toutes ces choses qui troublaient leur couple ne faisait que rendre les choses encore plus difficiles. Comment allait-elle faire maintenant ? Elle ne pouvait se résoudre à arrêter leur relation. Ce n’était pas même envisageable. Elle était bien trop amoureuse de lui. Bien trop dépendante de lui. Et dieu ce qu’elle pouvait détester cela à cet instant, alors qu’elle se trouvait dans cette douche trop chaude qui ne la calmait aucunement. Pourquoi… Pourquoi ne se comprenaient-ils pas ? Etait-ce aussi de sa faute ? Où avait-elle merdé au juste ? Que devait-elle faire ? Fallait-il qu’elle mette sa foutue de fierté de coté pour arranger les choses ? Mais ne l’avait-elle pas déjà fait pour pleins de problèmes ? Que faire de plus ? Vraiment, tout ceci était éprouvant, incompréhensible. La jolie irlandaise ne savait plus comment réagir maintenant. C’était le flou le plus total, le vide sombre et inconnu. Cela lui faisait peur. Elle avait peur de le perdre. De se perdre aussi, à force de faire des actions qu’elle ne maitrisait pas encore. Etre amoureux pour la première fois, ce n’était pas évident n’est ce pas ? Tout était si… passionné. Amplifié… désordonné. Erin ne se reconnaissait plus du tout. En cédant à ses sentiments, elle était devenue une toute autre personne. Joshua l’avait changé. Et si ce changement ne pouvait que rendre leur idylle encore plus belle, pour ce qui était des conflits comme celui qu’ils rencontraient… autant dire que les choses étaient bien différentes. Complètement désemparée et en colère contre lui, contre elle, contre eux… La jolie botaniste ne put que faire redoubler ses sanglots à présent bruyants, bien malgré elle. Elle culpabilisait. Bien trop… Tout autant qu’elle pouvait en vouloir au leader de ne pas prendre en considération ce qu’elle ressentait vraiment. L’envie de rencontrer ses parents d’une toute autre manière, de vouloir arranger les choses avec sa mère… de pouvoir être fière de tenir son bras sous leurs yeux. Et aussi… celle de vouloir voir leurs esquisses heureuses si un jour lui et elle étaient prêts à faire le grand saut. C’était dingue d’imaginer une chose pareille, surtout venant d’elle. Seulement… à présent que la grande Watson était sacrément accrochée à un homme, elle ne pouvait faire que comme toutes les filles amoureuses. S’imaginer dans une jolie robe blanche et s’avancer jusqu’à l’autel pour épouser le garçon de ses rêves. Lui… Il n’y avait que lui avec qui elle se voyait mariée un jour, aussi fou que cela puisse paraître. Et elle serait comblée de pouvoir porter son nom, heureuse d’être sa femme. Mais ne s’était-elle pas fait trop de films, même inconsciemment ? Vu la tournure que prenait cette soirée, les doutes ne pouvaient que malheureusement s’installer, sans qu’elle n’arrive à les chasser. Elle avait tellement besoin de se sentir rassurée, tout à coup…

Même si ses pleurs s’étaient calmés, elle n’avait pas entendu la porte de la salle de bain s’ouvrir. Ce ne fut que lorsqu’elle sentit un dos se lier au sien à travers la vitre de la douche qu’Erin comprit que Joshua était là. Ce moment fut très fort, sans qu’elle ne saisisse pourquoi vraiment. Son cœur se mit à battre, à vive allure. Que penseraient les gens en les voyants comme ça ? « Pauvre jeune couple écervelé qui ne se comprend pas » ? « Pauvres enfants si insouciants et têtus qui ont encore bien trop à apprendre » ? « Ils n’ont pas la même culture, ils sont trop différents. » ? Probablement, oui.  Seulement… Ils s’aimaient. N’était-ce pas l’essentiel à retenir ? Qu’ils aillent tous au diable. Swann, Madame Ling… et tous ceux qui se mettraient entre eux pour les séparer. Elle ne le permettrait pas. Elle n’arrivait jamais à se résoudre à quitter cet homme. Il faisait parti d’elle à présent. Peu importe oh combien il pouvait la rendre furieuse par moment, peu importe s’ils avaient encore un long chemin à parcourir avant de trouver une équilibre suffisant... la botaniste était prête à tout affronter. Et lorsque finalement, la voix tremblante et brisée du chinois retendit dans la pièce et que ce dernier s’excusa pour son comportement, la jeune femme ne put que faire redoubler ses pleurs, anéantie. Elle aussi voulait s’excuser, mais aucun son ne parvenait à franchir ses lèvres. Suffoquant doucement, peinant à calmer ses larmes de crocodiles, elle se contenta de serrer un peu plus ses jambes contre elle, totalement dévastée. Elle ne voulait pas l’entendre se dénigrer autant. Au fond, n’étaient-ils pas en tort tous les deux ? Lui pour son silence, elle pour son impulsivité. Ils pensaient différemment, ils ne ressentaient pas les choses de la même façon… mais ce n’était pas pour autant que la partie était perdue d’avance, pas vrai ? Secouant faiblement la tête pour le contredire même s’il ne la voyait pas, elle finit par faire poser l’arrière de son crâne contre la paroi vitrée, comme lui un peu plus tôt. Soufflant faiblement, ses grands yeux ambrés levés vers le plafond, elle peina à reprendre sa respiration. En l’entendant lui demander de continuer à lui faire confiance, ce fut fatalement qu’Erin se remit à pleurer bruyamment, tellement désolée. Désolée de ne pas être encore à la hauteur pour le comprendre et pour le soutenir comme il le faudrait vraiment. Et lorsqu’il la supplia de sécher ses larmes, sa culpabilité monta en flèche encore plus. « Pardon. » voulait-elle dire, navrée de le rendre aussi nerveux et chancelant également. Pourquoi se faisaient-ils autant de mal ? Ne pouvaient-ils pas arrêter de se faire souffrir et réellement vivre cette histoire qui se voulait pourtant si belle… ?

Aussi surprenant que cela puisse paraître, il la rejoint. Avec respect et retenue, il l’invita à se lever pour venir se sécher. Finissant par céder, se fut dans un drap de bain doux et surtout dans ses bras chauds et réconfortants qu’Erin atterrit, fatalement. Au sec et protégée, elle renifla de la même façon qu’une petite fille ayant attrapé froid, bien trop mignonne à se montrer si docile et fragile sur le coup. Fermant ses yeux libérant les derniers sanglots de sa tourmente, la jeune femme soupira, angéliquement. « C’est moi la débile… » Finit-elle par admettre dans un souffle rauque et à peine audible. Une façon plutôt originale pour reconnaitre ses propres torts. Se collant un peu plus au jeune trentenaire qui continuait de l’étreindre affectueusement, elle enfouit son minois meurtri dans le torse imposant et apaisant de son petit ami. « Je voulais juste profiter de ces jours de repos avec toi, moi… » Bah alors, qu’attendais-tu pour le faire, Watson ? Arrêtes d’être aussi têtue. « J’ai confiance en toi. Juste… plus de secret, okay ? » Supplia t-elle dans un grognement, lui faisant comprendre qu’elle resterait patiente aussi. Finissant par se reculer légèrement, arrangeant la serviette autour d’elle afin de ne pas dévoiler son corps encore tremblotant, la jolie botaniste n’osa pas regarder Joshua dans les yeux. Pourtant, ce n’était pas l’envie qui manquait. Comme pour le fuir sans trop savoir pourquoi, elle tâcha de couper le robinet faisant encore couler l’eau du pommeau, doucement. Revenant vers lui, le regard planté sur son corps masculin et plus particulièrement son buste, un maigre sourire apparut sur son visage rougi par la peine, tristement adorable. « Merde, je t’ai mouillé du coup… » Constata t-elle avec une moue navrée. Le contournant pour attraper une autre serviette, elle revint vers lui afin de sécher-elle-même les endroits touchés par l’eau, délicatement. « Je me suis mal exprimée tout à l’heure. » Annonça la belle après un léger silence, toujours affublée à sa tâche. « Ce n’est pas seulement ‘coucher’ dont j’ai envie. » Avec une certaine appréhension mais aussi une grande profondeur, ses grandes prunelles dorées finirent par remonter vers le visage typé de l’asiatique. Le scrutant avec une belle intensité, elle le laissa la détailler sans honte, dans son plus simple appareil. Naturelle, sincère… aimante. Dévisageant ses lèvres pulpeuses tout en pinçant les siennes faiblement, Erin se risqua alors à dire, tout bas. « J’ai envie que tu me fasses l’amour.... Pas seulement par désir, simplement parce que je suis amoureuse de toi. Est-ce que c’est mal de vouloir cela… ? » Un sourire presque timide vint sublimer son visage alors qu’elle baissa finalement son regard toujours humide et rougi par les pleurs. Face à cet aveu, aucun des deux n’osa parler sur le coup. Gênés. « T’en fais pas. J’peux encore attendre. J’ai pas le choix de toute façon, non ? » Plaisanta finalement l'européenne, avec une douce maladresse. Après ses mots, sa main vint se poser sur la joue sur leader qu'elle caressa de son pouce, fébrilement... avant d'y déposer un baiser tendre et furtif. Finissant par s’éloigner doucement afin de ne pas craquer et sauter véritablement sur le leader, elle indiqua, appuyée contre l’entrebâillement de la porte : « ...Merci. Je… je vais m’habiller maintenant et… Si t’as toujours envie, on peut se caler devant la série avant d’aller dormir. Du pop-corn et du chocolat, ça te plairait ? » Ou comment avoir le chic pour rendre les choses simples toujours très tentantes.
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Watson Erin

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Watson Erin
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Mer 3 Mai - 20:46
- Parfait, répondis-je naturellement d'une voix enjouée à l'idée de passer une soirée en mode cocooning rien que tous les deux. Je te laisse te préparer, je vais me changer dans la chambre, la prévins-je me rappelant que, la dernière fois que j'avais découché de chez mes parents, j'avais laissé mon bas de pyjama dans sa chambre pour les fois où nous nous retrouvions encore.

La dépassant furtivement, pressé de pouvoir vivre un moment paisible à ses côtés après ces tensions qui avaient touché notre couple, je m'arrêtai subitement et, avant qu'elle n'ait le temps de fermer la porte, je fis demi-tour en secouant la tête, embêtant de ne pas avoir pensé plus tôt à cet acte que nous n'avions pu nous offrir du fait de ce malentendu qui s'était abattu contre toute attente sur ce bonheur merveilleux d'être ensemble à nouveau. Me plaçant en face d'elle, plantant carrément mes pieds parallèlement aux siens, mes mains vinrent agripper sa taille qui était encore enroulée du linge de bain humide et je lui offris un doux sourire sincère en plongeant mon regard sombre dans ses yeux ambrés. Avant qu'elle ne puisse se questionner sur mes attentions, ma tête plongea vers la sienne et mes lèvres s'avancèrent pour venir se confronter aux siennes sans hésitation. Je n'avais plus besoin de ressentir de gêne, cette action était si "normale" désormais... Mes paupières s'étaient closes pour profiter de ce moment court mais intense. Trop difficile de me retenir après tant de temps à se combattre pour des futilités alors qu'il suffisait simplement de nous écouter et de nous comprendre pour trouver un terrain d'entente sûr. Mes lippes ne mouvèrent pas, tout simplement parce que j'avais simplement envie de ce contact simple et pourtant si efficace pour effacer toutes les divergences. Après quelques secondes qui parurent une éternité, du fait de la sensation de plénitude qu'elles avaient apporté, je me reculais d'elle, lâchant ses hanches par la même occasion, entrouvrant ma bouche par le mouvement de ma mâchoire, un souffle d'apaisement et de bien-être s'échappa de ma voie buccale mêlant à ceci une tendre esquisse de satisfaction. Ça faisait tellement de bien !

Baissant mon regard, comprenant parfaitement qu'elle avait encore à se sécher correctement le corps et les cheveux, pressés tous deux par le temps afin d'en gagner au maximum, mes pas me guidèrent afin que je puisse la laisser libre de ses mouvements. Quittant la pièce, déterminé à me dépêcher à mon tour, le chemin fût direct et je me rendis dans la chambre immédiatement, comme si une ligne droite avait été dessinée sur le sol afin que je ne puisse dévier sur une allée qui rendrait le trajet plus long. Une fois dans la pièce à coucher, mes yeux se posèrent sur tous les coins de la pièce, à la recherche du pantalon gris en coton que j'avais laissé l'autre soir. Fouinant aux endroits où il pourrait se cacher, je tombais nez à nez devant le tissus en question et le tirai spontanément pour le poser sur les draps bien lissés de la literie. Mes doigts vinrent s'affairer instinctivement sur la ceinture que je portais au niveau des sangles de mon jeans et, une fois la boucle débouclée, je repris chemin pour venir m'occuper des boutons que je déboutonnais l'un après l'autre, assez habitué à ce geste pour le faire d'une traite. Abaissant mon pantalon en plongeant mes pulpes sur les côtés de ce dernier, je le laissais volontairement glisser contre mes jambes. Mes pieds se soulevèrent pour laisser le tissus sec au sol alors que j'attrapais, en même temps, le bas de pyjama pour l'enfiler. Agrippant ma chemise, je défis quelques attaches jusqu'au milieu de mon torse avant de la tirer vers le haut pour m'en débarrasser au plus vite. Mes vêtements ainsi ôtés, je les ramassais et me dirigeai vers l'une des chaises qui trônaient dans la pièce pour m'en servir de porte-costume improvisé.

Sortant de la chambre torse-nu, -parce que grâce à Erin j'avais laissé mes complexes cicatriciels chez mes géniteurs-, je la cherchais en vision directe, en vain. Fronçant les sourcils, mon faciès se tourna volontairement vers la porte de la salle de bains qui était entrouverte et m'avançai vers cette dernière histoire de m'assurer qu'elle eût terminé de se préparer. Seulement, avant même que je puisse avoir le temps de passer ma tête dans l'encadrement du battant, un bruit dans la cuisine me parvint aux oreilles ce qui me conforta à l'idée qu'elle était, probablement, entrain de cuisiner les fameux pop-corns dont elle avait parlé précédemment. Souriant en l'entendant s'activer, je me hissai vers le canapé où nous serions forcément installés pour me démener à mon tour afin d'ébaucher une jolie présentation très cosy pour notre première véritable soirée ensemble. Attrapant un plaid qui se tenait sur l'un des appui-coudes, je le disposais de façon à ce qu'elle puisse s'en servir pour cacher ses jambes qui seraient, comme d'accoutumée, peut-être, nues de tissus et susceptibles d'être quelque peu frissonnante durant le film. Agençant les coussins d'une telle manière qu'elle puisse s'en servir pour appuyer sa tête, je gardais dans la mienne qu'elle pouvait également vouloir se ruer sur moi afin de retrouver réconfort et bienfaisance. Reculant de quelques pas après que j'eus harmonisé les différents éléments, la porte de la cuisine s'ouvrit sur la jolie brune et son petit plateau.

- Prête pour un film à l'eau de rose, indiquai-je à la poupée irlandaise qui venait de faire son apparition dans la pièce alors que je plongeai mon corps vers la table basse pour récupérer la télécommande de manière à allumer promptement la télévision.

Pour être honnête, j'étais plutôt du genre à regarder des séries policières, des films d'horreur bien gores ou encore même des séries qui retraçaient l'histoire, -certainement mon sujet préféré, d'ailleurs-, mais pour elle j'aurais accepté de regarder Rox et Rouky, Aladdin, Titanic, Autant en emporte le vent et bien d'autres animations qui, sur le vif, ne m'enchantaient guère. Notre première soirée en amoureux devait être alléchante, tranquille et nous faire rêver, du coup, j'avais fait abstraction sur mes habitudes cinématographiques afin de rendre encore plus somptueux notre moment à tous deux. Cherchant ainsi la chaîne qui diffusait des productions féminines, je ne pus m'empêcher de porter une attention toute particulière au vêtement qu'elle portait, tout du moins devrais-je dire le fin tissus qui cachait les parties de son corps si envoûtant, avant de replonger mes yeux sur l'écran télévisé en raclant ma gorge. Me rappelant des paroles qu'elle avait exprimé sans aucune pudeur plus tôt, je me sentis presque gêné de la voir dans cette tenue si... courte qui dévoilait bon nombres de parties de son corps. D'ailleurs, un faible fard rosi éclaira mes pommettes sans que je ne puisse le contrôler. Reposant l'objet qui servait à choisir les chaînes sur le bois du plateau court sur pattes, je me dirigeai sur le canapé, portant mon fessier sur l'assise avant de laisser glisser mon corps entier sur le côté, mon coude affalé sur l'accoudoir, quelques doigts maintenant mon crâne qui semblait être plus lourd que la normale et posai mon pied valide sur le milieu du divan sobre.

- Installe-toi, dis-je alors que je la voyais se démener encore alors que le film ne tarderait pas à commencer, je vais m'occuper de rapprocher la table, finis-je par affirmer afin qu'elle puisse se reposer à son tour. Je t'ai mis des coussins à l'autre bout, déclarai-je alors que je me positionnai de telle sorte à ce que je puisse atteindre le meuble à déplacer, ou..., commençai-je en rapprochant ce dernier de tel sorte à ce qu'il soit collé contre le canapé, tu peux venir là, si tu veux, lui indiquai-je en ouvrant mes bras, tapotant mon torse comme pour l'inviter à venir fourrer sa tête tout contre par la suite.

L'incitant à ne pas rester seule dans son coin, insistant clairement de mes pupilles ébènes pour qu'elle me rejoigne de mon côté, elle n'eût pas le choix de céder à la tentation. De façon à ce que cela puisse se faire, je me relevai légèrement afin que le milieu de ma colonne vertébrale se noie dans l'arête de l'accoudoir et du dossier, portant ainsi ma main gauche sur le bout de l'appui-coudes, à moitié avachi sur le sofa, j'avais redressé mon corps et ouvert les jambes de telle sorte qu'elle puisse se glisser entre elles et venir me rejoindre plus aisément. Sa tête au niveau de mes pectoraux, juste en-dessous de ma clavicule droite, son buste contre mes abdominaux, son ventre contre mon entrejambe et le reste du bas de son corps sur l'autre moitié du meuble, mon bras droit vint se positionner sur son dos dont j'avais entièrement l'accès. La musique du début de film se fit alors entendre, pour seul rythme effréné, nos respirations avaient décidé de se mêler dans un orchestre plus que parfait.
Ling Joshua

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Ling Joshua
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Jeu 4 Mai - 19:43
Are you so jealous x Josh & Erin ♥
Prête à fermer la porte pour se changer, un petit air joliment surpris naquit sur son visage en voyant Joshua revenir sur ses pas et l’arrêter. Arquant faiblement un sourcil, elle arrêta son geste, légèrement incrédule. Laissant ses mains masculines accrocher ses hanches, le sourire qu’il afficha fut peu à peu communicatif. Et lorsque finalement, le leader se risqua à l’embrasser, Erin ne put s’empêcher de soupirer d’aise et de bienêtre. La bouche pulpeuse du jeune trentenaire plaquée sur la sienne, elle eut l’impression de respirer à nouveau, étrangement. Ce contact, simple et doux, n’était pourtant pas dépourvu de force et de poigne. Ne mouvant pas ses lippes, la belle irlandaise n’hésita pas cependant à faire appuyer ses dernières tout contres celles de l’asiatique, répondant à cette sensation grisante et bienveillante. Cela faisait du bien. Horriblement. Fatalement. Et elle ne pouvait que le remercier de prendre cette belle initiative marquant la fin de cette dispute amoureuse qu’ils venaient de subir. Plus de cris, plus de gifles, plus de malentendus. Même en pensant de façon différente, ils avaient réussi à se comprendre. N’était-ce pas l’essentiel à retenir ? Même en ayant que très peu d’expérience sentimentale, la botaniste devinait sans mal à quel point ils pouvaient être forts, au fond. Seulement trente jours et malgré tout, l’un comme l’autre parvenait à penser différemment, à mettre de l’eau dans son vin, à tout de même chercher l’espoir dans les moments sombres. Elle avait envie de le remercier pour cela. Le remercier pour avoir réussi à relativiser. Le remercier pour avoir su la canaliser. Erin avait bien conscience d’être une véritable tempête par moment. Une tornade violente qui pouvait tout dévaster sur son passage, dont la colère imprévisible pouvait parfois faire peur. Rien que pour cela, elle ne pouvait que l’adorer du plus profond de son être. Parce qu’il ne se décourageait pas, qu’il tentait toujours de l’écouter malgré tout. Oui, c’était probablement cela, le plus important.

Lorsqu’il se recula, ce fut avec une mine bougonne mais surtout mignonne qu’elle lui adressa un timide sourire céleste, ricanant faiblement en entendant son soupir de bienêtre. Cela faisait du bien, pas vrai ? Au lieu de se prendre le chou, ils feraient mieux de s’offrir ce genre de geste tendre. Ce fut avec une malicieuse esquisse qu’elle le regarda tourner les talons tout en fermant naturellement la porte. Une fois cette dernière doucement claquée, elle n’hésita pas à y coller son dos ; finissant par lâcher le même soupir que Joshua quelques secondes plus tôt. Ses yeux ambrés se levèrent sans forcément s’attarder sur quoi que ce soit tandis que ses lèvres s’étiraient en un sourire flottant et aérien. Ce gars allait véritablement finir par la rendre folle, si cela n’était pas déjà fait. Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle le laissait faire, bien volontiers. L’amour était un sentiment tellement spécial… Tellement bizarre. Il faisait agir les gens de façon encore plus étrange. Et un cœur amoureux semblait aussi léger que lourd à porter. Une sensation doucereusement douloureuse. Chimique. Merveilleuse. Et la tête de la princesse aux tâches de rousseur ne pouvait que tourner encore et encore, inlassablement, chaque fois que ses pensées se tournaient vers cet homme qui lui avait permis de vivre sa vie autrement. Sa seconde chance. Son véritable droit au bonheur.

Une fois habillée de l’une de ses fameuses et ravissantes nuisettes, la jeune femme sortit à pas de loups de la salle de bain ; se rendant alors directement en cuisine afin de préparer les gourmandises qu’elle avait proposées. Le bruit du pop-corn ainsi que l’odeur faisait partie des choses que la demoiselle appréciait le plus au monde. C’était étrange, parfois, comme certains trucs nous rendaient dépendants et admiratifs. Observant le maïs faire des siennes en sautant brusquement, un air de gamine affamée égaya son visage. Josh lui demanda alors si elle était prête et ce fut avec un signe de la tête joyeux et pressé qu’elle confirma. Prenant le tout pour l’emmener jusqu’au salon, son regard d’or ne put cacher une douce surprise en constatant que le leader avait tout préparé de son côté afin qu’ils passent la meilleure soirée possible. Le cocooning, quoi de mieux au fond ? Elle adorait ça. Et encore plus maintenant qu’elle était en couple et que les bisous et les câlins étaient aussi à la fête. « Trop bien, merci ! » S’exclama-t-elle avec entrain, aussi gâtée qu’une enfant le matin de noël. S’installant à son tour sur le canapé, un petit air étonnement mignon et charmée sublima son minois lorsqu’il lui proposa de venir se blottir contre lui. Enfin, proposer… au vu de ses yeux, autant dire qu’il mourrait d’envie qu’elle le fasse. Docile mais également très envieuse, Erin s’exécuta alors, venant lentement et tendrement se cacher dans les bras de son petit ami, la joue posée tout contre son torse nu qu’elle adorait observer en secret. Mon dieu, sa peau était si douce… Et ses muscles si fermes… elle ne pouvait qu’adorer cette partie de son corps si bien travaillée. Au fond, c’était presque une torture de le voir si peu vêtu face à elle. Une merveilleuse torture. Se fondant un peu plus contre lui, bras autour de sa taille masculine et saillante, la botaniste tenta de se concentrer sur le début de film, en vain. Ses joues rosissaient faiblement, sans qu’elle ne le veuille. Ce genre de moment était vraiment précieux et elle s’en rendait compte. « T’auras beau me montrer les gars les plus beaux gosses de la terre dans les films, aucun ne t’arrive à la cheville. » Signala-t-elle naturellement, riant faiblement par la suite de façon douce et chantante. Se redressant faiblement pour venir attraper le saladier de pop-corn trônant sur la table, elle revint se blottir contre le chinois ; commençant alors à mâchouiller les friandises tout en laissant la possibilité au leader de faire de même. Parfait. Juste parfait. Après tant d’épreuves, c’était tout simplement merveilleux de pouvoir finir ainsi, aussi proche de lui. Et tandis qu’ils se concentraient tous les deux sur le début du film qui retraçait l’histoire d’un amour mixte entre une femme afro-américaine et un homme blanc, du temps de la ségrégation américaine. Le genre de scénario qui allait la faire pleurer à coup sûr. « Même encore aujourd’hui, ce genre de trucs existent. » Que ce soit pour une question de race ou de saisons. La mentalité humaine n’avait franchement pas bien évolué. « Chez les Watson, on reste irlandais de père en fils. C’est limite une obsession. Dommage pour eux que je sois en train de faire tout capoter, hein ? » Se moqua-t-elle, en ricanant malicieusement. Et elle en était presque fière. Chipie à souhait et sans pitié, Erin ne ressentait pas la moindre culpabilité. « Ta mère ne préfèrerait pas te voir avec une chinoise, d’ailleurs ? » Questionna la lionne en y pensant, relevant ses grandes prunelles d’ambre vers les siennes, si différentes. Si attirantes surtout pour ça. « Faut qu’elle fasse gaffe. Si on fait un bébé un jour, y a 80% de chance que je lui refile mes tâches de rousseurs tu sais. » Rit-elle avec une frimousse d’ange. « Un asiatique et une occidentale… on en voit pas souvent dans les films. » A croire que ce genre d’union était rarissime durant l’ancien temps. Pourtant, aujourd’hui, il n’était plus rare de croiser ce type de couples dans les couloirs de l’héritage. Faut dire que la population asiatique repensait un fort taux aussi.

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Watson Erin

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Jeu 4 Mai - 21:08
J'eus un petit sourire en coin lorsqu'elle confronta mon physique aux autres hommes que l'on pouvait voir dans les films, me vouant une totale adulation exagérée, notamment parce qu'elle était en couple avec moi probablement. Je ne ripostai pas et préférai la laisser me montrer son adoration certaine car son attention était réellement mignonne, surtout de la façon dont elle avait exprimé cet avis subjectif. Passant ma main droite dans ses cheveux alors que la gauche s'activait à toucher les pattes de ma chevelure qui descendait près de mon oreille gauche, mes yeux étaient rivés sur le début de la représentation cinématographique. Jouant à enfoncer mes doigts dans quelques mèches brunes fixées à son crâne, mon faciès ne laissait aucune émotion faire surface, plongé dans les premières images de l'histoire où nous pouvions apercevoir une femme de couleur effectuer un intense ménage dans une maison aux airs princiers, affublé d'une vieille robe blanche et noir et d'un tablier sans couleurs, cette vision me rappela directement la fin du dix-neuvième siècle-début du vingtième siècle des Américains, période pendant laquelle le racisme anti-black avait pris des proportions inopinées. Malgré la côté tristounet des scènes qui déferlèrent sur l'écran, je pris plaisir à dévorer chaque seconde des passages qui nous étaient proposés tout simplement, et surtout, parce qu'ils faisaient malgré tout référence à une époque historique qui me fascinait. Comme quoi l'on pouvait être tous les deux gagnants. Ma main gauche vint agripper quelques pop-corns que j'enfournais dans ma bouche sans dévier mes pupilles de la production, captivé et déjà terriblement envieux de savoir ce que nous réserveraient la suite des événements. Tout du moins, jusqu'à ce que la voix féminine de la demoiselle qui s'était avachie sur mon torse ne fasse écho à mes tympans.

- Ce genre de trucs..., répétai-je d'une intonation remplie d'interrogations, incapable de comprendre ce qu'elle voulait insinuer par là jusqu'à... Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que j'enfilai les deux dernières gourmandises sucrées sur ma langue. Je peux toujours tenter de feindre d'être Irlandais tu sais, tentai-je d'amuser Watson en haussant légèrement les épaules pour ne pas bousculer son corps. Quelle est réellement la chose que tu n'aies pas foiré à leurs yeux, demandai-je en roulant des yeux simplement parce que je n'arrivais décidément pas à comprendre son paternel. Si tu penses que je vais être troublé par ses idéaux..., m'exclamai-je en pouffant gentiment, aujourd'hui la race "pure" n'existe pas et je suis bien placé pour le savoir, affirmai-je en faisant référence aux arbres généalogiques qui étaient mis à notre disposition au bureau du Conseil, je serais lui, je ne parlerais pas trop. De ce que je sache, aucune famille ne s'est liée qu'à des membres d'une unique nationalité, dis-je finalement d'une voix posée et tranquille. Ma mère ? Non, pas spécialement, assurai-je. Mes parents ne sont pas asiatiques à cent pour cent, j'imagine donc qu'ils n'auraient aucunement l'intention de critiquer les pays de provenance du sang de ma compagne, confirmai-je avant de faillir m'étouffer lorsqu'elle parla de descendance. 77,89%, dis-je après m'être raclé la gorge, laissant passer calmement le morceau avalé de travers. 77,89% de chance que notre enfant ait des tâches de rousseurs, continuai-je avant de reprendre du maïs soufflé entre mes doigts. Les plus à plaindre sont tes parents. S'ils ne voulaient pas de bridés dans la famille, ils vont tomber des nus avec 97,86% de chance qu'il ou elle ait au moins les yeux fortement en amandes.

Que racontais-je ? Mes sourcils se froncèrent après l'annonce de ces pronostics d'hérédité, dans la totale incompréhension de cet élan de statistiques qui s'étaient enfouis dans la conversation que nous avions. Comment pouvait-on passer aussi rapidement d'un film sur une afro-américaine et un américain à la peau couleur farine à un possible... bébé ? Portant mes yeux timidement dans ceux d'Erin qui semblaient me dévisager, gêné par cette rencontre oculaire, mon regard vint se fondre dans la masse des lumières que procurait la télévision. Faisant en sorte qu'elle ne puisse me poser d'autres questions de ce genre, je feignis de me concentrer à nouveau sur les images qui défilaient sur l'écran, essayant de rattraper le peu d'histoire que nous avions loupé pendant notre discussion intellectuelle. Ma bouche se laissa aller de gauche à droite, comme si quelque chose me chiffonnait. Cela dit, pour connaître les mimiques qui faisaient partie de ma personnalité, il fallait me connaître depuis longtemps, bien plus qu'un mois en tout cas. Vu la discrétion certaine de mes mouvements, la connaissance et l'analyse même des réactions de mon corps étaient obligatoires. Un bébé... Oui. Je pense que c'est ça qui m'avait terriblement mis mal à l'aise. Le fait qu'elle puisse penser à l'éventualité d'engendrer une progéniture avec moi me mettait dans l'embarras. Je n'avais jamais pensé à avoir d'enfant, tout simplement à cause des problèmes de santé qui m'appartenaient et dont nous ne connaissions pas grand chose sur la possibilité de transmission aux générations futures. L'idée même de procréer me donna une sensation de chair de poule qui ne se vit pas sur mon anatomie. J'imaginais bien qu'en tant que femme, elle aurait cette envie d'en parler, cette envie d'être maman à son tour comme toutes les demoiselles mariées de l'Héritage... Mais de devoir faire face à ce souhait maintenant était stressant, angoissant.

- D'ailleurs, commençai-je en relevant mon menton vers la télévision, peut-être que ce film pourrait nous aider à trouver des solutions adéquates concernant nos parents, déclarai-je, coupant court le temps de jeter quelques pop-corns dans ma bouche et de les mâchouiller pour les aplatir contre mon palais. De mon côté, ça semble déjà compliqué. Ce qui est plutôt une bonne chose c'est qu'ils t'ont déjà rencontré... Par contre, en ce qui concerne tes géniteurs, il va y avoir du boulot, concédai-je en portant mon attention sur son visage que je pouvais entrevoir rien qu'en baissant mes bourgeons opaques et sombres vers elle. Tu penses que nous aurons l'occasion un jour d'organiser un repas de rencontres en tout bien tout honneur, interrogeai-je la princesse qui se tenait toujours bien gentiment contre moi. Après tout, j'imagine que tu ne comptes pas t'engager sérieusement avec moi sans les prévenir un minimum de qui je suis, si, questionnai-je Erin avec une simple esquisse sur le visage. Moi aussi, je veux savoir dans quel genre de famille je suis tombé.

Sa situation était beaucoup plus difficile que la mienne. Déjà que je peinais à trouver le moment propice à la présentation de cette femme avec qui je voulais partager ma vie et chez qui je découchais de nombreux soirs par semaine pour des raisons bien particulières... Mais chez la famille Watson, tout était décuplé. De ce que j'avais compris, leur relation n'avait jamais été tracé d'une ligne droite, il y avait toujours eu des embûches et la discussion familiale était inexistante voire prohibée. Seul le paternel s'octroyait des droits et les demoiselles qui logeaient dans le même logement que lui se devaient de faire comme bon il lui semblait, et uniquement ce qu'il trouvait être juste. Il y avait également le fait que la botaniste soit née avec une paire de lèvres à la place de bourses et que des seins lui étaient poussés sur le torse à cause des hormones féminines dont elle était pourvue. La maternelle avait le droit d'être belle à ses côtés et de se taire, jamais elle n'avait pu prendre de décisions par elle-même sans qu'elle ne doive consulter son époux. Où était donc la liberté ? Et là, je venais d'apprendre que les hommes de la famille se devait d'être blanc de peau et ne pas avoir des origines trop éloignées de celle du père de famille. Bon. Les choses se corsaient beaucoup plus vite que je ne l'aurais imaginé.

- Je pense que nous devrions tout de même réfléchir à cette possibilité. Qui sait, dis-je finalement pratiquement sûr de moi et de mes capacités, j'arriverais au mieux à adoucir les tensions familiales, au pire à te conforter à l'idée que ton père est réellement un imbécile, fis-je en souriant sincèrement.

Portant mes lèvres sur le haut de son crâne où ses cheveux étaient encore légèrement humides, je fermais momentanément les yeux pour profiter du parfum de sa tignasse avant de soulever mes paupières paraissant lourdes soudainement. Mes pupilles se posèrent à nouveau sur le film qui était encore en route pile à l'instant où l'homme à la couleur de peau fraîche et claire tendit la toute première main en guise d'aide à la femme de couleur qui venait de se faire maltraiter par ses patrons verbalement et physiquement pour une tâche mal accomplie, soit disant. Cette scène me rassura à l'idée que tout était possible si, et seulement si, nous avions le courage de bousculer le destin et de s'entourer de personnes capables de nous aider à combattre le mal. Une belle leçon de vie qui n'allait certainement pas être la dernière que nous pourrions retenir de ce feuilleton. A croire que cette diffusion avait été spécialement choisie pour nous. Ma bouche se décolla de sa chevelure et ma joue vint prendre sa place, la câlinant tendrement de mouvements doux de mon portrait. Les mains vides, et n'ayant plus vraiment l'envie de repiocher, pour l'instant, dans le saladier où les confiseries bourrées de sucre avaient été installées, mes bras l'entourèrent tout naturellement afin de la coller encore au plus près de moi, la laissant tout de même libre de ses actions si jamais le désir lui venait de vouloir piocher et se torturer l'estomac de malbouffe.

- Toi qui m'engueulais parce que je voulais impérativement voir un film, murmurai-je tout bas pour ne pas perturber la situation cinématographique de l'instant, tu vois que j'avais pas tort d'insister.
Ling Joshua

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Mar 9 Mai - 22:44
Are you so jealous x Josh & Erin ♥
Une chose qu’elle n’ait pas foiré à leurs yeux ? Hum. Rien à signaler, bien malheureusement. Au fond, peut être que sa mère était fière d’elle sur certains points. Seulement, elle ne pouvait pas le montrer. Trop effrayée par son connard d’époux. Se contentant de hausser les épaules avec une brève esquisse vaincue, Erin reposa les yeux sur le film, bien ailleurs tout à coup. Lorsqu’elle se mit finalement à mentionner le physique que pourrait avoir un enfant d’eux deux, le leader s’étouffa. Paraissant un peu inquiète, le visage relevé vers lui, la botaniste ne put s’empêcher de sourire malicieusement malgré tout ; comprenant sans mal que l’étranglement du trentenaire n’était dû qu’à une chose : le fait d’avoir parlé bébé. Cela l’avait fait étrangement tiqué, curieusement. Est-ce que cela le gênait d’imaginer cela ? Bizarrement, Erin n’avait pas peur d’y penser. D’imaginer. Bien sur, ce ne serait pas pour tout de suite mais… Ce grand projet n’était pas non inenvisageable. Un jour peut être… ? Lorsqu’ils en auront envie, tous les deux. Son petit doigt lui disait cependant que Josh n’était pas encore prêt pour cela. Encore moins qu’elle en tout cas. Qui aurait cru ? Après tout, c’était lui le plus âgé. Lui le plus à-même à désirer un enfant. Sa réaction était surprenante et amusante. Déroutante. Mais finalement, lorsqu’il se mit à entrer dans le jeu, Erin ne pu s’empêcher d’éclater de rire, adorablement. Une esclaffe belle et chantante. Dieu ce qu’il l’amusait à donner des pourcentages aussi précis et exagéré ! 77,89%, rien que ça ! Il ne poussait pas un peu là ? « My god, ce que tu peux être idiot parfois ! » Se moqua t-elle en continuant de rire bêtement, tapant sur ses petits abdos qui se contractaient férocement à cause de son état. Des yeux fortement en amandes... Ouais, des yeux de noich’ quoi ! Presque 98% de chance ? « Ce sera de ta faute, mais t’as de la chance, je commence à avoir un sérieux faible pour les yeux bridés dans ton genre ! » Affirma t-elle tout en lui donnant une petite pichenette sur le front, avant de tirer doucement sur sa paupière pour encore plus accentuer l’amande de son joli œil brun. Elle adorait l’embêter, de plus en plus. Du moins, lorsque lui ne l’embêtait pas. Au fond, qui était le plus taquin des deux ? A tour de rôle, l’un n’en loupait pas une pour rendre l’autre complètement fou.

En tout cas, le sujet « bébé » ne semblait pas être tombé dans l’oreille d’un sourd. Un sourd tout à coup bien timide et gêné. Le laissant scruter son visage encore farceur mais de plus en plus doux, la jolie irlandaise ne se priva pas pour faire de même ; observant alors la beauté exotique de ce visage mâle face à elle  d’un regard pétillant. Tout comme lui, elle feignit de se concentrer à nouveau sur le film, replongeant sa main entière dans la montagne de pop-corn avec gourmandise. Un bébé. Elle aimerait bien, en réalité. Pas maintenant… mais un jour, oui. Et avec lui. Pas un autre. Elle ne voyait que lui pour ça. Si un jour, un bébé grandirait dans son ventre… ce serait uniquement par sa tendre faute. Sans vraiment le vouloir, son esprit se mit à imaginer des scènes fictives d’eux deux en jeunes parents. Observant ensemble le petit nourrisson qui leur faisait face avec un air émerveillé. Émerveillés d’avoir, à deux, créer une merveille pareille. Attendrie comme jamais devant cette petite chose fragile. Cette petite chose qui les rendrait fous par moment. Cette petite chose ayant 77,89% de tâches de rousseurs et 97,86% d’yeux en amande. Cette petite chose qui serait la plus belle du monde. La plus drôle et la plus fantastique de toutes. Finissant par revenir sur terre et surtout dans le moment présent, elle se contenta de sourire, discrètement, avant d’amener un autre maïs à ses lèvres sucrés. Observant du coin de l’œil l’homme avec qui elle voudrait partager cela un jour, Erin marmonna ensuite joliment, d’une voix calme et posée… tandis que ses prunelles revenaient sur le film : « J'pense que ce sera une fille. » Comment le savait-elle ? Aucune idée. Elle le sentait. Et même si elle se trompait, même si ce serait un garçon… contrairement à l’abruti de Watson Sénior, elle ne l’aimerait pas moins. Tout autant. Passionnément. « J’aime bien Rose comme prénom. » Continua t-elle avant de tendrement sourire en sentant Joshua se crisper un peu. « C’est juste une information comme une autre tu sais ? » Elle le taquinait, encore et toujours. Mais après tout, on ne pouvait pas en vouloir à une botaniste amoureuse de la nature de vouloir donner le nom d’une fleur à sa progéniture, n’est ce pas ?

Cependant, lorsque le sujet dériva sur les parents de chacun et plus particulièrement les siens, ce fut au tour de la demoiselle de faiblement se raidir. Écoutant sagement, le visage malgré tout orienté vers la télévision, Erin sembla penaude. Aussi sage qu’étrangement fermée. Elle pouvait comprendre ce qu’il affirmait mais… ce sujet était presque tabou en réalité. Un repas ? Non. Pas possible. Plutôt crever que manger sur la même table que l’autre connard. Plutôt mourir que faire des efforts pour le voir accepter Joshua. Il n’avait pas accepté sa propre fille, alors… qu’est ce que ça pouvait faire au fond ? Tout en se collant un peu plus contre lui, l’irlandaise soupira doucement, cherchant chaleur et réconfort dans ces secondes la poussant à parler d’un sujet plus que délicat. Dans quelle famille il était tombé… Haha, non. Il n’avait pas de soucis à se faire. « C’est toi, ma famille. » Finit-elle par indiquer, simplement, le ton bas et doux. Collant son crâne contre les pectoraux de sa moitié, elle continua sur sa lancé afin qu’il comprenne réellement la situation. « Avant toi… J’ai toujours été seule. Depuis le début. Alors… ne te mets pas trop la pression. C’est déjà assez dur de supporter une Watson, alors deux autres… vaut mieux pas que tu tentes, tu vas devenir encore plus cinglé sinon. » Un faible sourire étira ses lèvres tandis qu’elle tentait de ne pas rendre l’atmosphère trop lourde en conversant d’une chose qui la mettait vraiment mal à l’aise et surtout en colère. Une éventualité… Oui peut être, un jour. Mais uniquement avec sa mère. Pas l’autre. Pas lui. Jamais. Tournant finalement ses prunelles vers les siennes en même temps que son visage pivota vers lui, la botaniste se contenta d’observer son amour avec incertitude. Rien que d’y penser, cela l’angoissait. Et l’énervait aussi. Mais elle ne le montrait pas. Elle semblait… étrangement paisible. Incroyablement forte. Elle l’était au fond. Mais paradoxalement, elle restait fragile. Et ça… c’était entièrement la faute de ce géniteur sans cœur qui ne lui avait jamais apporté la moindre considération. Ni le moindre amour. Fermant ses longs cils afin de savourer ces secondes où Joshua embrassa son crâne, Erin finit par ouvrir les yeux ensuite, lentement. Ils brillaient. De tristesse à cause des ses parents, d’espoir grâce au leader. « T’as pas besoin d’une quelconque bénédiction de leur part pour être avec moi. Ma mère n’est pas mauvaise mais lui… Si jamais tu oses lui affirmer que tu aimes sa fille, il te rira au nez avant de te traiter de fou. A l’instant même où il a vu la fente que j’avais entre les jambes, il m'a considéré comme une erreur de la nature. S’il avait pu le faire, il m’aurait noyé dans un seau avant même que je n’ai eu le temps de pousser mon premier cri. » Dieu que c’était horrible de dire des choses pareilles… Seulement, il le pensait. Ce vieux fou pensait ces choses. Et le plus fou dans tout ça, c’était le visage qu’affichait la belle en expliquant cela. Fermé. Mais aussi… très calme. Presque posé. Comme si tout cela était une banalité.

Finissant par relever ses yeux vers Joshua, un petit sourire diablotin naquit sur ses lèvres provocantes. « T’inquiètes, j’ai bien conscience du con qu’il est… Et on en a rien à foutre de lui, okay ? Tu sors avec sa fille si tu veux, tu dors dans son lit si tu veux… tu l’épouses et lui fait l’amour quand tu veux… » La fin de sa phrase s’était faite plus basse et suave, diaboliquement tendre et soufflée. Le dévisageant de ses belles prunelles ambrés, Erin n’hésita pas à faire doucement passer ses doigts derrière la nuque de son ainé afin qu’il vienne à elle pour gouter à ses lèvres. A cette bouche si envieuse de la sienne. L’embrassant tendrement, amoureusement… elle caressa en même temps le bas de sa chevelure, agrippant quelques mèches entre ses phalanges pour rendre le baiser encore plus exquis et passionné. Peinant à détacher ses lippes des siennes, elle réussit tout de même à le faire, lui prouvant qu’elle savait se maitriser et respecter aussi ses choix. Et alors que son regard dévisageait son visage masculin avec une certaine émotion, la botaniste sourit un peu plus, son pouce caressant la peau de sa joue délicatement. Son attention finit par revenir vers le film romantique et c’est avec gourmandise qu’elle termina les derniers grains de pop corn orphelins du saladier. Sa remarque la fit sourire. « La ferme Ling, j’essaye de suivre. » Murmura t-elle tout aussi bas que lui, non sans une belle esquisse dessinée sur son minois de poupée. Se collant un peu plus à lui, elle soupira d’aise. Plus les minutes passèrent et plus la fatigue commença se faire sentir, malgré elle. Sans même prévenir, ce fut tout contre le corps chaud et protecteur de Joshua que la cadette s’endormit doucement, paisiblement… les lèvres discrètement étirées vers le haut.
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Dim 4 Juin - 22:43
Elle était charmante et me charmait entièrement à sa façon. Cette demoiselle qui se tenait tendrement épanouie dans mes bras passait sans une once de soucis d'un sentiment à un autre. En une fraction de seconde elle pouvait se sentir attristée par une situation et rire d'autre chose. J'aimais ça. J'aimais sa joie de vivre et la manière dont elle retournait sans arrêt la situation pour vivre mieux plus que de survivre à présent. Ce changement dont je prenais conscience au fil des semaines me rendait le coeur joyeux et l'âme apaisée. Elle pouvait se sentir fière de cette avancée fulgurante pour laquelle elle s'était battue, et, quand bien même elle n'était pas encore en mesure de s'en apercevoir, je serais volontiers la personne qui glorifierait sa si belle et talentueuse progression. Jour après jour, j'étais prêt à lui dévouer toutes ces félicitations dont elle avait besoin et qu'elle méritait plus que quiconque à l'Héritage. Cette persévérance dont elle avait fait preuve de suivre son coeur et d'abandonner sa peur n'était que le début d'un long chemin épineux sur lequel nous avancerions à deux sans que personne ne puisse nous ralentir.

Ce sourire qu'elle m'offrit fit que mon esquisse resplendit encore plus face à ce visage mi-malicieux mi-amoureux qu'elle arborait et je n'attendis pas son feu vert pour reporter le côté droit de mon crâne contre le haut du sien alors qu'elle se réconfortait de cette conversation en s'alourdissant contre mon torse qui portait déjà la majorité de son tronc. Mes bras l'enlacèrent encore plus et, après ma remarque fulgurante pour laquelle elle me reprit et qui lui laissa un rire amusé comme simple réponse, je me tus, profitant de ce moment qui nous était enfin accordé. Le silence de nos voix. L'histoire d'amour qui continuait de se jouer à la télévision. Notre histoire qui grandissait d'instant en instant par ces attentions légères mais efficaces. Rien de plus n'était à demander, rien de plus n'était à quémander, rien de plus n'était à réclamer. Nous étions bien, là, installés l'un contre l'autre devant un passage cinématographique qui nous enchantait par ces ressemblances avec la nôtre. Un soupir vint se perdre dans le brouhaha d'une dispute jouée, un soupir d'aise et de contentement lorsque je sentis le souffle de la belle réchauffée ma peau nue. Des frissons parcoururent la totalité de mon anatomie, picotant délicatement mon épiderme par des effets secondaires un peu moins agréables et rugueuses.

- Je pense qu'il serait temps de..., commençai-je à prononcer dès lors que le générique de fin se mit en marche, Erin, questionnai-je la beauté, qui s'était calée contre moi, dans un murmure des plus amoureux et tendre. Tu dors, interrogeai-je la concernée en la sentant expirer profondément comme agacée d'entendre l'intonation de mes cordes vocales pourtant faible.

Un sourire apparût sur les coins de ma bouche colorée, les relevant tranquillement vers le haut comme réponse à cette réaction de ma belle. Elle s'était endormie sans même que je ne puisse m'en rendre compte. Ayant été captivé et pris de court par de nombreux passages cinématographiques, mes yeux n'avaient eu le temps de s'attarder sur la botaniste qui s'était assoupie avant la fin de l'histoire qu'elle avait, pourtant, pris à cœur. Loin de là d'avoir l'idée de la réveiller pour la coucher dans sa literie, endroit où j'estimais qu'elle serait mieux installée, endroit plus prompt à un sommeil réparateur, je fis du mieux que je le pus pour bouger de ma place, me relevant délicatement alors que je la laissais tomber sur la totalité du canapé doux et confortable malgré tout. Dans un léger bruit, elle tomba contre les sièges et tous mes gestes s'arrêtèrent en même temps, ma bouche se crispa elle aussi et mes yeux se posèrent sur son visage qui arbora une mine ronchonne avant de retrouver des traits beaucoup moins ridés -action qui me permit de ne pas m'en vouloir-. Elle se rendormit sans aucun problème, inspirant énergiquement en se tournant quelque peu pour porter son dos totalement contre l'assise.

Appuyant sur mes jambes le plus possible, mes bras s'étaient logés de manière à ce que je puisse la soulever sans tenter de la faire tomber in-extremis. Un avant-bras s'était positionné sur le haut de sa colonne après que je l'eus glissé entre le meuble et son corps frêle de jeune femme, quant à l'autre, j'avais entouré l'arrière de ses genoux, endroit qui me permettait d'être sûr et certain d'un bon maintien. A tue-tête, je me mis alors à faire un compte à rebours : à la une, à la deux et... à la trois. Dis-je sans qu'un mot ne puisse s'entendre dans cet appartement où même la télévision avait été éteinte pour laisser au sommeil, aux rêves et aux songes la possibilité de s'y glisser sans difficulté. Une fois soulevée, c'est avec empressement que je la maintins tout contre moi et que mes pas me guidèrent vers la chambre à coucher de Watson. La fatigue ayant déjà agrippé beaucoup de mon énergie journalière, sans compter la dispute qui m'avait lourdement abîmé le moral par rapport aux explications qu'il y avait eu lieu de donner, je sentais mon corps s'affaisser aussi facilement qu'une branche à moitié rongée. C'est, d'ailleurs, au bon moment que mes genoux arrivèrent à toucher le matelas afin que je puisse lâcher, sans brutalité mais un peu sèchement la brune.

- Désolé, murmurai-je malgré que je sus qu'elle n'avait aucune raison de m'en vouloir pour cet acte un peu trop vigoureux. Je t'aime Mad'moiselle Erin Watson, finis-je par souffler après avoir pris le temps de me jeter sous les draps également et de lui avoir déposé un tendre baiser sur le coin de ses lippes.
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