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I will be by your side ft. Giulietta

 :: l'héritage :: troisième étage Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Dim 26 Mar - 22:06
Quelle triste matinée ! Le regard fuyant, je me tenais face à ma mère, dans notre appartement, qui s'empressait de réajuster mon col et la cravate que j'avais décidé d'enfiler plutôt que mes nœuds habituels. L'anéantissement pouvait se lire dans nos regards typés quand bien même il nous avait été donné une semaine pour nous remettre de la perte de cet être cher qui avait fait partie de la famille. Même s'il avait la peau blanche, le regard clair et les cheveux beaucoup moins foncés, je l'avais considéré comme un deuxième père. Depuis qu'il m'avait pris sous son aile, rares furent les fois où je ne troquai pas un instant de repos contre un moment agréable à ses côtés, toujours enchanté de pouvoir en apprendre plus quant au métier d'architecte mais également d'entendre ses bonnes paroles de paternel ayant eu une fille pour unique héritière. Il était heureux de me considérer comme son fils adoptif, il était heureux de passer des moments privilégiés avec un garçon et encore plus d'avoir essayé de jouer les entremetteurs l'année dernière. Cette image de Riddle me hanta des jours entiers, lui quittant l'appartement, enfermant sa princesse avec le mec que j'étais. J'avais fortement regretté m'être éloigné de lui ces derniers mois. Bien que cette séparation avait été nécessaire pour mon bien-être psychologique, amèrement je me sentais coupable d'avoir été aussi égoïste, lâche de ne pas avoir profité de sa personne davantage.

- Joshua, nous devons y aller, murmura mon père d'une voix blessée afin de me sortir de mes pensées.

Étrangement, depuis la catastrophe que nous avions vécu dans les étages inférieurs, mon paternel s'était rapproché de moi, beaucoup moins timide et réservé qu'auparavant. Il avait fait de nombreux efforts au cours du mois et avait pris sur lui pour s'ouvrir aux autres, pour converser avec les inconnus et profiter inlassablement des personnes de son entourage proche, comptant bien évidemment sur le fait que ce chaos n'avait été que le premier et le dernier, il avait reçu comme un coup de massue lorsqu'il avait appris le décès de personnes qu'il avait côtoyé tout au long de sa carrière. Bouleversé, il avait décidé de se prendre en mains et d'être beaucoup moins retiré, beaucoup moins égoïste, beaucoup moins hésitant de se mêler aux héritiers mais surtout beaucoup plus avenant et démonstratif. Ma tête s'était tournée vers lui, justement, et j'avais puisé un peu de son énergie pour que son courage connu et reconnu puisse m'accompagner en cet attristant départ. D'un signe de tête, j'acquiesçai faiblement à sa demande. Bien évidemment que nous devions partir, je n'avais pas abandonné mon rôle de Leader malgré les faits qui m'avaient horriblement chamboulé et je n'étais pas prêt, non plus, à continuer de laisser tomber Giulietta dans sa douleur.

Arrivés tous trois dans la pièce construite à cet effet, le sous-sol n'étant plus disposé à accueillir les défunts et leurs proches, beaucoup de monde se tournèrent vers nous. Non pas avec des regards accusateurs, mais plutôt avec des yeux remplis de soulagement. Les membres restants du Conseil étaient déjà présents, il ne restait plus que moi et la peur au ventre qui me nouait et torturait mon estomac continuellement. Peinant à avaler ma salive du fait de ma gorge serrée, je cherchais de mes pupilles un peu d'appui dans les citoyens présents pour les funérailles de Monsieur Riddle. Je tombai subitement sur le visage d'Erin qui, malgré le peu de considération et le peu d'amour qu'elle portait à la jeune blonde, avait décidé d'être présente pour me porter témérité. Un léger sourire s'afficha sur mes lèvres, rassuré plus qu'heureux de sa présence, et je fixai un instant le cercueil au bout de la pièce qui renfermait mon mentor, mon papa de cœur, l'homme qui m'apporta confiance et confidences. Avançant entre les allées un peu brouillon de la salle qui avait été réquisitionnée pour les obsèques des disparus, le premier rang avait été réservé pour les membres de la famille et ceux qui étaient en relation étroite avec lui, amis, collèges... Tout le monde avait tenu à être présent afin de lui adresser des adieux mérités, adresser de profonds respects à cet homme honorable qu'il avait été.

Reportant mon attention sur mes collègues du Conseil, je vins à leur rencontre mais ne pus dire un mot, pas même pour les saluer. Les gestes parlaient d'eux-mêmes aujourd'hui. Je n'avais pas besoin de délier mes cordes vocales pour qu'ils puissent prendre conscience que ces au-revoir étaient beaucoup plus poignants pour moi que tous les autres réunis. Prenant ma place de Leader, debout devant la chaise qui m'avait été assignée, mon regard se porta sur la totalité de l'assemblée jusqu'à ce que mes yeux se posent sur le visage blanc et mortifié de Giulietta. Sa peine me perça le muscle vital, le poignardant de mille et un couteaux à la fois. L'un des Conseillers prit la parole et nous primes place sur nos chaises, tous aussi nombreux que nous étions dans un silence qui ne ressemblait à aucun autre. Lors des paroles de mon collègue, je baissais les yeux sur le cercueil qui se tenait en face de nous, incapable de porter mon attention sur autre chose de plus joyeux, de plus vivant. Je l'imaginais alors, le visage rieur et un sourire charmant sur le faciès, prêt à dégoter une blague à deux balles de sa liste infinie. Les secondes passèrent aussi vite que les minutes, enfoui dans mes pensées, le temps défila à une allure folle.

- Il était un père, un ami, un formateur expert, un voisin, un inconnu... Quand bien même le mot que nous utilisions pour le décrire, il restera avant tout un Héritier, l'un des nôtres, notre frère avant tout. Une pause s'installa avant que l'homme qui s'occupait de l'incinérateur ne prenne la parole pour dire qu'il était prêt. Nous allons nous rappeler de cet être digne et honorable qu'a été Monsieur Riddle, jamais il ne sombrera dans l'oubli. Ses proches pourront s'avancer pour un ultime au-revoir, avais repris mon collègue dans la continuité.

Déjà ? Par habitude, je me relevai de ma chaise, les bras ballants vers l'avant, mes doigts encerclés les uns dans les autres et suivais les autres, les Leaders, qui allaient être les premiers à s'exécuter. Placé avant dernier, plus les pas me rapprochaient du corps sans vie enfermé dans la boite magnifiquement choisie et qui lui correspondait parfaitement plus mes yeux s'humidifiaient sans pour autant laisser une rivière morose dévalé mes paupières inférieures pour venir mourir sur mon portrait déjà bien attristé par cette incinération programmée. Mon tour arriva très vite, trop vite. Me stoppant devant le cercueil de mon maître, dos à la tribune qui attendait le départ de l'architecte vers les flamme, je ne pus m'empêcher de mettre beaucoup plus de temps à faire mes adieux. Les mots dévalaient mes pensées que seul lui pouvait entendre de là où il se trouvait. Ma main droite, subitement, se détacha de l'autre, la libérant ainsi de manière à se poser sur le bois fort qu'avait choisi Giulietta, mes yeux se portèrent vers le plafond, mes doigts encerclant le côté du sarcophage avant de reculer de quelques pas, joignant mes mains à plat devant ma bouche, fermant les yeux dans un dernier élan de respect envers celui qui m'avait tout appris, le haut de mon corps se pencha vers l'avant, révérence d'hommage, avant de retrouver ma position initiale et de rejoindre mes collègues dont l'un m'attrapa l'épaule en signe d'affection.

Ce fût la ribambelle d'amis et de proches qui s'accumula devant nous, passant l'un après l'autre afin de porter une dernière émotion au défunt. Je ne pus me permettre de les détailler, préférant baisser ma tête pour regarder mes chaussures le temps qu'ils puissent formuler leurs affinités dans la grâce. Une fois la totalité de ceux faisant partie de la vie de l'architecte passée, l'homme qui se chargeait de l'incinération emporta le cercueil avec lui, l'amenant ainsi dans la pièce où il partirait pour toujours. C'est là que je compris alors combien il m'était difficile de supporter le fait de devoir me rendre à son poste sans plus jamais pouvoir voir son visage gai et de bonne humeur tous les matins. J'appréhendais beaucoup le fait de vivre sans lui, au quotidien, de ne plus recevoir d'appels de sa part, de ne plus... Quelques larmes perlèrent et atterrirent sur le sol, sur ma chemise, peut-être même sur mes joues. Finalement, ça importait peu l'endroit où elles trouvaient réconfort tant qu'elles se permettaient de s'exprimer alors que je n'avais pas trouvé le courage d'être le porte-parole de cette tragédie. Une demi-heure s'était écoulée depuis le début, nous n'avions plus besoin de rester dans cette pièce, bien trop exiguë pour permettre à autant de monde d'être présent lors de la consommation du corps par le feu. Portant un tout dernier regard sur Giulietta ainsi que sur son entourage, je pus me résigner à quitter l'endroit. Elle était assez entourée pour résister quant au départ de son cher et tendre paternel.

* * * * * * A week later* * * * * *

Devant la porte épaisse de l'appartement 110 depuis un bon quart d'heure, je n'arrivais pas à me décider à frapper contre le bois de ce dernier. Agrippant fermement le panier que j'avais apporté à la femme de la maison, mes doigts serraient si fortement l'anse que j'avais l'impression de, possiblement, la casser. Portant les doigts de ma main libre sur ma bouche, puis sur mon menton, toujours autant hésitant que le matin même où j'avais pris la peine de concocter pas mal de plats chauds destinés à Giulietta, je finis par mettre mes appréhensions de côté, d'un coup, d'un seul, et cognai mes phalanges sur le battant de la porte, aussi affirmé qu'un bébé venant de naître. Réitérant l'opération plusieurs fois, aucune réponse ne me parvint et je décidai alors d'y aller plus énergiquement. La peur de perdre la blondinette fit disparaître toute hésitation. Je ne pus que me résigner à cogner encore et encore plus fort contre le bois avant... Avant de me rappeler d'un détail qui fit tilt dans ma tête. Portant ma main dans ma poche afin d'y trouver mon trousseau de clé, l'une d'elles était bien différente des autres, inconnue de mes parents... Tout simplement parce que...

- Riddle..., murmurai-je en fixant lourdement l'objet que je tenais entre mes doigts.

C'était en été. L'homme m'avait appelé concernant une urgence dont il avait affaire à l'étage des Automnaux. Sans plus de détails par téléphone, je m'étais aventuré dans les couleurs qui menaient à l'office de l'architecte. Ce jour-là, je n'avais pas eu le temps de frapper à la porte que Riddle m'avait déjà ouvert, m'attendant de pieds fermes. Surpris par tant de vigueurs, je me disais que le problème devait être grave pour qu'il soit aussi pressé de me voir dans son bureau. Je constatai très rapidement, de par sa voix, que la situation ne concernant pas le Bunker en lui-même mais plutôt sa fille. C'est d'ailleurs le premier prénom qu'il avait soufflé et qui était sorti d'entre ses lèvres. Mal à l'aise quant à l'entente du surnom que nous étions tous deux amenés à lui donner, j'avais détourné les yeux et avais fait aller ma langue contre ma lèvre interne inférieure. Je l'écoutais, et ce que j'avais retenu de cette conversation, de ce monologue, c'est qu'il se sentait incapable de gérer tout seul Giulietta, qu'il voulait que je refasse partie de sa vie comme auparavant. Je ne prêtai que très peu attention à sa demande, jusqu'à ce qu'il me tende une clé...

- Giulia, finis-je par murmurer alors que je venais de rentrer dans l'appartement, Giulia t'es là, insistai-je en découvrant la demeure semblant vide d'habitant. Fermant la porte derrière moi, remettant le trousseau de clés dans ma poche, je me permis d'enlever mes chaussures et de m'avancer vers la table du salon. Je me suis permis d'entrer, criai-je alors attendant patiemment une réponse, une voix... J'espère que je ne te dérange pas, continuai-je en posant le panier en osier que je transportai sur le bois du salon, je t'ai amené pas mal de repas chauds, je me suis dit que tu aurais certainement moins l'envie de cuisiner et... Et ton père m'avait formellement demandé de prendre soin de toi, Bref, je te pose tout ça dans le salon. Tu vas être tranquille pendant une bonne semaine avec tout ça, affirmai-je en enlevant le tissus coloré qui recouvrait la totalité des bols, assiettes et boites en plastique que j'avais préparé depuis mon réveil, tôt dans la matinée.

Et puis... Au moment où je me préparais à tourner les talons en laissant toutes ces bonnes choses... J'entendis une porte s'ouvrir, mes oreilles distinguèrent la provenance du bruit et mes yeux adressèrent une attention particulière quant à l'endroit d'où le crissement de porte émanait.
Ling Joshua

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Ling Joshua
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médaille bronze
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Mar 28 Mar - 15:46
I will be by your side × Josh & Giulia ×
Si la vie sur terre aurait perduré, ce dimanche aurait probablement été ensoleillé malgré le froid de l’hiver. Un dimanche où les gens auraient profités de cette chaleur pour s’installer dans un jardin et passer du temps avec leurs proches, heureux et en famille. Coiffant ses cheveux en un chignon soigné et féminin, elle observa son reflet dans le miroir lui faisant face. Malgré une mine pale un visage dépourvu de maquillage, elle restait toujours la grande Giulietta Riddle, dont la beauté et le charme ne pouvait être contesté. Tentant maladroitement d’accrocher la fine chaine d’or qui avait appartenu jadis à sa grand-mère autour du cou, une voix teintée d’un joli accent italien la fit agréablement sursauter. « Buongiorno principessa. Laisses-moi t’aider. » Affichant un petit sourire timide et reconnaissant, la blonde laissa son géniteur accrocher le discret bijou, sage et silencieuse. « Même en noir, tu restes la plus jolie. » Affirma-t-il avec une esquisse fière comme jamais, laissant ses yeux rencontraient les siens depuis leurs reflets. Son sourire s’agrandit un peu plus et il continua, presque ému « Regardez-moi cette petite merveille... Tu ressembles tellement à ta mère ! J’ai l’impression de la voir en toi toujours plus chaque jour. » Les joues de la concernée prirent une discrète et agréable teinte rosée en entendant cela. « Mais Maman avait les yeux bleus. » Fit-elle remarquer, un brin moqueuse et faussement accusatrice envers son père dont elle avait hérité cette couleur si noisette et clair, bien particulière. Il rit de bon cœur, prétextant qu’il fallait bien qu’elle ait quelque chose de lui, en plus de son caractère parfois un peu têtu. En dehors de ça, elle était aussi calme et sage, aussi belle et douce… aussi juste et courageuse que sa génitrice. Il fallait bien qu’il s’impose un peu aussi, non ? « Aujourd’hui est un grand jour… comment tu te sens ? » Comment elle se sentait… ? Oh. C’était difficile à expliquer. « Un peu angoissée, je t’avoue…  » Avoua t-elle avec une moue autant gênée qu’adorable, se laissant alors embrasser la tempe par son paternel. « C’est normal si tu as peur. Mais ne t’inquiètes pas, tu es forte. Et puis, il y aura certainement du monde, tu sais ? Des gens que tu connais très bien. Joshua de sûr… Peut-être même que cet automnal que tu adores tant sera aussi présent… » Son sourcil se arqua en supposant cette dernière phrase, tandis qu’il l’observait d’un air taquin et amusé. Agrandissant quelque peu ses prunelles dorées, Giulietta ne put s’empêcher d’être surprise. « … Kun ? Mais comment tu… » Elle n’arrive pas à cacher son doux embarras. En temps normal, ils ne parlaient que très peu de sa vie sentimentale, bien que Monsieur Riddle ait longtemps supposé que Soo et elle sortaient ensemble. Le simple fait qu’il lui parle soudainement de Kun dont il ne connaissait pas l’existence jusqu’à présent ne put que l’étonner grandement. Et bien vite... elle se sentit gênée, incertaine face à ce que son père allait bien pouvoir dire concernant cette relation naissante et encore mal définie avec le beau chinois. Contre toute attente, son visage ridé sourit d’avantage. « Tu tiens à lui ? » Demanda-t-il, simplement, curieux et compréhensif. La summer prit alors un petit air candide et faiblement heureux, malgré elle. « Énormément… » Avoua-t-elle finalement, d’un timbre doux et tendre, faisant agrandir l’esquisse de son père. « Rappelles toi ce que je t’ai toujours dis, Miss Riddle : On ne juge pas la saison mais le cœur. Ne laisses jamais personne critiquer tes choix, ni tes sentiments. Si tu penses que ce garçon peut être digne de toi, alors n’abandonnes pas, soldat ! » Lui fit-il promettre tout en caressant sa joue, prévenant et bon comme d’habitude. Il savait de quoi il parlait. Il n’avait pas eu peur des regards lorsqu’il était tombé fou amoureux d’une hivernale et encore moins lorsqu’il l’avait épousé. Cet homme avait le cœur fait d’or et elle ne pouvait qu’être fière d’être sa fille. Leur fille…

« Je t’aime, Papa ! » Dit-elle avec un doux sourire ému, avant de se blottir contre lui, reconnaissante comme jamais.  « Moi aussi ma Giulia, moi aussi... ! » Affirma t-il en la serrant tendrement, posant sa joue ridée sur le haut de son front ; faignant de danser lentement avec elle, la faisant alors rire faiblement. « C’est l’heure à présent. Tu es prête ? » Demanda t-il ensuite en s’écartant, un sourire triste malgré lui ornant son vieux visage. « J’ai peur. C’est trop dur… » Avoua-t-elle alors que ses yeux s’embrumaient soudainement, paniquée. Le laissant saisir son visage si fin entre ses épaisses mains sèches et travailleuses, il tenta de lui donner du courage, de lui faire reprendre du poil de la bête. « Je reste derrière toi, ne crains rien ma fille. » Affirma –t-il alors avant de l’encourager à sortir de la pièce, puis de l’appartement qu’ils avaient partagé ensemble pendant vingt-quatre années. Vingt-quatre ans de vie commune… qui se terminaient ainsi, brusquement. Dieu ce qu’elle aurait aimé que cela soit dans d’autres circonstances. Lui aussi, très certainement. Tournant son visage vers lui qui lui sourit simplement en approuvant d’un signe de tête alors qu’ils se rapprochaient de plus en plus de l’endroit qu’elle craignait tant, Giu commença à se sentir plus lourde, plus chancelante. Ses jambes tremblaient, son cœur cognait contre sa poitrine. Et puis… Un membre du conseil la salua avec une mine navrée, avant de tirer la porte. Une porte qui s’ouvrit alors sur un cercueil, installé au centre de la pièce, ainsi que sur des dizaines de regards se portant sur elle. Des regards attristés, chagrinés pour elle… même larmoyants pour certains. Soupirant difficilement, l’estivale eut envie de faire soudainement demi-tour, de s’enfuir pour ne pas à avoir à vivre ce moment si douloureux ; surtout lorsque ses yeux déjà brillants de larmes s’attardèrent sur cette boite en bois qui symbolisait cette réalité trop éprouvante à accepter. Sauf que, l’accent chaleureux de Monsieur Riddle derrière elle l’aida à ne pas faire cette bêtise, à rester forte. « Courage bambina, tu peux le faire. Je suis là, je ne te quitte pas ! » Jamais... Hochant faiblement la tête, Giulietta rassembla alors suffisamment de courage pour avancer… saluant avec un regard reconnaissant les gens qui étaient venus assister à ce triste moment.

Et… lorsqu'elle réussit enfin à arriver à sa place, ses yeux se tournèrent derrière afin d’adresser un mot à son père. Son cœur cogna douloureusement en réalisant que seul le vide était présent, ainsi que la foule plus loin. Lui, il n’était plus là. Évaporé. Comme si... il avait été présent avec elle pour la guider. Dévisageant ce vide sans rien dire pendant quelques secondes, puis la plaque du cercueil où était gravé « Fabrizio Riddle », la jolie blonde comprit alors. Une discrète et éprouvante esquisse vint étirer ses lèvres tremblantes en observant toujours ce trou immense qu’il avait fait en disparaissant... avant qu’elle ne se décide par détourner les yeux, compréhensive et vaincue.

Pendant la cérémonie, elle resta fidèle à elle-même : sage et calme en écoutant les nombreux discours faits en l’honneur du grand héritier. Elle… ? Elle n’avait pas eu la force de parler. Sa gorge était brisée, comme brutalement abimée par du verre pilé. On aurait pu la croire imperturbable si seulement les larmes ne roulaient pas silencieusement sur ses joues, comme une rivière triste. Son regard ne pouvait se détourner du cercueil qu’elle observait, affligée et détruite de l’intérieur. La seule fois où elle réussit à observer autre chose que cette foutue boite fut pour poser ses yeux sur Joshua. Allez savoir pourquoi. Probablement parce qu’il était le plus à même de comprendre et ressentir la peine qu’elle éprouvait. Son père l’avait toujours vu comme son fils de cœur. Voir son ami aussi mal en point ne fit que redoubler les sanglots muets déferlant sur son visage blanc et fatigué. Finissant par reposer ses opales humides sur son père caché derrière le bois, Giu avait le sentiment d’être morte elle aussi. On avait arraché son muscle vital en lui enlevant l’homme le plus important de toute sa vie. Le premier et le meilleur, celui qui avait fait d’elle la personne qu’elle était. Comment accepter simplement cela… ? Il n’aurait jamais dû partir ainsi, aussi abruptement. Elle ne s’en remettrait probablement jamais...

Lorsque finalement, l’heure des adieux sonna, son cœur rata un triste battement. Après avoir annoncé cela et à sa demande, le membre du conseil se saisit d’une petite télécommande qui fit démarrer alors une musique. Une musique qui émue alors tous ceux qui avait bien connu Riddle Fabrizo. Cette musique, il la chantait sans arrêt, la sifflait tout le temps. C’était sur cette chanson que la mère de la blonde et lui avaient dansé lors de leur mariage, sur cette chanson qu’ils avaient continué de le faire dans leur appartement. Lorsqu’il voulait se faire pardonner pour son comportement d’italien, lorsqu’il voulait la séduire même après les années pour lui montrer qu’il était toujours fou d’elle… tout le monde. Elle pouvait très bien se les imaginer tous les deux, comme à l’époque où elle les surprenait en train de rire aux éclats tandis qu’il faisait tourner sa mère sur elle-même en chantant cette chanson. Dans ces yeux de petite fille, Giulietta n’avait jamais trouvé de plus belles visions que celle-ci. Ce simple souvenir si précieux à son cœur lui fit comprendre qu’à présent… ils étaient tous les eux réunis, quelque part. Il l’avait retrouvé. Il avait retrouvé la femme de sa vie. Elle en était certaine ! Cette pensé fit faiblement sourire la belle à travers les larmes, tandis qu’elle mimait les paroles de la musique de ses lèvres tremblantes, émue comme jamais. Gira, il mondo, gira. Oui, le monde tournait. La vie continuait. Tous ceux qui l’avait connu ne l’oublierait jamais. C’était aussi évident que cela. Et tandis qu’elle laissait le temps à chacun dire de au revoir à cet homme formidable qu’avait été Fabrizio Riddle, la jeune femme finit par se lever, faiblement. Cette fois-ci, les souvenirs qui lui virent en tête furent ceux qu’ils avaient partagés tous les deux, entre père et fille. Elle se revit enfant, chantant pour lui cette fameuse chanson pour lui faire plaisir, de sa petite voix cristalline qui le faisait pleurer. Elle le revit apprendre à cuisiner, rien que pour elle, paniquant en sortant un gâteau brulé du four avant de rire avec elle. Puis, installé dans le public avec un grand sourire chaque fois que la chorale de l’héritage dont elle faisait partie avait une prestation, n’en ratant jamais aucune malgré un boulot monstre. Il avait toujours tout fait pour être présent malgré ses hautes fonctions, pour s’amuser avec elle, pour être autant maman que papa. Leurs fous rires, leurs longues conversations avec lesquelles ils refaisaient le monde… la fierté qui ornait ses yeux chaque fois qu’il la regardait... Tout ça, c’était inestimable. Elle ne pourrait rien oublier. Jamais. « Ciao, Papa… » Murmura-t-elle simplement comme il avait si bien l’habitude de faire lorsqu’il lui disait au revoir… avant de déposer un long baiser sur le cercueil ; les larmes atterrissant sur le bois verni. Merci pour tout…Embrasses-la pour moi. Je vous aime tellement. Elle resta jusqu’à ce que la musique s’arrête, tristement… et resta même après, folle de tristesse. Ce fut le meilleur ami de son père qui réussit à faire décrocher ses ongles de la boite, la serrant contre lui tandis qu’elle pleurait de douleur, l’entraînant calmement hors de la pièce. Adieu…


* * * * * * A week later* * * * * *

Lorsqu’elle avait entendu la porte s’ouvrir, autant dire qu’elle avait un peu plus flippé. Mais en reconnaissant la voix de Joshua qui était à présent le seul à la prénommer ainsi, Giulia s’arrêta alors de s’occuper du rangement et se redressa pour se rapprocher à pas de loup de la chambre. Le fait d’être interpellée par ce surnom avait été bien trop étrange pour elle. Seul lui et… son père l’appelaient de cette façon. Hésitant un petit instant, elle finit par tirer doucement sur la poignet pour ouvrir la porte. D’une façon un peu comique, elle laissa timidement apparaître le haut de sa tête dans l’entrebâillement, comme une enfant un peu gênée après avoir boudé un moment. « Ça sent le gâteau. » fit-elle alors remarquer, d’un air adorablement pantois ; séduite par cette bonne odeur qui le vint aux narines. Les gâteaux aux pommes, son pêché mignon. Il le savait depuis toujours. Il savait comment l’appâter. Finissant par sortir de sa maigre cachette, Giulietta se contenta de mettre ses mains dans les poches arrières de son slim, comme pour se donner un air cool et imperturbable. « Yo… » Son regard s’attarda sur la multitude de plats qui ornaient à présent la table, ses pupilles devenant tout  à coup plus grandes et rondes. Woh. « Tu es fou d’en avoir fait autant… Merci beaucoup ! » S’exclama-t-elle alors, reconnaissante comme jamais, gênée aussi de l’avoir embêté avec tout ça. « Tu avais peur que je n’ose pas approcher la cuisine ? Je ne mets plus le feu à présent tu sais. » Un discret sourire orna ses belles lèvres, contre toute attente. Malgré de légères cernes, la jeune femme avait plutôt bonne mine et semblait toujours aussi bien prendre soin d’elle. Du moins, c’est ce qu’elle laissait paraître. Il le fallait bien, de toute façon. Elle s’efforçait à aller bien. Sans lui laisser le moindre choix, elle s’approcha de lui pour lui offrir une étreinte affectueuse et douce, bien méritée. « ...Comment... Comment vas-tu ? Ça fait du bien de te voir...» Avoua-t-elle, avant de rétorquer, avec un faux ton accusateur « T’avais peur de venir, avoues ! » Elle le connaissait trop bien. Ce n’était pas évident pour lui et elle le savait bien. Après tout, Ling Joshua était celui ayant le plus fréquenter son père, si on ne la comptait pas. Il avait partagé leurs vies pendant longtemps. Un vrai fils pour lui, un véritable membre de la famille. A eux trois aussi, ils en avaient eu des histoires à raconter… Le voir était autant réjouissant que difficile mais il fallait bien qu’elle accepte de sauter le pas. Finissant par se séparer de lui, elle le regarda simplement, lui offrant une esquisse rassurante malgré la peine encore visible. C’était dur, oui. Mais elle prenait sur elle. Elle n’avait pas le choix. Son regard miel lui assura indirectement que ça allait. Qu’elle ne sombrait pas complètement. « Tu manges avec moi, du coup ? » Proposa finalement la belle avec une douce esquisse. « A moins que tu sois pressé ? C’est un peu le fouillis parce que je rangeais mais… » Expliqua t-elle avec un air maladroitement préoccupé « J’ai quand même un peu de temps et ça me ferais plaisir que tu restes. » En déclarant cela, son regard s’était posé sur ses jolies baskets, aussi gênée que le serait une petite sœur souhaitant passer du temps avec son grand frère. «Mais au fait… comment tu es entré ? C’était ouvert… ? » Demanda-t-elle soudainement, un peu perplexe, presque certaine d’avoir fermé pourtant.
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Riddle Giulietta

Date d'inscription : 16/09/2016
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Riddle Giulietta
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Mer 29 Mar - 13:54
Les yeux rivés sur le visage angélique, bien qu'un peu fatigué, de la demoiselle aux cheveux d'or qui venait de faire apparition dans la pièce, je me permis de détailler la totalité de son faciès d'un air totalement neutre, préférant cela à une mine attristée. Elle avait hérité de tellement de particularités de mon mentor que son portrait me semblait parfois se transformer me permettant ainsi de redécouvrir celui de son paternel. Malgré les nombreuses répliques qu'elle eut le courage de m'adresser, ma bouche resta close, ma gorge serrée et mes cordes vocales comme abîmées. Je restais planté là, face à elle, sans être capable de murmurer quoi que ce soit, de lui répondre par de simples phrases, bloqué par les souvenirs que nous avions eu l'habitude de vivre à trois dans cet appartement.

Ce n'est seulement que lorsqu'elle me parla de la cuisine que je m'éveillai enfin, mes paupières se refermant et se ré-ouvrant à nouveau, mon regard se porta sur le panier en osier que j'avais précédemment posé sur la table du salon. J'avais envie de pouvoir rigoler avec elle, comme autrefois, mais quelque chose m'en empêchait. Peut-être était-ce toutes ces bricoles dont la demeure était encore parsemées et qui me rappelaient... Soudainement, je sentis des bras encercler le pauvre homme démuni que j'étais à cet instant et fus terriblement surpris par cette marque d'affection qu'elle m'offrait. J'eus un moment d'hésitation. Les bras ballants contre mon corps, ces derniers voulaient l'enlacer également, comme pour lui montrer ma compassion et ma présence que je ne lui enlèverai plus jamais à partir d'aujourd'hui. Mes yeux se fermèrent, profitant de cette étreinte qui m'avait manqué depuis tout ce temps à essayer de l'éviter, à essayer de l'oublier... En vain. Giulia resterait à jamais ma Giulia. Mon torse se gonfla alors que je retenais toute la rancœur de cet épisode désastreux qui avait envahi nos vies et puis, d'un geste furtif sans qu'il ne paraisse brutal, mes mains vinrent se poser dans son dos et ma tête vint se loger près de la sienne. De là, je repris une respiration calme et tranquille.

- Ça va, soufflai-je enfin avant de respirer le doux parfum de ses cheveux qui se collaient à la peau de mon visage. Profitant un maximum de ces retrouvailles, les paroles qui suivirent me firent ouvrir les yeux et afficher une très légère esquisse. Énormément.

Oui. J'avais eu énormément peur d'entrer à nouveau dans cet appartement si familier, de retrouver tous ces souvenirs que nous avions partagé, de repenser à toutes les soirées que nous avions passé ensemble sans se soucier du lendemain, de retrouver la demoiselle Riddle. A présent seuls membres de la famille restants, me considérant toujours comme son grand-frère, comme l'homme qui avait réussi à toucher le cœur de son paternel, il fallait avant tout se serrer les coudes, apprendre à vivre autrement, réapprendre à se parler sans culpabiliser des faits qui s'étaient produits des mois plus tôt, retrouver ce bonheur que nous ressentions lorsque nous étions en tête-à-tête. Laisser tout simplement nos liens se ressouder petit à petit. Et c'est bien ce que je comptais faire. Il était hors de question que je m'imagine la laisser une fois de plus, seule, livrer à elle-même. Notre étreinte se termina et volontairement, je reculais de quelques pas pour nous laisser tout de même une certaine distance. Non pas que je céderai à la tentation de retomber amoureux de la Belle qui se trouvait en face de moi. Non. Mais plutôt par respect pour la promesse que j'avais faite à Erin. Elle avait besoin de temps afin de se faire à l'idée que d'autres filles puissent me câliner, et je le comprenais parfaitement bien.

- Si tu décides de partager ta part avec moi, oui, répondis-je finalement n'osant pas porter mon regard dans le sien, parce que je n'ai prévu que deux portions pour chaque plat, indiquai-je en relevant mes yeux vers la demoiselle sans la regarder, j'ai su que tu avais été très généreuse et que tu avais accueilli une personne sous ton toit, je t'en suis reconnaissant de ta considération envers les Héritiers, avouai-je en esquissant un sourire sincère quant à ce geste de solidarité. Euh... La porte, répétai-je avant de porter une main instinctivement dans ma poche alors que mes pupilles sombres vinrent se poser sur la porte d'entrée, grimaçant quelque peu, contorsionnant ma bouche de mille et une façons. Disons que..., ma main sortit alors le trousseau où je portais toutes les clés utiles et fouinai discrètement, je pense que c'est à toi maintenant, continuai-je en arrachant la clé de son appartement pour lui tendre, ton père m'en avait confié une, finis-je par avouer en raclant ma gorge constamment.

J'insistai afin qu'elle puisse reprendre possession de cet objet qui lui appartenait désormais. Je ne voulais pas non plus être le genre de mecs à vouloir s'incruster constamment dans la demeure de la Belle simplement parce que mes ressentis de grand-frère protecteur commençaient à réapparaître au fur et à mesure des semaines qui avaient suivi la catastrophe. Et puis, tout naturellement, après cet échange de bonnes paroles, mes pas me guidèrent vers le panier dans lequel de nombreux plats restaient en sommeil. Dévalisant alors ces derniers pour les agencer sur la table basse, je m'arrêtai sur le fameux gâteau aux pommes au sucre de cannes qu'elle avait senti, détaillant les deux parts, je me permis enfin de reporter mon attention sur son visage.

- Tu penses que l'Automnal que tu héberges penserait à mal si l'on partageait cette assiette ensemble, finis-je par demander en lui montrant de quoi il s'agissait, ça fait un bail que je n'ai pas pu en manger, tu connais ma mère et son rapport très étrange avec le sucre... Je t'avoue que j'en pâtis beaucoup, ricanai-je par la suite en repensant au jour où elle avait le tri de tous les placards et avait délibérément interdit toute introduction de sucre dans l'appartement. Ça m'embêterait que tu ne puisses pas savourer la totalité de ta part, indiquai-je à la demoiselle avant de relever subitement mes yeux vers sa personne. D'ailleurs, il est sorti de l'hôpital ? Comment va-t-il, questionnai-je Giulia alors que j'enlevai le plastique étirable que j'avais étalé au-dessus afin que la fraîcheur du délice ne s'évapore.

En tant que Leader, j'avais eu la chance de pouvoir avoir un rapport détaillé des personnes ayant été touchées le jour de l'incident, le souci étant que je n'avais pas réellement eu l'occasion d'aller rencontrer toutes les personnes qui s'étaient faites blessées et le jeune homme en question faisait partie de ces Héritiers là. Du coup, je profitai d'être avec Giulietta pour prendre de ses nouvelles et connaître un peu la façon dont tout ceci s'était produit. N'ayant pas eu la chance de les croiser dans le sous-sol, je me disais que finalement, ils avaient sûrement pu éviter de voir le massacre qui s'était passé dans ce tout premier lieu attaqué. Elle me renseigna avec un peu plus de détails et j'en fus ravi, un sourire s'installa même sur mes lèvres légèrement abîmées et sèches.

- Je suis content que tu sois encore là, que tu sois encore en vie... affirmai-je en portant mes yeux sur le dessert fortement sucré qui se trouvait dans l'assiette que je tenais fermement dans mes mains, comme si j'avais peur de la lâcher et de tout faire capoter, encore une fois. Je suis désolé de ne pas être venu avant, insistai-je en murmurant de nombreux "désolé" l'un à la suite des autres. Tu as eu le temps de faire le test que ma mère met en place pour voir le taux d'air irradié ingéré, posai-je à la demoiselle qui était venue me rejoindre sur le canapé, ça a donné quoi ? J'attendais patiemment sa réponse et pris la peine de répondre à la question également : Oui, tu connais Madame Ling, plaisantai-je en levant les yeux en l'air d'un air totalement désespéré, si je ne l'aurais pas fait, malgré mes trente balais passés, elle m'aurait enfermé dans l'appartement et m'aurait interdit de sortir avant d'avoir passé la quarantaine, continuai-je en lâchant un petit rire très léger, tout va bien aussi... J'ai juste quelques examens médicaux à passer pour voir si ça n'a pas aggravé mon état de santé. Mais je me sens bien. Donc...
Ling Joshua

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Ven 31 Mar - 15:41
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Cette étreinte, ils avaient tous les deux grandement besoin. Probablement aussi bien lui qu’elle. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’avec lui et son père, ils avaient tous les trois formé une sorte de famille ensemble, pendant de longues années. Une famille de cœur où les deux « enfants » se retrouvaient brutalement sans père, tristement orphelins. Au fond, il n’y avait que Joshua pour comprendre le vide immense que Fabrizio Riddle avait laissé derrière lui. Que Joshua pour réaliser la peine qu’elle pouvait éprouver au plus profond d’elle. Déchirée, vidée… Elle ne saurait plus jamais la même qu’avant. Pourtant, Giulietta avait ce sentiment qu’en restant proche du leader, une part d’elle resterait tout de même et l’empêcherait de se transformer totalement en être dépourvu de sentiments. Ni en machine de guerre sans cœur. Pourtant, dieu sait combien elle avait envie de se battre, de massacrer cet homme qui avait semé le chaos ici.  Voilà pourquoi, en sentant les bras de son ainé encercler son dos pour lui répondre, la jolie blonde se sentit mieux. Comme s’il était un point de repère. Comme si elle avait envie de le consoler également, de ne pas le voir si triste. Elle le ressentait et cela lui faisait d’autant plus de peine. Respirant sans mal le parfum de sa nuque dorée, elle soupira d’aise…  avant de sourire faiblement lorsqu’il lui avoua avoir eu énormément peur de venir la voir. Idiot. Avait-elle eu envie de dire, affectueusement, ayant presque l’impression d’être la plus âgée sur le coup. Finissant par se reculer de lui, elle lui proposa alors de manger avec elle pour la peine, s’il avait le temps. Partager sa part avec lui ? Oh oui, cela lui ferait très plaisir mais… pourquoi ? Arquant un de ses jolis sourcils, la summer comprit mieux lorsqu’il lui indiqua les deux parts pour chaque plat, afin que son nouveau « colocataire » puisse profiter aussi. On ne peut plus touchée par cette attention, elle ne put que murmurer, simplement « Merci, vraiment. Tu n’aurais pas dû en faire autant… » C’était vraiment très généreux de sa part et elle ne pouvait que se montrer reconnaissante envers lui, bien que maladroitement. « Tu sais, je connais déjà plutôt bien la personne que je vais héberger » Plus que bien même… « Alors je n’ai pas vraiment de mérite… C’est normal. » Il fallait bien se serrer les coudes en des temps aussi difficiles, n’est-ce pas ? Si elle avait pu en faire plus, Giu n’aurait alors pas hésité une seule seconde.

Le fait que Josh lui avoue avoir un double des clés grâce à son père fit automatiquement serrer son cœur déjà bien fébrile. Relevant soudainement ses grands yeux noisette vers lui, l’estivale ne put que paraître surprise, légèrement bouleversée. Une preuve encore que son géniteur tenait énormément au leader, comme un père tenait à son fils. Sans pouvoir le maitriser, son visage prit une mine meurtrie et tristement émue. Et lorsqu’il lui tendit la fameuse clé en question, elle resta stoïque pendant quelques secondes. Non, que faisait-il ? Il… il pouvait la garder, cela ne la dérangeait pas. Sauf que l’asiatique insista sur son geste, lui adressant un regard signifiant qu’il ne pouvait pas faire ça. Que c’était à elle de garder cet objet. « Josh… » Souffla-t-elle fragilement, jusqu’à ce qu’il se saisisse de sa main pour poser le morceau de métal dedans avec un air bienveillant, ne lui laissant alors pas le choix de protester. Vaincue et un peu sonnée, Giulietta se contenta alors de hocher la tête afin de de le remercier… allant ensuite poser la clé à côté d’un cadre photo où un cliché d’eux deux, beaucoup plus jeunes, trônaient depuis de nombreuses années. Ce fut ensuite de manière sage et penaude qu’elle se rapprocha de lui, suivant ses gestes du regard tandis qu’il sortait le fameux gâteau qu’elle adorait tant. La remarque vis-à-vis de Madame Ling et de sa phobie du sucre pour son fils la fit tendrement sourire. Comme toujours, elle s’inquiétait beaucoup pour lui ! Une mère en or, cette dame. La jolie blonde l’appréciait beaucoup, tout comme le père du leader. Monsieur Ling avait souvent besoin de ses conseils en terme de décoration, de rénovation et à chaque fois, elle se faisait un plaisir de le renseigner, de bricoler avec lui. Cela dit, la summer réalisa que depuis les funérailles de son paternel, elle n’avait pas pris la peine d’aller les voir… Il allait donc falloir qu’elle corrige ça. « Tes parents, comment ils vont ? » Demanda-t-elle au final, réellement concernée. Puis, vint alors une question plutôt étrange de la part de Joshua qui fit alors ouvrir un peu plus grand ses beaux yeux dorés. Voyant qu’il parlait de Kun, un petit air joliment surpris vint éclaircir son visage. « ...Pourquoi le prendrait-il mal ? » Probablement parce qu’il a un béguin monstre pour toi et qu’il est plutôt du genre jaloux, mais ça, tu ne l’as pas encore compris, chère Riddle… « Tu sais, c’est un ami… » Bredouilla-t-elle en tâchant de garder un air plus que neutre malgré le fait qu’un léger rose aux joues vint la trahir. Un peu mal à l’aise de se montrer ainsi, elle finit alors s'écarter, adorablement gênée. Expliquant qu’elle allait chercher du thé glacé et des couverts pour manger, elle s’engouffra alors dans la cuisine, tout en écoutant la suite de ses questions. Revenant avec le tout, c’est avec un calme aussi doux que simple qu’elle répondit de sa voix cassée « Il sort aujourd’hui, en réalité. Et oui, il va bien ! Il est juste… très impatient d’enfin quitter l’hôpital. Il devient grincheux assez facilement alors… » Une tendre esquisse quelque peu amusée fit remonter ses lèvres couleur pêche. Tout en préparant leur petit gouter improvisé, Giu remarqua alors le regard plutôt espiègle que son ainé lui adressa et s’empressa alors d’arrêter de sourire pour reprendre un air parfaitement neutre. Se raclant la gorge, elle ajouta finalement « Du coup, c’est pour ça que c’est un peu le fouillis ici, parce que je prépare un peu tout afin qu’il se sente le plus à l’aise possible. Comme j’étais à l’hôpital le plus souvent ces derniers temps, l’appartement commençait à devenir un peu poussiéreux... » Pas besoin d’être une lumière pour comprendre qu’elle avait tout fait pour éviter de se retrouver seule dans cet endroit depuis le décès de son père. Cet appartement était bien trop lourd de souvenirs.

« Moi aussi mon Josh… »
Souffla-t-elle simplement lorsqu’il lui avoua qu’il était content qu’elle soit encore là, avec un sourire tendre et bienveillant. Elle aussi, elle était heureuse qu’il soit là, près d’elle. Ces derniers mois, ils avaient été obligés de s’éloigner afin de prendre du recul sur cette relation devenue ambiguë mais à présent, rien ne semblait plus clair que leur lien à ses yeux. Joshua était son frère. Par pas le sang, certes, mais le cœur, lui,  le savait mieux que personne. Elle tenait terriblement à lui et ne voulait plus jamais être aussi écartée de sa vie. Posant délicatement ses doigts de fée sur l’une des mains du leader, elle lui adressa une belle esquisse, avant de l’inciter à lui donner cette fameuse assiette pour la poser sur sa table. « Aller, viens. Ce gâteau me parait bien trop délicieux pour ne pas être dévoré tout de suite. » L’invitant à s’asseoir à ses côtés, elle lui passa une petite cuillère tout en prenant une pour elle, avant de piquer un bout de gâteau pour l’enfourner aussitôt dans sa bouche. Une moue adorablement conquise vint égayer son visage. Suite à sa question concernant sa santé, la jolie blonde le rassura rapidement en lui affirmant que tout allait bien avant de prendre de ses nouvelles de son côté. « Je suis rassurée. Tiens-moi quand même au courant des résultats, okay ? » Demanda-t-elle alors, aussi naturellement que le ferait une sœur. Piquant de nouveau un morceau du dessert, elle observa autour d’elle, comme tristement surprise par ce calme soudain qui régnait depuis que… « S’il nous avait vu en train de manger un 'Ling cake' dans son dos, il aurait hurlé d’indignation et aurait tout fait pour s’enfuir avec l’assiette. » Un faible sourire étira tristement ses lèvres. « Il me manque. » Avoua-t-elle alors, plus tremblante. « J’ai l’impression qu’il est partout et… » S’accoudant un instant sur la table, elle posa sa main sur son front tandis que ses yeux se chargeaient de sanglots qui ne rouleraient pas… mais qui lui faisaient du mal. Sans plus attendre, Giulietta s’empressa de reprendre un autre morceau -  bien plus gros cette fois-ci - et de l’introduire en entier dans sa bouche. Le mangeant aussi rageusement qu’une enfant émue et en colère, elle peina à avaler cette bouchée énorme et ne put que finalement rire en tentant de ne pas trop s’étouffer. « Déprimée et gloutonne en plus de ça, quelle andouille ! Excuses-moi….» Pesta-t-elle gentiment contre elle, après avoir bu une longue gorgée de thé pour faire passer le tout. Aller, restes forte.

« Ah. Au fait ! »
Fit-elle soudainement, comme si une ampoule s’était éclairée au-dessus de sa tête. « J’ai remarqué qu’aux funérailles de papa, il y avait la même fille avec qui je t’avais aperçu à la cafet’ la dernière fois... Tu sais, la jolie printanière avec les cheveux châtains et les tâches de rousseurs… Comment s’appelle-t-elle ? » Son air curieux fit également apparaître un petit sourire intrigué. « C’était très gentil à elle de venir… Même si j’imagine qu’elle n’était pas ici pour me soutenir moi personnellement, je me trompe ? » L’un de ses sourcils se arqua, comme pour lui faire comprendre qu’elle n’était pas dupe. « Dis-moi… tu n’aurais pas des choses à me raconter, toi ? »
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Mar 4 Avr - 14:15
Moi aussi. Moi aussi j'avais l'impression de le croiser partout où je me rendais. Il m'arrivait d'avoir l'impression de le rencontrer au détour d'un couloir, me retournant de surprise vers la silhouette masculine qui m'avait dépassé sans un bonjour furtivement jusqu'à ce que je me rende compte que cette envie immense de le revoir me jouait des tours, au point où chaque personne possédait une partie de son âme, comme s'il était encore vivant. Montant dans l'ascenseur jusqu'à l'étage de mon office personnelle, j'avais l'impression qu'à chaque fois que l'ascenseur s'arrêtait à son étage, les portes allaient s'ouvrir sur sa gaieté habituelle, ce sourire réjouissant qui savait donner la pêche aux plus fatigués... Mais les coins de mes lèvres qui s'étaient relevés dans l'attente d'un miracle s'affaissaient automatiquement lorsque l'Héritier qui montait dans le monte-personne n'était autre qu'un inconnu à mes yeux. Lorsque je quittais le bureau et me rendais dans le couloir qui menait à son bureau, j'avais la nette impression de pouvoir entendre sa voix s'élever de la pièce. Je me précipitais du mieux que je le pouvais vers la vitre de son espace professionnel avec l'affirmation sûre que je pourrais le retrouver faire les cent pas autour de son bureau, le téléphone à l'oreille, riant et motivant ses troupes. Seulement, lorsque je collais mon front sur la baie transparente, la pièce était vide, terriblement sombre et... Les voix n'étaient présentes que dans mon imagination. Je comprenais parfaitement ce que ressentait Giulietta à cet instant, parce que je vivais exactement la même chose.

- Il aurait certainement pris l'une de nos parts sans pudeur et l'aurait engouffré par gourmandise, ajoutai-je après qu'elle se soit excusée d'agir d'une façon peu commune, il ne se serait pas empêché de lécher l'assiette goulûment pour attraper toutes les petites miettes qui seraient tombées de sa bouche pleine, finis-je par dire en esquissant un léger sourire en direction de la fille Riddle, lâchant d'une de mes mains la cuillère pour venir porter ma paume dans son dos que je me permis de tapoter pour la réconforter.

Depuis l'enterrement, je ne m'étais pas permis de pleurer. Les larmes remontaient jusqu'à mes yeux, longuement, éperdument, sans fin, mais jamais elles n'arrivaient à trouver le chemin de ma joue afin de former des petites rigoles ruisselantes qui termineraient leur avancée sur ma chemise, mon pantalon ou même sur le sol. Je ne savais pas pourquoi cette tristesse n'arrivait pas à se laisser la chance de s'exprimer. Quand bien même je voyais de nombreuses personnes s'exprimer quant au décès de leur proche, j'avais l'impression de vivre une blague immense montée de toute pièce par l'Italien. Trop habitué à ses bêtises de mauvais goût, je me disais certainement qu'un jour, je le recroiserais, qu'un jour il réapparaîtrait comme il le faisait à chaque fois qu'il prétextait avoir disparu. L'humour à deux balles le caractérisait tellement que... Je n'y croyais pas. Toujours pas. Ma main finissait de tapoter Giulia pour lui redonner un peu de courage, un peu de force pour vaincre cet imbécile d'événement qui lui était apparu comme la plus difficile à vivre et m'arrêtai lorsqu'elle reprit la parole.

- Tu parles d'Erin Watson, demandai-je en utilisant une voix très interrogative, lâchant ainsi sa colonne vertébrale de mes petits à-coups. Je ne vois pas ce que tu veux insinuer par là, répondis-je d'une manière si neutre que j'aurais pu penser en avoir fini avec ce début d'interrogatoire mais il n'en fût rien. Replongeant mon regard sur la part de gâteau, reprenant ma cuillère pour en couper un morceau, et toi, questionnai-je la poupée aux cheveux blonds après son acquisition, tu n'aurais pas également des choses à me raconter, finis-je par détailler en reportant mon regard sur sa personne, d'un air tout aussi moqueur qu'un grand frère ayant pris sa petite soeur dans les bras d'un autre garçon. C'est récent, avouai-je finalement après un court instant de silence qui s'était établi entre nous, et j'en chie énormément avec elle pour un début, dis-je sur le ton de la plaisanterie sans que ce ne soit réellement une fumisterie. Elle apprend à faire confiance et c'est compliqué à gérer quand on sait que l'on n'a absolument rien à se reprocher. Je dois constamment la rassurer dans tous mes faits et gestes. A peine deux heures après le début de notre relation, elle a réussi à trouver un prétexte pour se montrer jalouse et possessive, finis-je par affirmer en affichant un sourire rayonnant malgré tout.

Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle m'avait également confié qu'elle tenait énormément à moi, déjà, et que nul doute qu'elle avait besoin de mon amour et ma sincérité pour avancer. J'avais ressenti la puissance de mon appartenance en cette femme et à quel point elle était prête à se donner aussi pour nous laisser la chance d'avancer main dans la main pour de nombreuses années futures. D'habitude pressée, elle montrait une résistance qui me charmait plus que tout. Ce petit rappel des événements enleva la tristesse qui avait envahi mon visage, et je semblais nettement épanoui malgré toutes les difficultés que nous rencontrerons probablement au fil de notre histoire. Le plus ? C'est que nous étions tous deux prêts à faire des efforts et à concéder au fait qu'il ne fallait pas empiéter trop sur la vie de l'autre, pas encore. La liberté personnelle était encore très importante dans ce commencement, et nous l'avions compris, bien qu'il était tout de même compliqué de ne pas céder à la tentation de faire en sorte d'être collés heures-24 ensemble.

- Je ne sais pas du tout où ça nous mènera, je prends mon temps et j'ai envie qu'elle le prenne aussi, indiquai-je en haussant les épaules perdant alors le contact visuel de ma soeur de coeur, retournant dans l'observation de la part qui me restait à manger, mais j'ai changé. Je n'ai pas envie de passer à côté de quelque chose simplement parce que j'ai peur. J'ai décidé d'oublier de vivre dans la crainte et de prendre des risques, terminai-je en hochant la tête à l'affirmative avant d'engouffrer une bonne partie de la tarte aux pommes faite maison. Et toi, continuai-je après une courte pause, tu ne vas pas me dire que tu as pris la première personne automnale qui s'est annoncée à ta porte, m'exclamai-je en relevant un seul côté de ma bouche, dans un sourire malicieux et révélateur de beaucoup d'imagination. Je sais très bien que tu n'aurais pas remplacé la place de P'pa comme ça, me permis-je, ça fait longtemps ?

Agrippant mes doigts autour du verre qui contenait le thé glacé que Giulia nous avait préparé, mes yeux se portèrent sur le visage un peu gêné de la belle blondinette et je me permis de siroter quelques goulées du liquide rafraîchissant tout en l'observant et l'écoutant se confier à moi, comme à notre tout début. Un peu de gaieté dans ce monde blafard, cela ne faisait pas de mal, et puis rien ne servait de cacher la joie que l'on pouvait ressentir quant à cette nouvelle découverte de sentiments qui, autant pour elle que moi, était réellement bénéfique à notre épanouissement. Nous avions vu la mort et nous l'avions vécu lors de la perte de notre être cher, nul doute qu'il fallait partager également les moments heureux qui nous arrivaient, nul doute qu'il fallait retrouver cette confiance en l'autre que nous avions oublié, nul doute qu'il fallait se serrer les coudes pour avancer sans ce soutien familial qui nous avait quitté. Après tout, n'avions-nous pas compris, au fil du temps, que notre lien si fort de frère et soeur était incassable malgré la distance ?
Ling Joshua

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Dim 9 Avr - 22:13
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« Peut-être… mais j'ai posé la question d'abord. » Fit-elle simplement remarquer, non sans un sourire faiblement malicieux et évasif. Qu’il ne commence pas à vouloir s’échapper pour éviter le sujet, c’était déjà trop tard. Il ne s’en sortirait pas comme ça ! Et Giulietta était plutôt curieuse pour le coup, contre toute attente. Qui était donc ce fameuse Erin Waston ? Une amie ? Seulement cela ? Non. Probablement pas. Elle avait bien vu que derrière sa mine neutre et imperturbable, Joshua avait tiqué lorsqu’elle avait mentionné la chevelure châtain et les jolies tâches de rousseurs qui caractérisaient bien cette charmante inconnue. Elle semblait être plus que ça aux yeux du leader. Laissant le temps à ce dernier de prendre son courage à deux mains pour lui expliquer la nature de leur lien, la summer se contenta d’observer ce dernier, sage et patiente en apparence. Allé Joshy, craches le morceau. Un peu de gaîté en ces temps difficiles, ce n’était pas quelque chose de négligeable et encore moins pour l’estivale. Elle avait besoin d’être rassurée sur la vie de son frère de cœur. Si la chance lui souriait en amour, alors cela serait super ! Ce fut donc avec attention qu’elle ouvrit l’oreille lorsqu’il commença à raconter son histoire. C’était récent donc… et apparemment, la demoiselle spring semblait avoir un caractère bien trempé. Jalouse et possessive, rien que ça ? Étrange. Mais sans comprendre pourquoi, le grand sourire qu’il afficha en expliquant cela fut vite communicatif. Esquissant à son tour un doux sourire, Giu ne put qu’arquer un de ses jolis sourcils, agréablement interdite. Si Miss Watson semblait être dotée d’un tempérament de feu, cela n’avait pas l’air de déranger le calme et sage Ling Joshua. Au fond, le leader avait un caractère semblable au sien. Elle qui était si calme, si discrète, si peu bruyante. Le côté rebelle et à fleur de peau de Kun rendait son quotidien plus mouvementé mais dans le bon sens. Peut-être qu’Erin était une version féminine de l’automnal ? Cela fit secrètement sourire Miss Riddle venant de songer à cette idée quelque peu farfelue.

Dans tous les cas, le fait de savoir que Josh avait à présent quelqu’un dans sa vie ne pouvait que la rendre enchantée. Il avait besoin d’un petit grain de folie lui aussi… mais plus que tout d’une personne capable de répondre à ses sentiments. Des sentiments aussi puissants que fragiles, aussi beaux que brillants. Elle avait un bon pressentiment, sans même avoir rencontré de manière officielle la jeune printanière. Elle le sentait bien, même, un agréable et pressentiment. Rien que par le fait de voir l’air discrètement joyeux qu’il abordait en parlant d’elle. Il semblait… content. Et aussi enclin à perdre des risques, à ne plus avoir peur d’ouvrir son cœur. Un grand pas en avant. Prendre son temps était une bonne chose en tout cas. Elle-même le faisait pour Kun. Non pas parce qu’elle avait peur de se tromper ou de ne pas tomber amoureuse… Mais tout simplement parce que le moment était mal choisi pour s’engager dans une relation de couple à cent pour cent. Revenant dans le moment présent et écoutant la suite de son récit, un sourire étira ses belles lèvres couleur pêche et elle s’accouda alors sur la table tout en posant sa joue dans sa main, calme et captivée. « Toi… tu m’as l’air sacrément mordu. » Finit-elle par annoncer, lâchant un doux rire chantant et suave. Le dévisageant malicieusement, elle rajouta alors, de façon sage et honnête « Je suis contente. J’espère que tu vivras de bons moments avec elle, tu le mérite. » Énormément. Plus que jamais. Il avait le droit d’aimer et surtout d’être aimé en retour, qu’une personne lui apporte enfin ce bonheur qui était le sien. Se mordant la lèvre quelques secondes, la jolie blonde se risqua à dire, non sans un sourire faiblement ému : « Je suis heureuse et rassurée que tu ais pu tourner la page. Sincèrement. » Elle parlait bien évidemment des sentiments amoureux qu’il avait eu à son égard, pendant bien longtemps. Giulietta s’en voulait encore aujourd’hui, malgré tout. Le fait d’avoir été si aveugle, d’avoir mal compris… C’était une chose qui l’avait beaucoup chagriné. Mais à présent, c’était fini. A présent, ils étaient bel et bien les membres d’une seule et même famille. Curieusement, la belle se sentait plus proche que jamais de lui ainsi. Elle avait enfin la sensation de retourner dans le passé où ils n’étaient que des enfants. Sauf qu’à présent, il manquait un être à l’appel. Un être bien trop cher à leurs cœurs qui les avait brutalement quittés… Prenant un air triste malgré elle, la douce estivale finit par poser sa main libre sur l’épaule musclée de son frère, afin de lui apporter soutien et affection.

Après cela, contre toute attente, Joshua remit le sujet de Kun sur le tapis. Sa supposition douteuse lui fit reprendre un air parfaitement neutre et fermé. Néanmoins, tout comme lui un peu plus tôt, un petit tic sur son visage angélique apparut malgré elle. Se contentant de lui envoyer une esquisse mi- amusée mi- gênée tandis que son regard noisette se faisait joliment mystérieux, elle resta muette quelques secondes avant de céder. « Si j’avais pu aider d’autres personnes, je l’aurais fait. » Affirma-t-elle d’une voix douce et cordiale, haussant alors ses frêles épaules. Et c’était vrai. Même si… contre toute attente, le leader n’avait pas tout à fait tort non plus. Prenant une dernière bouchée de gâteau, Giulietta resta silencieuse un instant, de façon religieuse et posée. Si ça faisait longtemps… ? Hum. Qu’est ce qui faisait longtemps au final ? C’était  tellement… particulier. « C’est récent, aussi. » Finit-elle par murmurer, son regard observant l’appartement de façon évasive. « Mais… nous ne sommes qu’amis. Enfin officiellement. Officieusement, on est très proche tous les deux. Trop proche pour n’être qu’amis mais… » Compliqué ? Oui ça l’était. Même si entre eux, tout semblait plus simple. C’était ça qui était le plus fou et le plus paradoxal. « C’est le meilleur ami de Nam. On s’est connu il y a quelques mois, par hasard. Au début, c’était plutôt tendu… » Etant donné que Monsieur Zhao éprouve une profonde aversion envers les summers. Mais Giu avait su lui montrer que pas tous les estivaux étaient perfides et méprisants. Qu’il fallait voir au-delà des rangs, au-delà d’une identité. « Seulement, il y avait toujours ces regards entre nous, dès le départ. » Ces regards qui disaient tout et rien à la fois. Ces regards que l’on se risquait à adresser secrètement à cette personne que l’on ne connaît pas bien mais qui nous attire tout de suite, comme un amant. Parce qu’elle est différente de nous, intrigante, attrayante comme jamais. « On a fini par discuter durant une panne d’ascenseur, par s’entendre bien plus que l’on ne pourrait le croire. Il était avec moi lors du cache-cache… Et on ne s’est pas quitté un seul instant. Il… Il m’a protégé, même lorsqu’il était à bout de souffle. » Malgré la douleur, malgré le fait d’avoir dû affronter d’autres automnaux qui avaient voulu s’en prendre à elle, il l’avait merveilleusement bien protégé. Un sourire faiblement ému naquit sur son visage avant que la jolie blonde n’ajoute d’une voix cassée : « J’imagine que ce qu’on a vécu ce jour-là nous a beaucoup rapproché...? » C’était logique, non ? Ils avaient partagé tellement de choses ensemble… Des choses à peine croyables. Baissant son regard confus en repensant à ce cauchemar hantant encore son esprit, Giulietta serra les poings, doucement. « Je l’aime beaucoup… » Annonça-t-elle alors après un petit silence, ses joues rosissant malgré elle. Parce qu’elle savait qu’elle allait très certainement tomber amoureuse de Kun dans très peu de temps. Elle était sur le point de non-retour. « J’ai juste besoin de temps. Je sais que c’est étrange, parce qu’on s’est embrassé plusieurs fois depuis mais… Je n’arrive pas à accepter l’idée de me mettre avec lui dans un moment pareil. » C’était trop tôt, trop frais encore. Les plaies n’avaient pas encore cicatrisé. « Tu crois que j’ai un problème ? Il comprend parfaitement, il est très doux et patient avec moi mais… j’ai peur de le blesser en étant ainsi. C’est un gros têtu tu sais. Même si ça le gêne, il ne le dira pas. Il se donne toujours un air cool et sûr de lui, cet idiot…» Et il était l’une des seules personnes au monde qu’elle ne parvenait pas à cerner facilement. A la fin de cette phrase, un sourire autant attendri qu’incertain s’afficha sur son faciès de poupée, un peu anxieuse face à tout ça.          
       
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Mar 11 Avr - 21:52
- Pourquoi tu te poses autant de questions, finis-je par dire après avoir vu la belle blonde se torturer l'esprit. Qui t'empêche de prendre ton temps si tu en as l'envie, continuai-je sans lui laisser le temps de répliquer. Ça pourrait être le meilleur moyen de voir s'il tient vraiment à toi, tu ne penses pas, affirmai-je en la dévisageant du regard alors qu'elle semblait septique. Tu sais, nous les mecs, on est très différents des femmes. La patience est ce qu'il y a de plus compliqué dans une relation. On est plutôt le genre à foncer dans le tas et adviendra que pourra. Quand on est en couple on est le genre de personnes terriblement indociles qui veulent tout, tout de suite, et cette excitation peut même devenir super irritable alors, m'arrêtai un instant pour décoincer un morceau de la pâte feuilletée qui s'était bloquée dans le creux d'une de mes dents, s'il comprend, s'il veut te laisser du temps, je pense qu'il ne faut pas chercher plus loin et arrêter de se prendre la tête avec des interrogations qui n'ont pas lieu d'être. Au contraire, s'il se montre désireux de choses dont tu n'as pas forcément envie et qu'il te force un peu trop..., m'exclamai-je subitement en penchant ma tête d'un côté, grimaçant quelque peu afin de lui faire comprendre que ça serait forcément mal barré si ce cas arriverait, tu n'hésites pas à me l'envoyer et je lui règle ses comptes, terminai-je d'un air amusé tout en lui faisant comprendre le sérieux de l'affaire en relevant mes sourcils et plongeant mon regard dans le sien. Je serais là pour le réceptionner. Que ce soit maintenant, dans un an ou dans dix.

Déviant mes yeux sur les restes qui se trouvaient dans l'assiette, je pris le gros morceau qui restait au fond entre mon pouce et mon index avant de l'enfourner dans ma bouche dans sa totalité en penchant la tête vers l'arrière, tordant ma nuque sur elle-même, comme si je venais de boire un verre entier de saké d'une seule traite. Mon portrait remit à sa place, mes joues s'étaient engrossées toutes seules par la gourmandise qui m'avait pris sur le tare. Difficile de mâcher une aussi grosse goulée quand on n'avait pas réellement calculé les centimètres du restant de tarte et la disponibilité en bouche. Soit. Je n'avais plus qu'à faire comme si tout allait bien et essayer de mâcher comme je le pouvais. Ce qui fût génial pour Giulia, c'est qu'elle n'eût pas à devoir régler cette jalousie fiévreuse de grand-frère qui s'échappait de mes pensées. A croire qu'après le décès de son paternel, j'avais pris toutes les responsabilités pour moi et que je ne lui offrais pas la chance de pouvoir vivre de ses propres ailes. Du moins, de mon point de vue, c'était trop tôt. Entre gérer la mort de cet être cher et la vie privée de la demoiselle... Tout ceci me semblait compliqué.

- Tu comptes quand même me le présenter, interrogeai-je la jeune femme comme je le pus avec la bouche pleine, une main devant mes lippes afin qu'elle ne puisse voir le massacre qui s'effectuait dans ma bouche, pas maintenant, la rassurai-je en secouant la tête de droite à gauche, comprenant parfaitement qu'elle se sentirait terriblement honteuse de présenter un garçon devant ma personne alors qu'elle n'était pas réellement certaine de l'aboutissement de leur liaison, mais une fois que tu sentiras qu'il est encore plus important pour toi, déclarai-je en essayant de sourire malgré la nourriture qui s'aventurait un peu partout dans le fond.

Ou comment demander, indirectement, à ta petite soeur de te faire voir le mec qu'elle a choisi d'aimer plus qu'elle ne t'aime et voir s'il en vaut vraiment le coup. Quitte à, peut-être, essayer de le piéger avec des questions ardues, bizarres et privées. Oulah, je m'en allais beaucoup trop loin, pour le coup. Etait-ce parce que la présence d'un père manquait à l'appel dans cet appartement et, que de ce fait, chaque chose ne pouvait pas être vérifiée et n'était pas vérifiable ? Etait-ce parce que j'avais l'impression de retrouver Giulietta lorsque nous étions encore des jeunes gens de l'Héritage, incapables de se consoler et de prendre des décisions par eux-mêmes sans se consulter ? Ou était-ce tout simplement parce que je reprenais mon rôle à coeur sans lui avoir demandé l'autorisation de m'immiscer dans sa vie de jeune femme ? Piano Musical. Sauvé par le gong.

- Tu m'excuses, dis-je rapidement à Giulia avant d'attraper mon téléphone qui se trouvait dans la poche avant du jeans que je portais puis glissai le bouton afin de prendre l'appel. Oui M'mā, finis-je par dire à la concernée qui se trouvait au bout du fil, vous rentrerez à quelle heure, du coup, demandai-je à ma maternelle qui paraissait ne pas pouvoir être là ce soir, comme prévu. Tu enlèveras les clés dans ce cas-là, parce que je ne sais pas à quelle heure je reviens demain matin, affirmai-je un peu ennuyé. Ouais, je prends juste une douche et j'irai bosser, lui répondis-je en hochant la tête aux paroles suivantes qu'elle m'adressait. Swann ? Non. Je suis avec Giu, là, présentai-je alors ma partenaire de gourmandise en souriant à cette dernière furtivement. Oui, elle va bien, t'en fais pas, confirmai-je à ma mère qui semblait aussi inquiète que je l'avais été. On fait comme ça alors. Faîtes attention à vous, finis-je la conversation avant de raccrocher. Mes parents te passent le bonjour, passai-je le message à Giulia en cachant mon mobile de nouveau à sa place initiale avant de bloquer mon regard sur son visage qui semblait vouloir en savoir plus. Quoi ? T'as cru que j'étais encore puceau à trente-deux ans, finis-je par dire sur le ton de la plaisanterie avant de secouer la tête. Moi aussi je prends mon temps avec elle, sauf que ça ne m'empêche pas de vouloir aller la rejoindre parfois, avouai-je, me rendant compte qu'elle avait pas tort la demoiselle aux cheveux d'or, j'étais bien foutument mordu, en vérité. Ils ne sont pas au courant pour Erin, me confiai-je après un court silence, ça me fait mal de leur mentir à chaque fois que je découche de chez eux, mais j'ai pas vraiment le choix, finis-je par avouer en soupirant d'incommodité. Si tu savais ce qu'il s'est passé quelques mois avant, je pense que t'en serais folle, plaisantai-je en laissant s'échapper un rire malicieux, me rappelant ainsi la rencontre entre mes géniteurs et la femme qui partageait maintenant ma vie. En plus, ajoutai-je rapidement, ils essayent de me mettre avec une autre femme, qu'apparemment Watson ne porte pas dans son coeur non plus. Enfin... C'est trop compliqué, vous ne pourriez pas être simples comme nous, sérieux, critiquai-je les demoiselles sans vraiment paraître grossier.
Ling Joshua

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Mar 25 Avr - 17:40
I will be by your side × Josh & Giulia ×
Sage et silencieuse, elle s’était mise à attentivement écouter les paroles que son frère de cœur lui disait, simplement. Pourquoi se posait-elle autant de questions ? Hum. Probablement parce que, contre toute attente, elle agissait comme les trois quarts des femmes vivant encore dans ce monde. Dès qu’il était histoire de sentiments, d’ambigüité, d’engagement… les filles avaient le don de tout compliquer, de se torturer l’esprit. Et elle n’échappait pas à la règle, malgré tout. C’était même pire en réalité. Si Giulietta était dotée d’une intelligence élevée et toujours très réfléchie, pour ce qui était d’écouter son cœur et de se projeter dans un avenir sentimental, là, c’était moins facile. Bien trop secrète, bien trop discrète, la jolie summer n’avait au fond que très peu d’expérience en la matière. Voilà pourquoi l’arrivée de Kun dans sa vie et par-dessus tout dans son coeur ne pouvait que la torturer, adorablement. Paumée ? Oui, elle ne l’était. Pas mal. Mais ce n’était pas une mauvaise chose en réalité. Parce que, en découvrant les sentiments amoureux, elle apprenait finalement à se connaître elle-même. A découvrir ses propres envies et ambitions. Penser sans arrêt à l’automnal n’était pas une chose que l’on pouvait ignorer et mettre de côté. Elle ne pouvait pas nier tout ceci d’un bloc et faire comme s’il n’y avait rien. Ce n’était pas vrai. Il y avait quelque chose. Une chose puissante, magnifiquement effrayante qui les liait tous les deux, fatalement. Ses heures passées à ne penser qu’à lui l’avait mise sur une évidence impossible à mettre en doute : Giulietta voulait être en couple avec Kun. Tomber amoureuse, vivre de merveilleux moments et même des désagréables. L’embrasser, se prendre la tête avec lui… Faire finalement ce que les personnes amoureuses et unies faisaient. Seulement, elle avait encore besoin de temps. Juste encore un petit peu. Elle espérait au fond du cœur que le beau chinois puisse comprendre ça. Et lorsque finalement, Joshua lui affirma que si cela ne convenait pas au jeune homme, elle pouvait très bien l’envoyer afin que le plus vieux lui règle ses comptes, la jolie summer ne put s’empêcher de sourire joliment, secouant la tête comme pour lui assurer que cela n’arriverait pas. Elle ne pourrait pas l’envisager un seul instant. Elle constata cependant qu’aussi bien Joshua que Soo avaient envie de la protéger malgré tout, tendrement amusée en réalisant l’existence de cette petite possessivité qu’ils avaient envers elle. « Nous verrons. » Dit-elle simplement en haussant les épaules, malicieuse et gentiment insolente lorsqu’il lui demanda de le lui présenter un jour. C’est ce qu’il reprenait son rôle de grand frère à cœur, visiblement ! Avait-il peur que maintenant qu’elle n’avait plus d’appui familial et surtout masculin, elle finisse par se perdre ? Par être manipulée ? Comme pour le rassurer, la jolie européenne renchérit de sa voix douce « Tu sais, je crois que Papa l’aurait vraiment adoré.» Parce qu’il aimait par-dessus tout les gens n’ayant pas de barrières. Pas de filtre, un cœur à l'état brut et des tas de défauts pouvant devenir au final une force sans précédent. Kun était comme ça. Et s’il pouvait observer ce qui se passait depuis son petit nuage, Fabrizio Riddle lui aurait certainement dit de ne pas lâcher l’affaire aussi facilement. Elle le sentait.

Le laissant répondre au téléphone après lui avoir adresser une petite esquisse signifiant qu’il n’y avait pas de problème, Giulietta se contenta de leurrer de ses yeux miels la dernière bouchée restante du gâteau trônant encore dans l’assiette de Joshua. Sans gêne et malicieuse, elle n’hésita pas à discrètement la couper en deux pour en piquer la moitié, riant discrètement en le voyant à peine capter le vilain coup qu’elle lui faisait, douce chipie qu’elle était. Il faut dire que Joshua semblait concentré sur sa conversation. Conversation qu’elle écouta malgré elle, souriant en devinant qui était la personne à l’autre bout du fil. « Passe-leur le bonjour » Demanda-t-elle discrètement afin de ne pas l’embêter, le laissant parler tranquillement avec Madame Ling. L’un de ses jolis sourcils se releva en entendant les paroles du leader. Oh… ? Attendant la fin de l’appel, la belle blonde ne se gêna pas pour scruter malicieusement l’asiatique une fois que ce dernier eut finit… Et la réaction de ce dernier ne marqua pas de la faire discrètement et adorablement rire. « Eh ? Mais je n’ai rien dit ! » Du moins, elle n’en avait pas eu le temps. Cependant, ce fut sans soucis qu’il confirma ses suppositions. Il découchait bel et bien chez sa copine et sans que ses parents le sachent réellement. Hum. Cette situation semblait vraiment plus que complexe. « Folle ? A ce point...? » S’étonna t-elle légèrement, avant d’écouter la suite, de plus en plus surprise. « Attends… Ils souhaitent que tu épouses une autre personne ? Swann ? » Giu n’avait pu que supposer cela suite à son échange téléphonique remontant à quelques minutes.Et plus Joshua lui racontait ses déboires et plus la plus jeune en avait la tête qui tournait. « Mon dieu mais dans quoi tu t’es embarqué là… » Demanda l’estivale en posant une main sur son propre front, autant rieuse que perdue pour son ami. Comment ça, c’était les femmes, qui compliquaient toujours tout ? C’était vrai, mais quand même… Là, pour le coup, tout ce qu’il venait de lui sortir dépassait l’entendement. Ne perdant pas son esquisse amusée et avant tout complice, elle rétorqua sans mal, d’un timbre aussi doucereux qu’affirmé « Peut-être… mais avoues quand même que tu as fait fort aussi ! » Qui aurait cru que le grand et consciencieux Ling Joshua puisse se mettre dans un pétrin pareil ? Et le pire, c’est qu’il semblait accepter ce joyeux bordel sans rechigner, presque heureux. Comme si, l’arrivée de Mademoiselle Watson avait enfin mis un peu de piment dans sa vie. Aussi étrange que cela puisse paraître, cela faisait plaisir à Giulietta. Contre toute attente, il semblait… bizarrement comblé. C’était agréable à constater, à ressentir. « Cette petite printanière semble te mener la vie dure...» Fit-elle remarquer, sans pour autant perdre son sourire, bien au contraire. « En tout cas… cela faisait longtemps que je ne t’avais pas vu sourire ainsi. Non, en fait... je crois que ça n'était jamais arrivé avant. Pas comme ça. Dès que tu parles d’elle… tu as vraiment l’air radieux. » Et dieu ce que c’était bon de le voir ainsi. « C’est la bonne. » Affirma alors la demoiselle blonde, comme si elle était devin et savait tout de l’avenir. En réalité, non. Mais elle était très forte pour ressentir les choses lorsqu’il s’agissait de ses proches. Face à l’expression que le visage typé du garçon afficha, la summer sourit d’avantage, discrètement... hochant la tête pour confirmer ses dires. « Juste... un bon pressentiment. Peu importe si elle te rend fou ou que vous vous chamaillez souvent, j’ai la sensation que tu as peut être trouvé ta future Lady Ling.» Dit comme ça, c’était sacrément joli et charmant à entendre. Lui adressant un petit clin d’œil, Giulietta termina son verre et finit par ajouter, non sans un air gentiment coquin « Alors comme ça, Monsieur découche… Je te pensais plus sage et raisonnable que ça. Elle est majeure au moins ? Elle semblait plus jeune que toi quand je l'ai vu... combien d'écart vous avez? » Attendez, qui était l’ainé des deux là… ?       
       
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Ven 28 Avr - 14:46
- Ne t'avance pas trop dans ce genre de propos, la coupai-je en secouant la tête, nous ne sommes qu'au début de notre relation et il me semble impossible de m'imaginer encore à son bras le jour où elle décidera d'arpenter l'allée pour se rendre jusqu'à l'autel marital, déclarai-je en haussant les épaules. Je ne suis en rien défaitiste, conclus-je concernant mes paroles, mais... Tu sais bien, les femmes sont tellement changeantes au regard des événements que je ne suis pas certain qu'elle pourrait faire face à tous les problèmes que nous pourrions rencontrer, terminai-je. J'ai du mal à me voir accompagner d'une femme toute ma vie, finis-je par concéder en grimaçant légèrement, peut-être parce que je n'ai pas envie de faire souffrir celle qui me serait promise. Elle me plaît, avouai-je en hochant la tête en guise d'acquiescement, je n'ai aucun doute sur ça... Mais est-ce que je peux me permettre de rêver grand ? Là est le véritable problème.

Toute ma vie j'avais été repoussé, depuis ma naissance jusqu'à aujourd'hui, et ce pour diverses raisons. Erin n'était certainement pas comme toutes ces filles que j'avais rencontrées par le passé, j'en étais sûr, le souci était que je n'arrivais pas à voir si cette différence m'amènerait au pire, à la douleur de mon muscle vital, à la crainte d'être trahi bien plus que je ne l'aurais imaginé, ou si, tout au contraire, ce quelque chose qu'elle avait et que les autres n'avaient pas pourrait être bénéfique pour mon avenir, m'amenant ainsi un bien-être incommensurable et une force sans limite. Le bien. Le mal. Il n'y avait qu'un pas pour passer de l'un à l'autre et ça me faisait carrément flipper. Elle était au courant de mon handicap physique, et ça n'avait pas l'air de la faire fuir. Serait-il de même concernant mes problèmes de santé invisibles à l'oeil nu ? J'en doutais encore, malgré moi. Et j'étais incapable d'avoir une discussion à ce sujet avec elle, allez savoir pourquoi. Tout ce qui m'importait était de lui faire vivre une aventure sensationnelle qu'elle n'avait jamais pensé vivre auparavant, même si ceci était au détriment de mon apaisement personnel. Je n'avais pas peur de l'engagement, et je serais capable de mourir pour pouvoir le répéter sans cesse. Bien évidemment qu'il me plaisait d'imaginer nos instants merveilleux à vivre ensemble, à prévoir le banquet d'un mariage organisé par nos soins, de se laisser aller dans les bras l'un de l'autre pour l'éternité et surtout d'être présent pour l'autre lorsqu'il en était indispensable. Mais nous n'étions pas dans un conte de fées, ça n'existait pas, et j'étais bien placé pour le savoir. De ce fait, je savais parfaitement que les choses pouvaient être tout autre et je l'assumais pleinement. Le dynamisme de Giulietta concernant ma relation avec la printanière me laissa tout de même un ravissant sourire sur le visage, mais mon subconscient me rappelait à l'ordre, m'interdisant de croire à cette folie qui nous prenait de positiver le futur alors que le passé avait laissé des traces indélébiles.

- Tu accueilles bien un inconnu chez toi jour et nuit, qu'est-ce qui semble anormal que j'aille dormir chez la personne avec laquelle je me suis engagé, finis-je par lancer gentiment dans le bec de ma sœur de cœur, laissant un rire malicieux sortir de ma gorge. Bon, et si on arrêtait un peu de parler d'eux et que nous nous concentrions sur les plats que je t'ai apporté. Désolé de te presser, mais si tu ne les mets pas rapidement au frais, ils risquent de tourner.

N'attendant pas plus longtemps son aval, laissant même le petit bout de tarte dans le fond de mon assiette, pratiquement sûr qu'elle passerait derrière moi afin de ne pas gaspiller l'un de ses desserts préférés, je me levai de la chaise, pressé de ne plus nous attarder plus sur les nouvelles personnes qui partageaient nos vies, jaloux tel un frère pour sa sœur, afin de quitter la cuisine où nous nous étions attablés. Retrouvant les divers repas que contenaient les différents récipients posés sur la table basse du salon, je m'empressai d'en prendre deux-trois dans les mains pour lui apporter sagement près du frigidaire, n'oubliant pas de commenter ce qu'il y avait à l'intérieur pour ne pas qu'elle soit surprise. En somme, la plupart était bourré de vitamines et de protéines. Rien de tel pour retrouver la forme après une épreuve aussi douloureuse qu'était le décès de son père. A chaque fois, j'avais pensé à en faire deux parts, n'ayant pas oublié le nouveau futur membre de la famille qui avait également subi quelques séquelles. Bien que ces dernières soient marquées sur son corps plus que dans sa tête, il avait également besoin de reprendre du poil de la bête pour protéger Giulietta aussi bien que je l'avais fait par le passé. Les plats défilèrent donc. Effectuant les aller-retours nécessaires, un suspens s'installa pour les derniers, que j'avais volontairement laissé pour la fin. Je n'avais pas envie de lui passer sans en dire quelques mots.

- Je suis désolé, commençai-je en tenant les bacs dans chacune de mes mains. D'avoir été faible, de t'avoir fait subir de nombreuses années d'absence et de silence, de ne pas avoir été à tes côtés dans les moments où tu en avais le plus besoin, de ne pas avoir réfléchi aux conséquences de mes actes et, surtout, de ne pas avoir agi intelligemment concernant cette ambiguïté qui nous a fait perdre trop de temps. J'ai jamais réellement été fort pour la pâtisserie, continuai-je après un instant dans le silence, les yeux plongés sur les couvercles qui renfermaient les deux parts colorés d'un gâteau en forme de cœur qui marquait le renouveau de notre fraternité, mais je ne trouve pas d'autres façons de te montrer ma peine passée vis à vis de tout ça, mais également mon contentement de t'avoir retrouvée, de nous retrouvés tels que nous étions, terminai-je en lui tendant furtivement. Si tu pouvais juste les ouvrir une fois que je serais parti, ça serait génial, affirmai-je en me sentant déjà assez gêné pour que nous en rajoutions une couche. Tu... as besoin de moi pour mettre de l'ordre dans ton appartement avant que ce ne soit l'heure pour moi de retrouver ma Belle, questionnai-je Giulia en reportant mon attention visuelle sur sa personne. A deux, on risque d'aller beaucoup plus vite et l'Automnal se sentirait beaucoup plus apaisé de ne pas vivre dans un logement en fouillis sentimental rempli de breloques non rangées.
Ling Joshua

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